Moment difficile pour Jonathan Marchessault et sa famille à Nashville

Moment difficile pour Jonathan Marchessault et sa famille à Nashville

Par David Garel le 2024-10-13

Le début de saison des Predators de Nashville est un véritable désastre, et cela ne fait qu’amplifier la colère et la rancoeur que ressent Jonathan Marchessault.

Après avoir battu des records d’investissement sur le marché des agents libres, la déception est immense.

Marchessault, MVP des séries avec les Golden Knights de Vegas en 2023, n’a pas été traité avec les égards qu’il méritait

Le Québécois a été poussé vers la sortie par Vegas comme un objet devenu inutile, malgré son rôle clé dans la conquête de la Coupe Stanley.

Il a vécu ensuite un drame familial sans précédent.

Lors de la cérémonie de retrait de son chandail par les Remparts de Québec, Marchessault a révélé une tragédie personnelle : la perte soudaine de Lesly, sa mère, un choc qui a bouleversé sa famille.

Très ému, il a partagé avec le public l’importance du soutien familial dans sa carrière :

"Lesly, tu nous as quittés cette semaine. Maman, tu as toujours été ma première fan, tu n’as jamais raté un de mes matchs avec les Remparts. Je sais que tu es ici ce soir avec nous pour célébrer ce moment. Merci, je t’aime."

Lesly a toujours été une figure clé pour Jonathan, l’accompagnant dans les moments difficiles, que ce soit dans les gradins ou à travers les défis rencontrés à Vegas.

Elle incarnait le soutien familial et l’humilité face aux exploits de son fils, qui avait dû, tout au long de sa carrière, prouver sa valeur malgré sa petite taille.

Sa disparition laisse un vide immense, et Jonathan devra désormais avancer sans cette présence rassurante à ses côtés.

Malgré son désir de revenir jouer au Québec, Marchessault a finalement choisi Nashville, expliquant que la pression médiatique à Montréal jouait un rôle déterminant.

Les commentaires qu’il a tenus sur les ondes de TVA Sports ont toutefois fait grincer des dents :

"À Montréal, si tu ne marques pas pendant 6-7 matchs, tu es immédiatement dans des rumeurs d’échange. La pression est immense. Je devais aussi penser à mes enfants et à leur bien-être."

Pour beaucoup de partisans du CH, ses propos ont été perçus comme une insulte déguisée. Ils reprochent à Marchessault d’avoir utilisé le nom prestigieux du Canadien de Montréal pour négocier un meilleur contrat avec Nashville.

L’agent de Marchessault, Pat Brisson, est souvent pointé du doigt pour cette stratégie, déjà appliquée par d’autres joueurs comme Pierre-Luc Dubois.

En revanche, Marchessault a été transparent : il ne voulait pas que ses enfants soient exposés à l’hostilité potentielle des médias montréalais. Il a aussi avoué que l’environnement plus calme de Nashville était plus propice pour lui et sa famille :

"À Nashville, il y a une passion pour le hockey, mais ce n'est rien comparé à Montréal. Ici, mes enfants peuvent mener une vie normale."

Le départ forcé de Vegas reste une plaie ouverte pour Marchessault, qui ne digère pas le traitement reçu de la part du directeur général Kelly McCrimmon.

Malgré ses performances éclatantes et son impact historique sur l’équipe, McCrimmon n’a pas souhaité lui offrir le contrat à long terme qu’il espérait. Marchessault a exprimé son incompréhension :

"Je n’aurais jamais pris cette décision si j’étais à leur place. Un jour, quand je serai entraîneur ou DG, je comprendrai peut-être ce qu’ils avaient en tête."

En signant avec Nashville pour 5 ans à 27,5 millions de dollars, Marchessault espère prouver à Vegas qu’ils ont commis une erreur. Cependant, ce début de saison difficile avec les Predators montre que le chemin ne sera pas facile.

2 défaites en deux matchs, blanchi hier à Détroit (3-0), Marchessault et Stamkos ne semblent pas être sur la même longueur d'ondes encore, malgré le fait que le Québécois a amassé deux passes depuis le début de la saison.

Et s'il avait mal choisi? Et s'il avait signé avec le Canadien de Montréal?

De son côté, Kent Hughes, le directeur général du Canadien, a réagi aux commentaires de Marchessault avec une certaine froideur.

Il a confirmé que Montréal n’avait jamais eu l’intention de lui offrir un contrat à long terme :

"Nous sommes à une étape où il est plus important de laisser nos jeunes se développer que de chercher des solutions rapides sur le marché des agents libres."

Hughes a été clair : l’objectif à Montréal est de construire une équipe compétitive à long terme. Bien que le Canadien ait tenté sa chance avec Marchessault, la durée du contrat est restée un obstacle majeur.

À 33 ans, Marchessault était une cible intéressante pour un court terme, mais Hughes a refusé de compromettre la vision à long terme du club.

Marchessault est désormais à Nashville, bien décidé à tourner la page, mais avec une amertume évidente qui lui joue dans la tête.

Son attachement à Vegas et ses regrets envers Montréal marquent les étapes difficiles de sa carrière.

Le défi pour lui sera de montrer qu’il reste l’un des attaquants les plus redoutables de la ligue, malgré les décisions controversées qui ont marqué son parcours et malgré son âge avancé.

Dans ce monde sans pitié du hockey professionnel, Jonathan Marchessault sait qu’il devra constamment prouver qu’il peut encore être dominant, même à Nashville.

Mais la pression est immense.

Les Predators de Nashville ont frappé fort sur le marché des agents libres en recrutant trois joueurs d’impact : Steven Stamkos, Jonathan Marchessault, et le défenseur Brady Skjei.

Avec ces acquisitions et la prolongation à long terme de leur gardien vedette Juuse Saros, l’objectif de l’équipe est clair : rouvrir leur fenêtre de compétition et se battre pour la Coupe Stanley.

Ce n'est pas le temps de paniquer, mais après deux défaites en deux matchs, disons que la pression est déjà énorme sur les épaules du Québécois, surtout que Vegas est en feu après avoir remporté deux matchs en deux.

Surtout que Marchessault est méconnaissable sur la glace. Il faut dire que son départ des Golden Knights de Vegas a été un véritable choc, non seulement pour lui, mais aussi pour sa famille.

Après avoir donné le meilleur de lui-même à cette franchise depuis ses débuts en 2017, et mené l’équipe à la conquête de la Coupe Stanley en 2023, Marchessault espérait y terminer sa carrière.

Or, cette fin brutale a laissé une profonde cicatrice, marquant une trahison ressentie à la fois sur le plan personnel et familial.

Pour Jonathan, Vegas représentait plus qu’une simple équipe de hockey. La ville était devenue le foyer de sa femme Alexandra et de leurs enfants.

Ils avaient construit une vie stable, tissé des liens sociaux, et s’étaient habitués à l’excitation et aux moments magiques offerts par cette ville unique.

La famille Marchessault croyait sincèrement que leur place à Vegas était assurée, surtout après les accomplissements de Jonathan, qui est devenu le meilleur pointeur de l’histoire de la franchise.

La décision du directeur général Kelly McCrimmon de ne pas le prolonger a brisé cette illusion.

Le rejet a été d'autant plus difficile à encaisser qu’il s’agissait d’une expulsion symbolique et émotionnelle. Alexandra Marchessault, très impliquée dans la communauté, a ressenti ce départ comme un abandon brutal.

Les enfants, déjà intégrés à leur école et leurs activités sportives, ont dû faire face à l’incompréhension de ce changement soudain.

Le départ précipité a imposé à la famille un déménagement inattendu, mettant fin à une routine bien établie.

Changer de ville, particulièrement lorsqu’on a une famille, est toujours un défi. Pour les enfants de Marchessault, cela signifiait quitter leurs amis, s’adapter à une nouvelle école et recommencer à zéro dans une ville inconnue.

Alexandra a dû gérer ce stress familial tout en soutenant son mari, qui traversait une période d’incertitude professionnelle et émotionnelle, sans oublier le drame familial de perdre sa mère.

De plus, le déménagement vers Nashville est venu avec une charge logistique importante. Trouver une nouvelle maison, réinscrire les enfants à l’école, s’adapter à un nouveau mode de vie – autant de défis qui pèsent lourd sur une famille habituée à la stabilité. Alexandra a confié que l’été n’avait pas été de tout repos :

« On n’a vraiment pas eu d’été. Ce n’est jamais idéal de changer d’organisation. Ça exige du temps et beaucoup d’énergie chaque jour. »

Le départ de Vegas a laissé un sentiment d'injustice et de désillusion chez les Marchessault, qui ne s’attendaient pas à un tel manque de reconnaissance après tout ce que Jonathan avait accompli pour la franchise.

Jonathan a toujours été un joueur passionné, mais aussi une figure importante dans le vestiaire de Vegas. Être poussé vers la sortie, surtout après avoir remporté le Conn Smythe en tant que joueur le plus utile des séries, a été difficile à accepter.

La famille Marchessault a ressenti ce départ comme un rejet, un signe que malgré les exploits de Jonathan, la LNH reste un monde impitoyable, où la loyauté n’est pas toujours récompensée.

Jonathan lui-même a exprimé sa frustration face au manque de communication de McCrimmon :

« Je suis surpris par le silence entre mon agent et mon DG. Il n’y a rien eu depuis des mois. J’aurais aimé qu’ils reconnaissent ce que j’ai fait pour eux. »

Aujourd’hui à Nashville, la famille Marchessault tente de tourner la page et de retrouver un équilibre, mais cela semble plus difficile que prévu.

Toutefois, une hose est sûre : ni Vegas ni Montréal n’ont entendu le dernier mot de Jonathan Marchessault. Le Québécois a toujours su se relever.

Il doit le faire encore une fois.