Millions au Mexique, femme en colère: Jayden Struble garde le silence

Millions au Mexique, femme en colère: Jayden Struble garde le silence

Par Marc-André Dubois le 2025-05-17

Il y a des silences qui veulent tout dire.

Jayden Struble, le robuste défenseur du Canadien de Montréal, est au cœur d’un paradoxe fascinant. D’un côté, il incarne la discrétion glaciale : aucune déclaration officielle, aucune mise au point, pas même un mot sur l’affaire qui a enflammé TikTok et les groupes de fans du CH.

De l’autre, il est au centre de l’un des récits les plus croustillants de l’année, une histoire de plage, de mensonge sentimental et d'un voyage qui a mal tourné pour une jeune demoiselle.

Rappelons les faits.

L’influenceuse québécoise Françoise Belzile a raconté, avec une franchise cinglante, l’histoire d’une semaine de rêve devenue un cauchemar tropical.

@francoisebelzile

Anyway la saison est finie bonne fin de soiré à tous

♬ original sound - Françoise

Dans une vidéo devenue virale, elle explique comment un joueur du Canadien — qu’elle ne nomme jamais — l’a courtisée via Instagram avant de lui offrir un voyage en première classe à Tulum. Elle accepte. Mais là-bas, la magie se transforme en désillusion.

« Tu te rends compte durant le voyage que non seulement il voyait pas juste une fille, mais il envoyait sept. Pas une, pas deux, pas cinq, sept. »

Puis, Struble, au lieu de s'excuser, a rabaissé la jeune demoiselle mentalement:

 À place de dire “je m’excuse d’avoir vu six autres filles”, il dit : “Tu devrais vraiment être chanceuse de t’être rendue avec moi. C’est toi qui as gagné.” »

Ce n’est pas une simple flèche.. C’est un "uppercut". Et pour le vestiaire du CH, c’est devenu un tabou.

Depuis la publication de cette vidéo il y a plus de deux semaines, les regards se sont d’abord tournés vers Cole Caufield. Trop souvent, trop facilement. Sa réputation de Don Juan, ses échanges privés en DM, ses soirées bien documentées dans Griffintown : tout pointait vers lui. Mais voilà que les pièces du puzzle se sont replacées.

Les détectives du web ont vite remarqué quelque chose : le décor dans la vidéo de Belzile. Le fameux fond beige, la piscine turquoise, les chaises longues en bambou.

Les mêmes que sur les stories Instagram de Jayden Struble, publiées au même moment. Même ciel, même lumière, même ambiance. Caufield, lui, était à des kilomètres de là. Littéralement.

Et pendant que le vent tourne, Struble, lui, ne dit rien.

Il s’enferme dans le silence, sans nier, sans confirmer. Peut-être parce qu’il sait qu’il n’a rien à gagner à jouer la défensive.

Peut-être parce qu’il a d’autres préoccupations. Car Jayden Struble n’est pas seulement un nom dans un potin de bord de plage : il est aussi en pleine négociation contractuelle. Et selon les prédictions d’AFP Analytics, un contrat de 2 ans à 1,78 M$ par saison l’attend.

Pas mal pour un joueur repêché en deuxième ronde, qui peine encore à s’implanter dans le top 6.

Mais plus que l’argent, c’est le timing qui est fascinant. Cette saison, le Canadien va voir partir une partie de sa profondeur : Christian Dvorak, Joel Armia et Michael Pezzetta sont en danger de quitter. Struble, lui, va rester. Et pas seulement rester : il va encaisser.

Un bon agent dirait que le timing, c’est 80 % d’un bon contrat. Struble, sans dire un mot, est en train d’appliquer cette leçon à la lettre.

Françoise Belzile comprend mieux comment elle a été invitée à Tulum en première classe. Avec les millions qui s'en viennent et toutes les filles qui lui courent après.

« Il m’a textée pour la Saint-Valentin. Il m’a dit : “Viens à Tulum.” Je suis montée en first class après trois dates. Une fois rendue là, j’ai découvert qu’il fréquentait six autres filles. Et il m’a dit que je devrais me sentir chanceuse. »

La suite est encore plus brutale.

« J’ai pas gagné rien. J’ai gagné un esti de cauchemar. »

Et pourtant, aujourd’hui, l’auteur présumé de ce chaos sentimental s’apprête à empocher entre 3,5 et 4 millions de dollars sur deux ans.

Le hockey, comme la vie, a parfois une logique qui échappe à la morale.

Ce qu’on oublie souvent, c’est que Jayden Struble a toujours eu cette aura. Une gueule de mannequin, un physique de gladiateur, un magnétisme qui ne passe pas inaperçu. Ceux qui le connaissent depuis ses années NCAA le savaient : il allait faire du bruit, sur et hors glace.

Son nom est déjà associé à l’un des scandales les plus médiatisés du CH cette année. Il n’a pas prononcé une phrase publiquement depuis, mais sa valeur grimpe.

Il faut dire que Struble est dans une situation idéale. Il est jeune, il est prometteur, et il est entouré de vétérans qui vont bientôt dégager de la masse salariale. Dvorak, selon les rumeurs, se dirige vers Chicago. Armia veut rester à Montréal, mais Kent Hughes ne semble pas chaud à l'idée. Pezzetta? Sa place est déjà compromise.

Mais Struble? Il va passer à la banque.

Et pendant ce temps, Caufield, lui, essuie encore les critiques, alors que les preuves pointent de plus en plus ailleurs.

Comme si la ville de Montréal avait besoin d’un coupable. Comme si être populaire, séduisant et médiatique était devenu un crime en soi.

La vérité, c’est que la saga de Tulum est un révélateur. Un révélateur du fossé entre la vie privée et la perception publique.

Un révélateur du pouvoir des réseaux sociaux. Un révélateur, aussi, de la manière dont le hockey moderne est devenu un théâtre permanent, où chaque geste hors-glace devient une scène.

Jayden Struble a peut-être eu un moment de tempête tropicale à Tulum, mais il en ressort intact. Muet, mais intact. Riche, bientôt. Plus riche encore si sa progression se poursuit.

Quant à Françoise Belzile, elle a livré un témoignage poignant, honnête, troublant même. Il est facile de la caricaturer, mais elle a mis des mots sur un phénomène bien réel : l’abus de pouvoir, l’égocentrisme, l’objectification des femmes dans un monde dominé par des jeunes hommes millionnaires.

Elle n’a jamais nommé Struble.

Mais tout pointe vers lui.

Et maintenant que le silence de Struble devient une stratégie gagnante, on peut se demander : à quoi ressemblera son prochain été?

Tulum, encore? Mais cette fois, payé avec de l’"argent de contrat LNH".

Jayden Struble, le Don Juan discret, a survécu à la tempête. Maintenant, il encaisse.