Mike Matheson au bord des larmes devant les caméras: Martin St-Louis sans pitié

Mike Matheson au bord des larmes devant les caméras: Martin St-Louis sans pitié

Par Marc-André Dubois le 2024-12-01

Le Centre Bell a déjà vu des joueurs pleurer de joie, de frustration, mais rarement de désespoir comme ce fut le cas pour Mike Matheson, qui a littéralement sombré devant les médias après sa performance catastrophique à Boston.

Auteur de trois revirements qui ont directement mené à des buts adverses, Matheson a offert une prestation qui restera tristement gravée dans les mémoires.

Face aux caméras, Matheson, visiblement ébranlé, a cherché à expliquer l’inexplicable :

« Juste mes décisions avec la rondelle… C’est sûr que c’est vraiment frustrant en ce moment, mais je sais que ça, ce n’est pas la vraie version de moi.

Donc, tout ce que je peux contrôler en ce moment, c’est d’être sûr que je suis prêt pour mardi. »

Son ton, chargé d’émotion, trahissait un homme au bord de l’effondrement.

En insistant sur le fait qu’il s’agissait d’un problème mental plutôt que physique, Matheson a ajouté :

« C’est probablement plus drainant mentalement que physiquement, et on doit juste trouver un moyen d’éviter ces laps de concentration où on donne trois buts en une minute. C’est la plus grande chose à corriger. »

Regardez-bien Matheson renifler et prendre une pause pour ne pas s'effondrer en larmes:

Pourtant, alors qu’il tentait de justifier ses erreurs et de se projeter vers l’avenir, ses propos ont été accueillis avec moqueries et ridicule.

Comment pouvait-il affirmer que « tout le monde a essayé » alors que sa propre performance a plombé l’équipe à plusieurs reprises ?

Ce qui rend cet épisode encore plus brutal, c’est la réponse de Martin St-Louis. Le coach, connu pour sa franchise, n’a montré aucune indulgence envers son défenseur.

Interrogé sur la sévérité de Matheson envers lui-même, St-Louis a répondu :

« Oui, c’est correct. Ça prend des joueurs qui analysent leur jeu et qui ont de la vérité en arrière de ça. Ça prend ça. »

St-Louis n’a pas cherché à minimiser les erreurs de Matheson. Bien au contraire, il a souligné que le défenseur devait affronter ses responsabilités.

« Oui, tu n’avances pas s’il n’y a pas de vérité. Tu te caches des affaires. Oui, tu ne peux pas te cacher. »

En d’autres mots, Matheson est seul face à ses démons, et son entraîneur ne lui offrira pas de bouée de sauvetage.

Une réponse d’une froideur glaçante, surtout pour un joueur qui semblait au bord des larmes.

St-Louis a également rappelé que ce genre de débâcle n’était pas une première pour Matheson cette saison.

« C’était juste une semaine avant. Tu avais une autre game comme ça. Tu disais qu’on ne retournerait pas là. »

Une phrase qui résonne comme un coup de marteau : Matheson avait promis de ne pas reproduire ces erreurs, mais il a échoué.

Ce cycle de mauvaises performances devient intolérable, et St-Louis ne semble plus prêt à protéger son défenseur vedette, même s’il s’agit d’un ancien client de Kent Hughes, un détail qui alimente déjà les critiques sur le favoritisme au sein de l’organisation.

Matheson a conclu son intervention en essayant de se projeter vers l’avenir :

« Je sais que ça, ce n’est pas la vraie version de moi. »

Mais à quel moment le Canadien verra-t-il cette « vraie version » ?

Combien de temps encore les erreurs défensives de Matheson continueront-elles de couler l’équipe avant que des décisions drastiques ne soient prises ?

Mike Matheson, pratiquement en larmes devant les médias, est l’image d’un joueur à qui tout échappe : son jeu, sa confiance, et peut-être bientôt sa place au sein de l’équipe.

Pendant ce temps, Martin St-Louis, fidèle à son approche sans compromis, a choisi de ne pas le défendre.

Ce moment symbolise une fracture au sein du Canadien : entre un joueur en perte totale de repères et un entraîneur qui semble en avoir assez des excuses.

Si Matheson ne parvient pas à redresser la barre, il pourrait bien être le prochain sur la liste des départs.

Quant à St-Louis, son choix de l’exposer publiquement montre une fois de plus sa philosophie : seuls les plus forts survivent.

La question qui demeure est simple : Matheson a-t-il encore la force mentale pour rebondir ou ce chapitre est-il déjà en train de se refermer ?

Une chose est certaine, Montréal n’attendra pas éternellement.