Mike Matheson frappe un mur: Martin St-Louis ridiculisé dans les journaux de Washington

Mike Matheson frappe un mur: Martin St-Louis ridiculisé dans les journaux de Washington

Par David Garel le 2025-04-24

Mike Matheson est en train de vivre une série de cauchemar. Et le pire, c’est que tout était prévisible.

Ce que les Capitals de Washington font avec lui, c’est de la maltraitance chirurgicale. C’est une exécution tactique.

Match après match, Spencer Carbery démontre qu’il comprend quelque chose que Martin St-Louis refuse de voir : Matheson ne tient pas la route contre les trios robustes, encore moins dans une série féroce où chaque mise en échec est préméditée. Le résultat? Une humiliation qui devient de plus en plus brutale.

Ce qui devait être un test pour Lane Hutson est devenu un déshabillage en règle du duo Matheson-Carrier.

Frappé huit fois au premier match, Alexandre Carrier a de nouveau été plaqué à six reprises lors du deuxième duel, dont deux fois par Alex Ovechkin, qui semble se régaler de cette opportunité.

Quant à Matheson, il a été cueilli cinq fois, là aussi deux fois par le numéro 8. Il est maintenant clair que le plan des Capitals est de cibler les deux défenseurs québécois, de les user, de les briser, de les exposer.

Carbery les attend. Il les traque. Il les cuisine. Et St-Louis? Il laisse faire.

Le problème, c’est que Matheson et Carrier sont constamment opposés aux trios les plus agressifs de Washington. Dylan Strome et ses ailiers frappent tout ce qui bouge. Nic Dowd et Brandon Duhaime les poursuivent avec une méchanceté calculée.

Ce n’est pas une série, c’est un effondrement. Un aller-simple vers le mur. Et le CH y entre la tête la première, sans ajustement.

Martin St-Louis semble totalement dépassé. Il se fait "outcoacher". Il regarde son duo de défenseurs être défoncé à chaque présence, et il s’obstine à les envoyer dans la gueule du loup.

Il est incapable de protéger ses soldats. Il est incapable de lire le plan adverse. Et surtout, il ne comprend pas que Matheson, sous pression, devient un danger pour son propre club.

On avait parlé du leadership de Matheson, de son cœur, de son engagement. Mais les séries, ce n’est pas une histoire émotive.

C’est une guerre d’usure. Et Matheson, dans ce contexte, ne tient pas. Il commet des erreurs de lecture, panique en relance, et sa mobilité, pourtant son point fort, devient inutile lorsqu’il est coincé le long de la rampe. Il est lessivé physiquement. Déconstruit mentalement.

Et pendant ce temps, St-Louis regarde.

Le Canadien est à un point de basculer dans le mur. Cette série, il peut encore la sauver. Mais pas en sacrifiant Mike Matheson par l’aveuglement. Pas en niant lévidence. Il faut ajuster. Il faut protéger. Ou il faudra assumer l’échec.

Parce que pour l’instant, ce n’est pas seulement Mike Matheson qui se fait démolir. C’est Martin St-Louis qui est en train de perdre cette série à lui seul.

Et comme si la domination physique des Capitals ne suffisait pas, voilà que l'humiliation de Martin St-Louis dépasse maintenant les frontières de Montréal.

Dans les journaux de Washington, on ne prend même plus de gants blancs : on parle d’un entraîneur inexpérimenté qui se fait « manger tout rond » par Spencer Carbery, le stratège qui tire toutes les ficelles de cette série.

Le Washington Post affirmait que le banc du Canadien « ressemble à un camp de vacances » comparé à la discipline et la précision chirurgicale du banc des Caps.

Une claque en pleine figure pour un entraîneur qui, il n’y a pas si longtemps, parlait de “momentum émotionnel” comme moteur de son groupe.

Et pendant ce temps, Spencer Carbery s’amuse. Littéralement. Il a parfaitement compris que le point faible du Canadien n’était pas le jeune Lane Hutson, comme plusieurs l’anticipaient avant la série.

Non. Il a ciblé Mike Matheson et Alexandre Carrier. Il a envoyé ses lignes les plus robustes, les plus pesantes, directement dans leur coin.

À répétition. Avec une efficacité cruelle. Ovechkin, Dowd, Duhaime, Strome : tous savent exactement qui frapper, quand frapper, et comment déstabiliser ce duo déjà fragilisé.

Et le plus troublant? Martin St-Louis ne s’adapte pas.

Martin St-Louis est en train de perdre cette série. Pas à cause d’un manque de talent. Pas parce que son équipe ne travaille pas. Il la perd parce qu’il se fait ridiculiser tactiquement, physiquement et émotionnellement par un entraîneur plus structuré, plus méthodique, et surtout, sans pitié.

Mike Matheson est au bord de la rupture. Chaque mise en échec le rapproche un peu plus d’un effondrement. Et Martin St-Louis, au lieu de le protéger, de modifier les affectations, persiste à l’envoyer à l’abattoir.

Si rien ne change d’ici le prochain match, cette série ne durera pas longtemps. Et dans les rues de Washington comme dans les colonnes du Post, on se demandera avec sarcasme : Martin St-Louis savait-il vraiment ce qu’il faisait, ou croyait-il encore être dans une série de midgets AAA?