Michel Therrien se régale des déboires de Martin St-Louis

Michel Therrien se régale des déboires de Martin St-Louis

Par Marc-André Dubois le 2024-10-24

Martin St-Louis vit une période sombre, non seulement à cause des récents déboires du Canadien de Montréal, mais aussi parce que son ennemi juré, Michel Therrien, se régale ouvertement de sa chute.

Therrien n’a jamais caché son aversion pour St-Louis.

Alors que le coach du  subit la pression d’une série de défaites humiliantes, Therrien en profite pour enfoncer le clou avec ses critiques sans pitié.

La relation entre Therrien et St-Louis a toujours été tendue. Lors de son passage comme entraîneur des Penguins, puis avec le Canadien, Therrien était réputé pour son approche stricte et rigide, privilégiant la discipline sur la créativité.

En revanche, St-Louis, un joueur sous-estimé toute sa carrière, a toujours été l’incarnation du hockey instinctif et offensif. Les tensions sont nées de cette opposition fondamentale entre deux visions du hockey.

Mais la fracture s’est accentuée lorsque St-Louis a été nommé entraîneur du Canadien en 2022, une position que Therrien a certainement perçue comme un affront.

Therrien, écarté du CH en 2017 et remplacé par Claude Julien, a depuis observé de loin échecs de ses successeurs, alors que de son côté, il était performant, faisait toujours les séries, mais n'était tout simplement pas aimé de la population québécoise.

St-Louis, novice à ce poste, est rapidement devenu une cible idéale. L'actuel entraîneur incarne une approche plus douce, misant sur la psychologie et l’apprentissage, ce que Therrien considère comme une faiblesse.

Therrien savoure la chute de St-Louis, c'est clair et net.

Dans ses déclarations récentes, Therrien a été cinglant. Selon lui, la situation actuelle du CH est « inacceptable » et révèle un manque de structure et d’attitude. Il critique ouvertement la manière dont St-Louis prépare son équipe :

« Un bon club mise sur une structure solide. Tant que cette structure n’est pas au rendez-vous, le CH n’avancera pas. »

Therrien insiste sur l'importance de l'éthique de travail et reproche à St-Louis de ne pas savoir gérer les débuts de match.

Pour lui, il est impensable qu’un coach laisse son équipe encaisser plusieurs buts d'entrée de jeu sans apporter de correctifs immédiats.

En comparant la situation actuelle à sa propre philosophie, Therrien rappelle qu'il fixait des objectifs clairs à court terme, comme tirer 15 fois au but en première période, pour dicter le rythme.

Therrien ne se contente pas de s'en prendre à St-Louis ; il cible également la gestion de certains joueurs, notamment Arber Xhekaj.

Il reproche au jeune défenseur d’avoir perdu son identité de joueur physique, attribuant cette perte de confiance à la mauvaise gestion de l’entraîneur :

« Il joue comme un agneau. On l’a dépersonnalisé, et maintenant, il est perdu sur la glace. »

Pour Therrien, cette situation reflète l'incapacité de St-Louis à gérer efficacement son effectif et à maintenir une hiérarchie claire. Il insinue que cette approche douce nuit à la progression des joueurs et à l’identité de l’équipe.

Therrien, savourant le chaos actuel, utilise ses interventions pour renforcer l'idée que St-Louis n'est pas à la hauteur.

Sa stratégie consiste à alimenter le doute parmi les partisans et, potentiellement, à affaiblir encore davantage l’autorité de St-Louis dans le vestiaire.

Cette rivalité dépasse le cadre du hockey : c'est un affrontement d'égos, un duel entre un ancien vétéran amer et un novice sous pression.

Alors que les Canadiens continuent de s'enliser, la pression sur Martin St-Louis atteint un niveau critique. Si les résultats ne s’améliorent pas rapidement, l’ombre de Therrien continuera de planer sur l’équipe, alimentant les spéculations et amplifiant les tensions internes.

St-Louis devra faire face, non seulement à ses propres doutes, mais aussi à ceux d'un ennemi déterminé à voir son échec.

Le combat est loin d’être terminé – mais cette fois-ci, c'est Therrien qui se régale du spectacle.