C’est une secousse comme on n’en avait pas vue depuis des années. Une onde de choc qui a traversé toutes les sphères de la Ligue nationale, du bureau des DG aux plateaux de télévision.
Mathieu Darche vient de faire trembler le marché des transactions. Et il a envoyé un message clair à Kent Hughes :
« Si tu veux quelque chose de sérieux, tu payes avec du sérieux. Et ça commence par Cole Caufield. »
Finies les offres timides, frileuses, polies. Darche a fermé la porte à Logan Mailloux. Il a ri devant les choix 16 et 17.
Il a claqué la ligne en entendant le nom de Joshua Roy. Le DG des Islanders de New York veut du vrai. Il veut du concret. Il veut un attaquant établi, dominant, top 6 immédiat. Et il sait très bien que celui qui peut lui donner ça au Québec, c’est Cole Caufield.
Logan Mailloux? Non merci.
Ce n’est pas une rumeur, c’est une réalité brutale. Darche a fait savoir à plusieurs équipes qu’il n’avait aucun intérêt pour Logan Mailloux. Ce n’est pas personnel. C’est stratégique. Darche veut gagner maintenant. Il veut donner à Patrick Roy une équipe de séries, pas une cour d’école.
Noah Dobson est son plus gros atout. Il a 25 ans. Il sort d’une saison de 39 points, mais il en avait produit 70 l’année précédente. Il est en pleine force de l’âge.
Et il demande un contrat de 11 millions $ par saison. C’est une star défensive. Ce n’est pas le genre de joueur qu’on échange pour un projet.
Et surtout, Darche le sait très bien : il peut obtenir bien plus.
En ce moment même, les Blues de St. Louis discutent avec lui. Le nom de Jordan Kyrou circule avec insistance. Darche pourrait l’obtenir contre Dobson. D’un claquement de doigts.
Même son de cloche à Buffalo : JJ Peterka est sur la table. Un joueur rapide, habile, qui a marqué 28 buts avec les Sabres, jeune, dynamique, parfait pour New York.
Alors pourquoi accepterait-il Mailloux et deux choix tardifs dans une cuvée faible au-delà du top-10? Pourquoi s’abaisserait-il à un retour de fond de tiroir, alors qu’il peut viser l’élite offensive?
Darche veut frapper fort. Il veut marquer son mandat. Il veut choquer la ligue, pas patcher un trou.
Pendant que Montréal perd son temps à jouer à la marchande, le Mammoth de l’Utah, nouvelle puissance émergente de l’Ouest, a lancé une bombe : le 4e choix au total est disponible… mais seulement contre Cole Caufield.
Pas contre les choix 16-17 et Mailloux. Contre Caufield. Point.
Et ce n’est pas une blague. Caleb Desnoyers, le centre tant convoité, pourrait atterrir à Montréal. Mais seulement si Kent Hughes a le courage de faire ce que personne n’ose envisager : échanger son marqueur vedette de 40 buts.
Caufield pour Desnoyers. Présent contre avenir. Élève contre prodige. Mais c’est là que le CH se trouve : au carrefour des grandes décisions.
Le prix de l’ambition? Cole Caufield.
Le message est clair comme de l'eau de roche. Si Kent Hughes veut Noah Dobson, il doit sacrifier Caufield. S’il veut Caleb Desnoyers, il doit sacrifier Caufield. Et la vérité crue, c’est qu’aucun autre joueur de l’alignement n’a la valeur suffisante pour ouvrir ces portes.
Il ne reste que Caufield. L’unique pièce de valeur réelle que Hughes peut offrir. Et tout le monde le sait.
Pendant ce temps, Pittsburgh tend la main…
Tandis que Darche se moque des offres de Montréal, les Penguins de Pittsburgh font tout pour séduire le Tricolore. Pourquoi? Parce qu’ils ont un nom à offrir : Sidney Crosby.
Et eux, ils veulent exactement ce que Hughes tente de donner à New York : les choix 16 et 17. Logan Mailloux. Peut-être même un choix de 2e tour. Un “package” qui leur donnerait quatre choix de première ronde (11, 12, 16 et 17), une base parfaite pour reconstruire.
En résumé : ce que Darche rejette, Pittsburgh l’accepte. Parce qu’ils n’ont pas les mêmes besoins. Parce que Crosby a le contrôle de sa destinée. Parce que Dubas veut reconstruire, pas réarmer.
Mais Darche? Il est en mission. Il veut du sang neuf et productif. Il veut un joueur prêt à dominer avec Barzal et Horvat. Et il veut un échange qui fera exploser sa réputation vers le 7e ciel, lui qui vise les séries.
Cela fait deux ans que Kent Hughes promet une reconstruction accélérée. Deux ans qu’il amasse des choix, des espoirs, des contrats ponts, en disant que “le moment venu, on appuiera sur l’accélérateur.”
Eh bien ce moment est arrivé. Et il découvre aujourd’hui que ses jetons ne valent pas ce qu’il croyait. Il découvre que Darche ne veut pas jouer. Il veut gagner.
Darche veut faire du bruit. Il veut renverser le vent. Il veut donner à Roy un attaquant vedette, pas un casse-tête défensif.
Et Hughes, lui? Il regarde son petit pactole de choix 16 et 17, son Mailloux controversé, son Joshua Roy non-prometteur… et il réalise que personne ne le craint.
Le Canadien n’a qu’un seul moyen d’obtenir un défenseur droitier élite : sacrifier Cole Caufield.
Il n’a qu’un seul moyen de mettre la main sur un centre générationnel comme Caleb Desnoyers : sacrifier Cole Caufield.
Il n’a qu’un seul moyen de gagner cette guerre contre Darche, contre Utah, contre Buffalo, contre St. Louis : sacrifier Cole Caufield.
Et pendant que Pittsburgh tend la main avec Sidney Crosby, c’est le Canadien qui reste figé, paralysé par l’émotion, prisonnier de son passé, de ses espoirs, de ses illusions.
Mathieu Darche a jeté une bombe. Il a redéfini le prix des joueurs de premier plan. Et il a regardé Kent Hughes droit dans les yeux pour lui dire :
“Je veux ton meilleur buteur. Rien de moins.”
Maintenant, la balle est dans le camp du Canadien. Hughes ne donnera jamais Caufield. À lui de s'arranger pour faire débarquer Crosby à Montréal avec ses choix 16-17 et Logan Mailloux.
Croisons les doigts.