Michel Therrien envoie un message sans détour à Martin St-Louis

Michel Therrien envoie un message sans détour à Martin St-Louis

Par André Soueidan le 2024-11-05

Alors, on se demande pourquoi le Canadien de Montréal n’a toujours pas comblé l'absence d’un ancien joueur d’expérience pour épauler Martin St-Louis et servir de guide aux jeunes.

Michel Therrien, avec son franc-parler habituel, n’a pas hésité à pointer ce qui lui semble un manque flagrant dans le staff actuel du CH.

Pour Therrien, un ancien joueur qui connaît la LNH de l’intérieur, ça fait toute la différence.

Et il parle d’expérience : à ses débuts, il avait Guy Carbonneau à ses côtés, un vétéran qui apportait cette rigueur et cette discipline dont les jeunes ont tant besoin.

Ce rôle-là, c’était celui d’Alex Burrows jusqu’à tout récemment.

Burrows, ancien joueur aguerri, savait parler aux jeunes, leur montrer comment se préparer et affronter la LNH sans se perdre dans les détails.

C’était le relais solide de St-Louis, la voix d’un gars qui connaissait les batailles et comprenait ce que ça prend pour réussir dans cette ligue.

Depuis son départ, le Canadien n’a pas vraiment remplacé cette voix.

Ils étaient quatre derrière le banc, maintenant ils sont trois, et le vide laissé par Burrows se fait sentir.

Therrien, qui connaît bien l'importance des adjoints d’expérience, en a d’ailleurs parlé sans détour en entrevue avec Jean-Charles Lajoie.

« Ce qui est important d'un adjoint, c'est souvent la communication que tu vas avoir avec certains joueurs.

Est-ce que la complicité avec tel joueur va être différente avec un autre ? » a-t-il expliqué, soulignant que le rôle d’un vétéran derrière le banc ne se limite pas aux aspects techniques.

C’est une question de créer des liens, de savoir guider les joueurs dans les moments plus complexes, et d’amener cette stabilité au quotidien​.

Aujourd’hui, dans la plupart des équipes, on a quatre entraîneurs derrière le banc.

Plusieurs organisations utilisent cette structure parce qu’elle offre une profondeur et un soutien essentiels, surtout pour des équipes en développement.

Mais là, il manque quelqu’un pour combler ce rôle de vétéran, quelqu’un qui sait ce qu’il faut faire sur la glace et dans le vestiaire.

Ce n’est pas juste une question de tactique ; c’est une question de vécu, de savoir-faire, et de la capacité de traduire les attentes du coaching en un langage que les joueurs comprennent.

Quand on a des jeunes joueurs qui cherchent encore leurs repères, il est essentiel d’avoir des modèles solides.

St-Louis connaît la LNH, c’est indéniable, mais le quotidien d’un staff d’entraîneurs, c’est aussi d’avoir des adjoints avec ce vécu pratique.

Un ancien joueur comme Burrows faisait ce lien ; il était proche des joueurs, comprenait leurs réalités, et savait comment les encadrer au jour le jour.

Avec un vétéran à ses côtés, St-Louis disposerait d’un soutien plus complet, d’une voix d’expérience qui pourrait ramener les jeunes aux bases.

Bref, Therrien lance un message clair : il est temps que le Canadien comble ce vide.

Martin St-Louis a beau être un ancien joueur lui aussi, un adjoint avec ce vécu au quotidien dans la LNH est un atout irremplaçable, surtout pour une équipe en construction.

En bout de ligne, si le Canadien veut progresser, il lui faut une structure solide, et cela passe par cette présence constante d’un vétéran qui connaît la game de l’intérieur.

À suivre