Kent Hughes va lancer un véritable tremblement médiatique à Montréal.
Après la bombe lâchée par Darren Dreger à TSN 690, on peut dire sans hésiter que le DG du CH vient d’entrer dans l’un un moment historique sur le marché des transactions.
Parce que pour la première fois depuis son repêchage, Michael Hage n’est plus considéré comme intouchable.
Ce simple détail, cette cassure dans la muraille de protections entourant les meilleurs espoirs du Canadien, change absolument tout.
Jusqu’à maintenant, Saint-Louis se heurtait à un mur : Hughes refusait sèchement d’inclure Alexander Zharovsky, refusait catégoriquement d’inclure David Reinbacher, refusait même de considérer Jacob Fowler ou Michael Hage. Tous ces noms étaient scellés sous étiquette rouge : ne pas toucher.
Mais voilà que Dreger révèle ce matin que Hage n’est pas dans ce même coffre-fort.
Et soudain, ce qui paraissait impossible, Robert Thomas à Montréal, devient une conversation réelle, crédible, excitante et dangereuse à la fois.
Parce que Thomas n’est pas un simple centre de soutien : il est un pilier de franchise, un joueur de 86 points, un meneur naturel, un contrat long terme qui tombe exactement dans la fenêtre d’âge du noyau du CH. (8,125 M$ par année jusqu'en 2031).
Il est ce que recherchent les organisations qui veulent passer du statut « en progression » à celui « dans le coup pour de vrai ».
Il est, peut-être, ce que Hughes n’a jamais eu l’occasion d’acquérir depuis qu’il pilote cette reconstruction : un centre prêt à propulser Montréal dans une ère nouvelle.
Jusqu’ici, Saint-Louis demandait la lune et même davantage. Le prix exigé était insultant : Reinbacher + Hage + un premier choix + Zharovsky, comme si Montréal devait raser la moitié de son futur pour un seul joueur.
Hughes et Gorton ont balayé cela du revers de la main. C’était ridicule, disproportionné, digne davantage d’un pari désespéré que d’une négociation sérieuse.
Mais Armstrong vient de comprendre que personne dans la LNH ne paiera ce prix. Et si Dreger lance aujourd’hui que Hage pourrait entrer dans la discussion, c’est la preuve que les Blues ont reculé dans leurs exigences, qu’ils ont cessé de rêver à un échange irréaliste, qu’ils ont commencé à écouter, à négocier, à revenir sur terre.
Et c’est exactement à cet instant que Montréal doit décider s’il veut simplement continuer à progresser… ou tout renverser.
Parce que si on assemble les pièces du casse-tête, l’image devient très claire : un choix de première ronde protégé en 2026, Michael Hage, et un défenseur gaucher parmi Arber Xhekaj, Jayden Struble ou Adam Engström. C’est ce trio d’éléments qui, pour la première fois, pourrait réellement forcer Armstrong à décrocher le téléphone et à dire : « On a un deal. »
Et ce n’est pas un hasard si les Blues tournent leur regard précisément vers ces trois défenseurs gauchers. Ils savent que Montréal en a trop. Ils savent que la hiérarchie est déjà définie à long terme : Hutson, Guhle, Matheson sont intouchables
Ils savent qu’un de Struble, Engström ou Xhekaj finira par partir, parce qu’il n’y a pas de place dans une LNH où on ne garde pas neuf défenseurs. Ils savent que Montréal devra trancher.
Mais ce qu’ils ne savaient pas, c’est que Hage pourrait représenter ce petit pas supplémentaire qui manque pour que le pont entre Montréal et Saint-Louis se solidifie enfin.
Et quelle ironie que ce soit Hage, lui qui représentait jusqu’ici le futur le plus pur du Canadien, le centre formaté pour devenir un deuxième trio élite derrière Suzuki, un joueur que Martin St-Louis adore pour ses détails, son éthique de travail et sa rare maturité sur la glace pour un jeune de son âge.
Mais c’est le marché qui dicte ses lois, et ce marché dit quelque chose de simple :
Pour recevoir un Robert Thomas, il faut donner un Michael Hage. Surtout que les recruteurs ne sont pas persuadés qu'il est un véritable centre.
Et si Montréal flirte réellement avec cette idée de l'échanger (et Dreger ne balance jamais ce genre de phrase par hasard), alors il faut comprendre ce que cela signifie : Hughes envisage sérieusement de frapper un coup de circuit.
Robert Thomas à Montréal serait une transaction identitaire qui transforme la colonne vertébrale du club pour les dix prochaines années.
Pendant ce temps, à Saint-Louis, c’est la panique. Montgomery ne contrôle plus son vestiaire. Kyrou se fait bencher, Mailloux s’effondre.
L’équipe accorde des buts à un rythme catastrophique. Binnington ne fait plus les arrêts clés. Armstrong comprend qu’il doit reconstruire, et reconstruire rapidement. Et pour reconstruire rapidement, il faut des jeunes prêts à devenir des piliers : exactement ce que représente Hage.
C’est là que tout devient fascinant : pour la première fois, Montréal a ce que Saint-Louis veut. Pas un espoir vague. Pas un jeune qui pourrait être bon. Non : un prospect élite, un centre numéro deux en devenir, un joueur avec un profil parfait pour un club en transition.
Et ce n’est pas tout.
Le choix de première ronde protégé en 2026, un autre élément que Hughes n’était pas prêt à sacrifier avant cette semaine, devient soudainement une munition.
Parce que Montréal est trop fort pour repêcher tôt. Parce qu’il sera protégé. Parce qu’il pourra être repoussé. Parce qu’il ne représente pas un danger réel pour l’avenir.
Quant au défenseur gaucher…
Xhekaj offrirait l’impact physique.
Struble offrirait la constance et la maturité défensive.
Engström offrirait la mobilité et le potentiel en transition.
Les trois amènent quelque chose. Les trois sont désirés. Les trois peuvent partir dans la bonne transaction.
Et soudain, on se retrouve devant le scénario qu’on refusait de croire possible :
Robert Thomas portant le CH, centre #2 idéal (ou même numéro un), meneur naturel, playmaker élite, two-way dans l'âme, joueur parfait pour Ivan Demidov.
Pour la première fois, Montréal possède les pièces nécessaires pour rendre cette transaction réaliste.
Pour la première fois, Saint-Louis est en position de faiblesse.
Pour la première fois, Hage devient la clé.
Et tout à coup, ce dossier, qui semblait impossible depuis le mois d’août, se transforme en négociation vivante, brûlante, tangible.
Il y a des moments où une organisation hésite. Il y a des moments où elle doit se projeter.
Et il y a des moments où elle doit oser.
C’est exactement là que Kent Hughes se trouve aujourd’hui.
