Certaines réponses sonnent comme des excuses… et d’autres qui sonnent comme un sourire en coin.
La sortie de Mikko Rantanen, aujourd’hui, tombe clairement dans la deuxième catégorie.
Quand un joueur vedette déclare qu’il « n’a pas compris ce que Patrick Roy criait parce qu’il criait tellement fort », ce n’est pas seulement une mise au point.
C’est une pique. C’est une façon polie de dire : le coach était tellement hors de lui qu’on ne comprenait plus rien.
Et quand ça vise Patrick Roy, l’un des entraîneurs les plus explosifs de la LNH, ça prend tout son sens. Parce qu’on le connaît, Roy.
Quand il voit l’un de ses joueurs ... et dans ce cas-ci, Alexander Romanov ... être frappé par-derrière dans les dernières secondes d’un match, le couvercle saute.
On a même entendu des injures lancées en français vers Alain Nasreddine. Classique Patrick.
Mais Rantanen, lui, n’a pas tenté de calmer les choses. Il a plutôt ajouté une couche subtile, calculée, presque moqueuse, derrière sa réponse.
« Je n’ai pas compris ce qu’il disait. Il criait tellement que je n’ai pas compris ses mots. »
Ce n’est pas une phrase neutre. C’est une phrase qui sous-entend beaucoup :
Ton coach a perdu les pédales. Il était incohérent. Il gueulait juste pour gueuler.
Une façon passive-agressive de renvoyer Roy dans son propre personnage : celui de l’entraîneur enragé qui explose pour un rien.
Et vu l’historique entre les deux, Roy l’a brièvement coaché au Colorado, ça sonne encore plus comme une petite vengeance personnelle.
Rantanen a ensuite enrobé le tout d’un vernis de bonnes intentions : il ne voulait pas blesser Romanov, il a perdu l’équilibre, il espère qu’il va bien, il lui a écrit un message texte.
On connaît la recette. Mais la ligne qui restera, celle que tout le monde retient, c’est la première. Celle qui pique.
Celle qui ridiculise.
Roy a réagi avec du feu.
Rantanen a répliqué avec un sourire sarcastique.
Deux versions d’un même incident.
Deux personnalités qui ne changent jamais.
Et un moment qui, soyons honnêtes, fait le bonheur de tout le monde… sauf Patrick Roy.
Ouch...
