Alors que le Réseau des Sports (RDS) célèbre cette année son 35e anniversaire, il est difficile de ne pas souligner l'impact monumental que cette chaîne a eu sur le paysage médiatique québécois.
Depuis sa création en 1989, RDS s'est imposé comme un pilier incontournable de la diffusion sportive au Québec, devenant une véritable institution dans le cœur des amateurs de sport.
Cependant, alors que le réseau souffle ses bougies, un contraste frappant émerge entre la vague d’amour que reçoit RDS et les critiques incessantes qui assaillent son principal concurrent, TVA Sports.
Cette divergence dans le traitement des deux chaînes, bien que prévisible, est aujourd’hui plus marquée que jamais, révélant une réalité difficile à ignorer : ces deux réseaux ne jouent clairement pas dans la même ligue.
La vague d'amour que reçoit le Réseau des Sports (RDS) contraste de manière frappante avec les critiques acerbes qui pleuvent sur TVA Sports.
Cette dichotomie entre les deux chaînes est non seulement incroyable, mais aussi malaisante pour TVA Sports, qui peine à se détacher de l'image d'un échec commercial.
Les fans de sport québécois ne se privent pas de faire connaître leur opinion sur les réseaux sociaux. Tandis que RDS est qualifié d’institution incontournable dans le paysage médiatique québécois, TVA Sports est souvent relégué au rang de « ligue mineure » qui ne parvient pas à suivre le rythme.
« RDS, c’est la classe, l’histoire, la tradition. TVA Sports, c’est juste un mauvais investissement », commente un internaute.
Un autre ajoute : « RDS, c’est comme le CH, c’est dans notre ADN. TVA Sports, par contre, c’est comme les Thrashers d’Atlanta, un échec annoncé. »
Cette perception publique se reflète dans les chiffres : depuis sa création en 2011, TVA Sports a accumulé des pertes infinies, atteignant près de 300 millions de dollars.
Les pertes de près de 500 000 abonnés au cours des trois dernières années n’ont fait qu’accentuer la chute. À titre de comparaison, RDS, bien que touché par la crise des chaînes sportives traditionnelles, a perdu près de 800 000 abonnés sur quatre ans, mais partait d'une base d'abonnés bien plus solide.
Les difficultés financières de TVA Sports ne se limitent pas seulement à la perte d’abonnés. Le déclin des revenus publicitaires, en chute de 24 % pour atteindre 19,2 millions de dollars l’année dernière, couplé à une explosion des coûts de diffusion, notamment les 720 millions de dollars déboursés pour diffuser seulement les matchs du Canadien de Montréal le samedi soir, ont placé la chaîne dans une position précaire.
Ce contrat insensé pourrait bien être ce qui finira par couler TVA Sports, certains prévoyant déjà la fermeture de la chaîne à l’été 2026, à la fin de son entente avec la LNH et le Canadien.
RDS, de son côté, a réussi à se maintenir à flot en sécurisant la diffusion de 60 matchs du CH. Toutefois, avec l'arrivée imminente de HABS TV, un service de streaming payant prévu pour 2026, et le partenariat entre la LNH et Amazon pour diffuser les matchs de hockey du lundi soir sur Prime Video, le Réseau des Sports n'est pas à l'abri des tempêtes à venir.
Comme le souligne un autre fan :
« On pensait que TVA Sports allait fermer et que RDS allait reprendre le monopole. Mais aujourd’hui, c’est toute la télévision sportive traditionnelle qui est en danger. »
Le passage inévitable vers le streaming laisse présager une fin difficile pour les chaînes sportives traditionnelles. RDS pourrait bien être sur la même trajectoire que TVA Sports, malgré son statut d’institution.
« Ça sent la fin pour RDS aussi… », conclut un autre internaute, résumant le sentiment général qui plane sur l’avenir des diffuseurs traditionnels au Québec.
En cette année marquée par le 35e anniversaire de RDS, il est clair que le réseau jouit d'une affection et d'un respect quasi unanimes de la part du public québécois, contrastant fortement avec la perception négative qui entoure TVA Sports.
Alors que RDS continue de capitaliser sur son statut d'institution et de référence dans le domaine sportif, TVA Sports semble s'enfoncer dans une spirale de critiques et de difficultés financières, mettant en lumière les défis auxquels font face les diffuseurs traditionnels dans un marché en pleine mutation.
Cependant, l'avenir de RDS n'est pas exempt de risques. Les changements rapides dans les habitudes de consommation des médias, avec un virage de plus en plus marqué vers le streaming et les plateformes en ligne, menacent de bouleverser l'équilibre même du modèle sur lequel le réseau a été construit.
La montée en puissance de services comme HABS TV et les partenariats avec des géants du numérique comme Amazon suggèrent que la télévision sportive traditionnelle, aussi bien respectée qu'elle soit, pourrait devoir se réinventer pour survivre.
Ainsi, alors que RDS souffle ses 35 bougies, le réseau se retrouve à un carrefour crucial, où son héritage prestigieux doit se conjuguer avec une capacité d'adaptation sans faille pour affronter les défis à venir.
Une chose est certaine : si RDS veut éviter le sort qui semble inévitable pour TVA Sports, il devra continuer à évoluer avec son temps, tout en préservant l'essence même qui a fait de lui une légende du sport québécois.