Le témoignage émouvant d'André Roy sur RDS a touché bien des cœurs, alors qu'il a évoqué la santé mentale, un sujet délicat mais essentiel, particulièrement dans le monde du hockey.
Roy, ancien « goon » et homme fort sur la glace, a vu plusieurs de ses pairs succomber à des luttes internes, souvent liées à des séquelles des coups reçus lors de combats.
L'un des plus récents est Stephen Peat, décédé tragiquement après avoir été heurté par une voiture, lui qui était un sans-abri.
Roy a livré un message poignant, encourageant ceux qui se trouvent dans des situations similaires à chercher de l'aide :
« J'ai vécu des moments plus sombres, y'a toujours des solutions et des façons de sortir de ça! Allez-y chercher de l'aide, vous êtes importants, on vous aime. Ça ne fait pas de toi quelqu'un de faible! »
Un message puissant qui rappelle que, peu importe la force apparente d'un homme sur la glace, chacun peut être vulnérable face aux défis de la vie.
André Roy a partagé avec sincérité ses craintes face à l’avenir, exprimant une inquiétude grandissante quant aux séquelles potentielles de sa carrière.
« Je vous mentirais si je vous disais que je ne crains pas le futur », confie-t-il.
L'encéphalopathie traumatique chronique (ETC), une maladie neurodégénérative causée par des traumatismes répétés à la tête, représente une source de préoccupation constante pour l'ancien joueur.
Malgré ses efforts pour ne pas céder à l'anxiété, il admet avoir ressenti les effets des nombreux combats qu'il a livrés, des souvenirs amers qu'il préfère éviter, mais qui ne cessent de le hanter.
Roy, tout comme Peat, a traversé des périodes difficiles après sa retraite. Il mentionne avoir souffert d'une légère dépression post-carrière, une expérience partagée par de nombreux athlètes qui peinent à se réinventer une fois leur carrière terminée.
Cependant, sa transition vers les médias a été un baume salvateur, lui permettant de retrouver un équilibre et une raison d'avancer.
Le décès tragique de Stephen Peat rappelle la réalité brutale que vivent certains anciens joueurs de la LNH, confrontés non seulement à des blessures physiques mais aussi à des défis mentaux qui les accompagnent bien après leur départ de la ligue.
Peat, qui a lutté avec des problèmes de santé mentale et qui a vécu dans la rue, est le dernier d’une longue liste de joueurs disparus trop tôt.
Son histoire met en lumière les dangers auxquels les joueurs sont exposés et l'importance cruciale de soutenir ceux qui traversent des moments difficiles après leur retraite.
En livrant son témoignage, André Roy nous rappelle à tous que la santé mentale est un combat de tous les instants, et que même les plus forts peuvent avoir besoin d’aide.
Il est essentiel de continuer à parler de ces enjeux, pour que d'autres puissent trouver le soutien nécessaire avant qu'il ne soit trop tard.
André Roy a également ouvert son cœur en parlant des séquelles potentielles de sa carrière sur sa santé mentale et physique.
Ce qui frappe dans son témoignage, c’est l’honnêteté avec laquelle il aborde des sujets comme les commotions cérébrales et les troubles émotionnels qui accompagnent souvent le rôle d’homme fort dans le hockey professionnel.
Ces joueurs, comme lui, sont souvent perçus comme des figures inébranlables, mais la réalité est bien différente.
Roy a raconté que tout au long de sa carrière, il a souvent été frappé au point de voir des étoiles pendant ses combats.
Il se souvient de l’un d’eux où il a subi un coup de fouet cervical (whiplash), une blessure fréquente lors des combats sur la glace, qui est désormais reconnue comme une forme de commotion cérébrale.
Ce genre de choc, répété au fil des années, finit par avoir des conséquences néfastes sur la santé des joueurs.
Bien qu’il essaie de ne pas y penser constamment, l’inquiétude plane toujours sur lui :
« Qui sait ce que ma santé va être dans 10 ou 15 ans », a-t-il confié.
Pour André Roy, chaque jour est une lutte pour maintenir une bonne qualité de vie, mais il fait tout pour éviter que ces pensées sombres ne l’engloutissent.
Il a aussi abordé un sujet particulièrement douloureux : la fin de sa carrière dans le hockey professionnel, qui a été un moment très difficile à gérer sur le plan émotionnel.
Roy admet qu’après son dernier match, il a sombré dans une petite dépression, une réalité courante chez les athlètes lorsqu’ils doivent se réinventer après des années de vie intense et structurée dans un cadre sportif.
La perte d’identité et le vide laissé par l’absence de compétition ont conduit Roy à un passage à vide.
« Le moment le plus difficile, ça a été quand ma carrière s’est terminée », a-t-il avoué, expliquant que comme d'autres, il s’est retrouvé à boire seul dans son sous-sol, cherchant un exutoire dans l’alcool en regardant du hockey, le sport qui lui avait apporté tant de joies mais qui, à ce moment-là, semblait lui avoir échappé.
« Oui, j’ai peut-être pris quelques rhums and coke de trop dans mon sous-sol en regardant du hockey, mais j’ai été chanceux », a-t-il confié, dans un aveu teinté de reconnaissance pour la vie qu’il a finalement su se reconstruire après cette période sombre.
Sa résilience s’est manifestée dans sa capacité à rebondir grâce à sa nouvelle carrière dans les médias. Travaillant sur des plateformes comme La Poche Bleue et à RDS, il a trouvé un nouveau souffle.
Cette deuxième carrière lui a permis non seulement de rester proche du hockey, mais aussi de partager son expérience et d’inspirer les autres à travers ses analyses et ses témoignages.
Toutefois, André Roy ne cache pas que les souvenirs de ses années sur la glace et les cicatrices qu’elles ont laissées ne s'effacent jamais totalement.
Les changements d’humeur occasionnels et les journées plus difficiles sont des rappels constants de ce qu’il a enduré, mais il parvient à garder un certain équilibre.
En parlant de ses anciens coéquipiers et amis, Roy a fait le lien avec les autres hommes forts qui ont connu des fins tragiques, en particulier ceux qui ont souffert de troubles de santé mentale après leur retraite.
Il a exprimé une profonde tristesse en évoquant les décès de joueurs comme Stephen Peat, un ancien homme fort des Capitals de Washington, dont la fin prématurée après un accident de voiture n’est qu’une des nombreuses pertes dans la communauté des anciens joueurs de la LNH.
Roy se sent aujourd’hui plus stable, mais reste lucide face aux défis qui l'attendent. Sa transition réussie vers les médias lui a permis de retrouver un sentiment de but et de structure, mais il n’oublie jamais les sacrifices consentis, ni les conséquences potentielles de ces sacrifices sur sa santé future.
Malgré tout, il continue de partager son histoire avec franchise, espérant que cela incitera d’autres joueurs à chercher de l’aide avant qu’il ne soit trop tard.
Son témoignage est un cri du cœur pour que la société, et en particulier le monde du sport, prenne davantage en compte les enjeux de la santé mentale et physique chez les anciens athlètes.
Plus que jamais, il est nécessaire de reconnaître que derrière la façade des hommes forts se cachent des êtres humains vulnérables, qui ont souvent besoin d’un soutien qu’ils n’osent pas demander.
André Roy, par son parcours et son témoignage, montre à quel point il est essentiel de ne jamais négliger la santé mentale, peu importe la force physique ou le succès passé.
Nous lui envoyons tout notre amour.