Michael Pezzetta, notre sympathique guerrier capillaire et éternel ambassadeur des hot-dogs sur la passerelle, va bien sûr céder sa place à Patrik Laine dès que ce dernier reviendra au jeu.
C’est inévitable, et personne n’a l’air particulièrement surpris ou déçu par cette réalité. Ce n’est pas tant une question de débat que de logique implacable.
Mais voilà, ce n’est pas de là que vient la vraie question. Le vrai sujet qui divise les fans – et qui devrait sérieusement occuper les pensées de Kent Hughes et Jeff Gorton, c’est le rôle que joue Raphaël Harvey-Pinard.
Pourquoi ce joueur, capable de tant de polyvalence et d’impact sur la glace, est-il coincé à Laval pendant que Pezzetta continue de flotter sans but au sein de l’alignement?
Harvey-Pinard, à 26 ans, a prouvé qu’il pouvait contribuer à la Ligue nationale. Ses performances en 17 matchs cette saison avec Laval – 8 points, dont 4 buts – montrent qu’il est loin d’être un poids mort.
Ce n’est pas un prospect à développer, c’est un joueur prêt à aider immédiatement. On ne parle pas ici d’un joueur qui a besoin de « minutes » pour se former; on parle d’un gars qui peut jouer en avantage numérique, en désavantage numérique, et à 5 contre 5 avec une intensité qui ferait rougir n’importe quel entraîneur.
Pendant ce temps, Pezzetta… eh bien, Pezzetta est là.
Il patine, il fait ce qu’il peut. Mais soyons honnêtes : ses performances n’ont pas exactement redéfini le mot « irremplaçable ».
En 6 matchs cette saison, il n’a pas inscrit un seul point, son différentiel est de -1, et son impact sur la glace est minimal.
Oui, il met quelques mises en échec. Oui, il apporte une certaine camaraderie dans le vestiaire. Mais est-ce suffisant pour justifier sa place dans l’alignement ou même sur la passerelle comme joueur extra?
La réponse semble évidente : non.
Michael Pezzetta ne mérite pas de garder un siège dans l’avion du Canadien. La logique veut qu’il passe par le ballotage et qu’on donne la chance à un joueur comme Harvey-Pinard de rester dans l’entourage de l’équipe.
Parce que si Harvey-Pinard est le gars qui peut remplacer Laine ou tout autre joueur en cas de blessure, cela offre une flexibilité et une profondeur que Pezzetta n’apporte tout simplement pas.
C’est là que la direction du Canadien doit se poser les bonnes questions.
Pourquoi garder Pezzetta comme joueur extra alors que Harvey-Pinard peut non seulement remplir ce rôle, mais aussi ajouter une couche supplémentaire de compétitivité et d’énergie à l’équipe?
Pourquoi risquer de voir Harvey-Pinard perdre sa motivation à Laval alors qu’il pourrait être en train de se battre pour une place à Montréal?
Et pour ceux qui pensent que Pezzetta est indispensable en tant que « gars de vestiaire », il est temps de se poser une autre question : est-ce que ce rôle vaut vraiment un poste dans l’alignement?
Parce que si on parle de contribution réelle sur la glace, Harvey-Pinard gagne ce débat haut la main. Il est un joueur complet, capable de s’adapter à toutes les situations.
Pezzetta, malgré sa personnalité attachante et ses cheveux remarquables, ne peut pas en dire autant.
Alors, quelle est la solution? Pezzetta doit passer par le ballotage.
S’il est réclamé par une autre équipe, tant mieux pour lui. S’il ne l’est pas, il ira jouer à Laval, où il pourra continuer à faire ce qu’il fait de mieux : se battre (parfois), mettre des mises en échec, et manger des hot-dogs entre les matchs.
Pendant ce temps, Harvey-Pinard pourra prendre la place qu’il mérite, en tant que joueur prêt à intervenir à tout moment pour aider le Canadien à rester compétitif.
La question n’est pas seulement de savoir qui est le meilleur joueur; c’est de savoir ce qui est le mieux pour l’équipe.
Et en ce moment, ce qui est le mieux pour le Canadien, c’est d’avoir Harvey-Pinard comme joueur extra, prêt à intervenir en cas de blessure.
Pezzetta a eu sa chance. Il n’a pas prouvé qu’il méritait de rester. Il est temps de donner cette opportunité à quelqu’un qui, non seulement la mérite, mais qui pourrait également forcer Martin St-Louis à prendre des décisions difficiles en le maintenant dans l’alignement.
Parce qu’au bout du compte, la Ligue nationale n’est pas une ligue de charité. C’est une ligue où les performances comptent, où chaque décision doit être prise en fonction de ce qui est le mieux pour l’équipe.
Et en ce moment, ce qui est le mieux pour le Canadien, c’est de mettre Michael Pezzetta sur le ballotage et de donner à Raphaël Harvey-Pinard la chance de montrer ce qu’il peut faire à nouveau.
À suivre