Michel Therrien en veut à Martin St-Louis: une vengeance personnelle

Michel Therrien en veut à Martin St-Louis: une vengeance personnelle

Par David Garel le 2024-10-16

Décidément, Michel Therrien ne rate jamais une occasion d’envoyer une flèche publique à Martin St-Louis.

Cette fois-ci encore, l’ancien entraîneur-chef du Canadien de Montréal a profité d’une plateforme publique (TVA Sports) pour dénigrer ouvertement son ennemi mental, alimentant la controverse et rappelant les tensions entre les deux hommes.

Cette animosité grandissante semble trouver ses racines non seulement dans une différence d’approche, mais aussi dans une rancune personnelle de Therrien, frustré de voir que le Québec adore St-Louis, là où lui n’a jamais réussi à conquérir le cœur des partisans.

Dans son dernier commentaire sur le match perdu contre Pittsburgh, Therrien n’a pas manqué d’exprimer son dégoût face à l’absence de préparation du Canadien :

«L’équipe n’était pas prête, ni physiquement ni mentalement.» (crédit: TVA Sports)

Il a ensuite clamé l'importance de rebondir rapidement contre les Kings de Los Angeles :

«C’est maintenant qu’on verra les vraies couleurs de l’équipe.»

Therrien a critiqué St-Louis pour ne pas avoir ramassé ses joueurs en conférence de presse. Selon "Michou", c'était le temps parfait pour faire passer un message en critiquant publiquement ses joueurs.

Rappelons que la saison dernière, l’attention s’était tournée vers la gestion de Josh Anderson que Therrien a sorti les griffes. Il avait critiqué l’indulgence excessive de St-Louis à l’égard de son country club et surtout d'Anderon.

«Cela fait longtemps que je dis qu’il doit y avoir des conséquences avec Anderson. Tu ne peux pas être désengagé sans qu’il y ait des sanctions.»

Pour Therrien, cette protection obstinée d'Anderson par St-Louis était un affront à l’éthique et à la discipline que lui-même prônait en tant qu’entraîneur.

Il avait même salué Maxim Lapierre, qui suggérait de reléguer Anderson aux estrades :

«Excellente idée! St-Louis l’a protégé comme s’il était intouchable.»

Therrien avait même enfoncé le clou en moquant les partisans :

«Anderson marque enfin dans un filet désert à son 24e match et tout le monde fait la vague! Rarement vu un truc pareil!»

Non seulement Therrien critique le travail de St-Louis, mais il ridiculise aussi les partisans, qu’il considère trop "soft" envers le nouvel entraîneur.

Dans le fond, la rancune de Therrien face à St-Louis se retrouve entre envie et frustration

L’insistance avec laquelle Therrien attaque St-Louis trahit une rancune qui ne veut pas partir.

On sent chez lui une frustration profonde d’avoir été remplacé par un entraîneur qui, malgré son inexpérience, bénéficie de la sympathie du public.

Là où Therrien était souvent perçu comme un coach de la vieille école et peu inspirant, St-Louis est vu comme un leader inspiré, proche de ses joueurs et du public.

Cette affection populaire semble être une épine dans le pied de Therrien, incapable d'accepter que le Québec se soit rangé du côté de l'homme qu'il envie et qu'il déteste en même temps.

Le ressentiment est devenu un moteur pour Therrien.

Chaque nouvelle sortie de Therrien semble révélatrice d’un désir de vengeance personnelle.

Il critique systématiquement les décisions de St-Louis, pointant du doigt l’absence de discipline ou une gestion trop douce des joueurs.

Mais plus il attaque, plus l’écart se creuse entre lui et une organisation qui a décidé d'avancer avec St-Louis à la barre.

Les médias et le public le savent : le clash entre St-Louis et Therrien n’en est qu’à ses débuts. St-Louis, fidèle à son tempérament, a jusqu’ici refusé de répondre aux critiques de Therrien.

Mais combien de temps encore restera-t-il silencieux?

On rêve du jour qu’une confrontation verbale ou médiatique fasse éclater devant tout le monde l’animosité entre les deux hommes.

Une chose est sûre : Therrien continuera d’exprimer son ressentiment tant qu’il aura un micro.

Quant à St-Louis, il devra prouver que sa méthode douce peut produire des résultats, sinon les critiques de Therrien trouveront un écho grandissant au sein du public. 

Le duel est lancé, et Montréal suit cette saga de près. On met un petit deux sur St-Louis.