Kent Hughes a commis l’irréparable.
En refusant d’agir sur le marché des transactions au bon moment, il a non seulement ralenti le processus de reconstruction du Canadien, mais il a aussi perdu des occasions en or d’amasser des actifs cruciaux pour l’avenir de l’équipe.
Le problème ? Les joueurs qu’il espérait échanger ont vu leur valeur s’effondrer. Aujourd’hui, il essaie désespérément d’échanger David Savard, mais le constat est accablant :
Savard est sur la pente descendante. Les recruteurs voient bien qu’il n’a plus le même impact défensif et qu’il n’est plus capable de suivre le rythme imposé par les meilleurs attaquants adverses.
Sa valeur est au plus bas, et Hughes risque de ne rien obtenir de significatif en retour.
Josh Anderson est devenu un contrat toxique. Autrefois un attaquant recherché, il est maintenant invendable à cause de son contrat monstrueux de 5,5 M$ jusqu’en 2027.
Pour s’en débarrasser, il faudrait retenir une partie de son salaire, un scénario catastrophique pour un DG en pleine reconstruction.
Mike Matheson n’a plus la même valeur sur le marché. Après une saison de 62 points, Hughes avait une fenêtre en or pour l’échanger au plus offrant, malgré ses lacunes défensives évidentes.
Aujourd’hui ? Sa valeur a chuté, et il est désormais perçu comme un défenseur offensif unidimensionnel, trop risqué pour une équipe aspirante.
En 2022, Kent Hughes avait une offre incroyable pour Josh Anderson : un choix de premier tour, un espoir de premier plan et un joueur établi. Il a refusé.
En 2023, il aurait pu échanger David Savard contre un choix de premier tour, mais il a écouté la pression interne qui voulait garder un vétéran pour guider les jeunes. Résultat ? Aujourd’hui, Savard ne vaut plus grand-chose.
En 2023, Mike Matheson aurait pu rapporter un retour massif, mais Hughes a choisi de le garder, croyant à tort qu’il serait le leader défensif du futur. Résultat ? Sa valeur est en chute libre.
Chaque erreur d’inactivité a contribué à ralentir la reconstruction du Canadien.
Martin St-Louis a-t-il forcé la main de Kent Hughes ? Poser la question, c'est y répondre.
Si Hughes a été aussi hésitant, c’est en grande partie parce que Martin St-Louis mettait la pression. Il voulait une équipe compétitive, il croyait que le Canadien pouvait se battre pour une place en séries.
Hughes, au lieu de rester fidèle à son plan de reconstruction, s’est laissé influencer. C’est une erreur monumentale.
Dans un processus de reconstruction, chaque opportunité compte. Chaque transaction ratée, chaque occasion gaspillée retarde la montée du Canadien vers une équipe aspirante.
Kent Hughes se vante que l’embauche de Martin St-Louis est sa plus grande fierté depuis qu’il est en poste. Mais aujourd’hui, il faut se poser la question : n’est-ce pas plutôt sa plus grosse erreur ?
Pourquoi ? Parce que Martin St-Louis a influencé Kent Hughes de la pire des manières.
C’est évident que c’est St-Louis qui a freiné Hughes sur des décisions cruciales.
C’est St-Louis qui a convaincu Hughes de ne pas échanger Mike Matheson l’an passé, alors que sa valeur était au sommet. (on parlait d'un choix de première ronde, d'un espoir et d'un joueu établi).
L'argument du coach était que Matheson était son défenseur numéro un et qu'il était important pour les jeunes. On connaît la suite. Matheson s'est effondré.
C’est St-Louis qui a refusé de voir Josh Anderson partir quand il valait la lune. L'argument du coach? Il lui fallait un attaquant de puissance pour montrer aux jeunes comment jouer de manière physique.
Encore une fois, on connaît la suite: Anderson est devenu l'un des pires contrats de la LNH. Même s'il joue avec plus d'énergie cette saison, il est devenu un plombier de bas-étage.
C’est St-Louis qui a insisté pour garder David Savard, encore une fois au nom de la théorie qu'il faut des vétérans pour encadrer les jeunes.
C’est encore St-Louis qui se bat pour garder Jake Evans et Joel Armia, deux joueurs de soutien, alors que Montréal doit accumuler des choix et des jeunes talents.
Pour une fois, Kent Hughes ne va pas écouter Martin St-Louis.
Il va être vendeur. Il va échanger Evans. Il va échanger Armia. Il va échanger Savard. Mais ces joueurs ne rapporteront jamais ce que Matheson, Anderson ou Savard auraient pu rapporter l’an dernier.
Et c’est là que la gestion de Hughes devient incompréhensible.
Comment un DG aussi cartésien, un ancien agent, un homme d’affaires réputé pour son sang-froid, a-t-il pu se faire manipuler par son entraîneur ?
Hughes n’a pas hésité une seconde à échanger Artturi Lehkonen en pleine fleur de l’âge pour le pauvre Justin Barron, alors qu’il était RFA… mais il a hésité pour Josh Anderson ? Vraiment ? Il a hésité pour Mike Matheson ? Vraiment ?
C’est une bêtise monumentale, une erreur qui va hanter Hughes pour des années.
Hughes devait garder le cap sur la reconstruction, pas succomber à l’illusion des séries.
Aujourd’hui, le Canadien paie le prix de cette inaction. Et pendant que les autres équipes continuent d’empiler les choix et les jeunes joueurs talentueux, Montréal doit maintenant se contenter d’échanger ses miettes.
Une reconstruction sabotée par l’aveuglement d’un entraîneur… et la faiblesse d’un DG qui a trop écouté son coach.
Aujourd’hui, Hughes paie le prix de son inaction, et c’est toute l’organisation qui en souffre.
Les occasions ratées ne reviendront jamais. Et dans quelques années, on parlera encore de ce que Hughes a perdu. Les partisans du Canadien de Montréal ont une mémoire longue. Très longue.
Quand on repense aux opportunités gâchées par Kent Hughes, il est impossible de ne pas être enragé. Montréal aurait pu avoir trois choix de première ronde en échange de Josh Anderson, Mike Matheson et David Savard.
Trois choix de première ronde.
Trois espoirs de haut niveau. Trois occasions en or de bâtir un noyau compétitif pour les dix prochaines années.
Mais non. Hughes a tout laissé passer.
Kent Hughes avait le feu vert pour la reconstruction. Il avait une occasion unique de bâtir l’avenir du Canadien sur des bases solides.
Mais il a tout gâché.
Les partisans ne lui pardonneront jamais d’avoir ralenti la reconstruction, d’avoir privilégié des vétérans en déclin au lieu d’accumuler des choix.
Chaque fois qu’un autre DG réussira un vol sur le marché des transactions, les fans du CH se rappelleront ce que Hughes a laissé passer.
Chaque fois que Montréal manquera un talent générationnel au repêchage, on repensera à ces trois choix de première ronde qui n’ont jamais existé.
Ce n’est pas juste une erreur. C’est une trahison du plan de reconstruction. Et pour ça, Kent Hughes ne sera jamais pardonné.