- Mikhail Sergachev...ne sera pas échangé..
- Julien Brisebois le jure..
- Il fait BIEN...
- Le Russe a trop de talent...pour ne pas rebondir...
Steven Stamkos ne croit pas à la théorie de la guigne de la deuxième saison. À sa deuxième année dans la Ligue nationale de hockey (LNH) dans l’uniforme du Lightning de Tampa Bay, Stamkos avait marqué 51 buts et amassé 95 points. Il avait déjà atteint le statut de joueur d’exception.
Mais il n’y a pas des tonnes de talent pur comme Stamkos. Mikhail Sergachev a découvert une réalité différente à sa deuxième saison complète avec le Lightning. Pour lui, la guigne existe réellement.
Il n’a pas recréé sa production de sa saison recrue. À la veille de la visite du Canadien de Montréal au Amalie Arena de Tampa, le Russe de 20 ans a des statistiques plus modestes avec 19 points (trois buts, 16 aides) et un dossier de +5 en 53 matchs.
L’an dernier, l’ancien choix de premier tour du CH en 2016 avait obtenu 40 points (neuf buts, 31 aides) en 79 rencontres.
«Oui, c’est probablement une saison plus difficile que je croyais, a reconnu Sergachev en entrevue au "Journal de Montréal" après avoir marqué un but dans un gain facile de 6 à 0 contre les Stars de Dallas, jeudi, à Tampa. Je me concentre plus sur mon jeu défensif.»
«Je ne me souciais pas trop de mon jeu dans mon territoire l’an dernier, a-t-il continué. Je jouais simplement mon jeu sans me poser de questions. Maintenant, je suis plus conscient de l’importance de bien défendre. J’ai compris l’an dernier en séries que tu dois bien jouer autant offensivement que défensivement pour connaître du succès.»
Attendre avant de juger
Il y a un an, Steve Yzerman et Julien BriseBois passaient pour des génies. Il avait acquis l’un des défenseurs les plus prometteurs de la LNH en Sergachev contre Jonathan Drouin qui se cherchait au poste de centre à Montréal.
Un an plus tard, Marc Bergevin a le beau rôle. Drouin a regagné sa confiance à sa deuxième saison à Montréal et il est l’un des moteurs offensifs du CH, mais à une position plus adéquate pour lui, soit à l’aile gauche.
Mais il faudra encore beaucoup de temps pour juger réellement de cette transaction. Et c’est possible que ce pacte fera autant le bonheur du Lightning que du Tricolore.
À Tampa, le Lightning regorge de bons attaquants avec les Nikita Kucherov, Steven Stamkos, Brayden Point, Yanni Gourde, Ondrej Palat et Tyler Johnson. Yzerman, qui était le DG à l’époque de l’échange, pouvait sacrifier un attaquant pour obtenir du renfort à la ligne bleue. À Montréal, Bergevin n’avait pas un attaquant aussi talentueux que Drouin et il disposait d’une plus grande marge de manœuvre sous le plafond salarial.
«Mikhaïl a juste 20 ans, a rappelé l’entraîneur-chef Jon Cooper. Nous sommes heureux de sa progression. Je sais que les joueurs regardent beaucoup les points pour s’évaluer, mais pas les entraîneurs. Oui, tu as besoin de buts pour gagner des matchs, mais il n’y a pas juste ça. Quand tu as une avance d’un but en fin de rencontre, tu as aussi besoin de défendre cette avance. Mikhaïl s’améliore sur le plan défensif, il est plus calme dans son territoire. Il fait de meilleures lectures et il se sert encore plus de son gros gabarit. Il apprend à devenir un défenseur complet.»
Des obstacles
À cinq reprises cette saison, Sergachev a pris place sur la passerelle de presse. Pour Cooper, il ne s’agissait pas d’une punition envers son jeune défenseur, mais plus d’une occasion d’apprendre en regardant ses coéquipiers.
«Je travaille fort, a répondu le neuvième choix au total en 2016. Il y a eu quelques obstacles sur ma route cette saison, mais je ne me décourage pas. Je reste patient. Je n’ai pas autant de points que l’an dernier, mais comme équipe, nous ne manquons pas d’attaque. Il y a plusieurs joueurs qui peuvent marquer. Hedman joue un rôle très important comme défenseur à caractère offensif.
«McDonagh a aussi une bonne saison. Je n’ai pas la pression de produire à un rythme fou. Je sais que les bonnes choses viendront pour moi si je continue à m’améliorer.»
Dans le vestiaire du Lightning, Sergachev peut également se tourner vers deux compatriotes pour recevoir des conseils avec Nikita Kucherov et Andrei Vasilevskiy.
«Ils sont de bons amis, ils m’aident depuis mes débuts à Tampa, a-t-il rappelé. Kucherov a de l’expérience, il me parle souvent. Je veux m’inspirer de lui. Il est devenu l’un des meilleurs joueurs de la LNH en peu de temps. Je souhaite avoir un impact important au sein de notre équipe dans le futur.»