Le vent tourne dangereusement pour Nick Suzuki. Et Michel Bergeron pense qu'il tient sa revanche.
Malgré sa saison extraordinaire, Bergeron continue de penser que Suzuki est un mauvais capitaine pour son absence d’émotion, son leadership effacé et son refus d’apprendre le français malgré six ans à Montréal.
Et comble de bonheur pour Bergy, voilà qu’un jeune Russe de 18 ans, Ivan Demidov, le pousse carrément dans les câbles… et sans dire un mot contre lui. Il n’en a même pas besoin.
Demidov vient de livrer un message puissant, subtil… mais sans pitié.
Selon ce que rapporte RG.org, Ivan Demidov ne compte pas passer un été tranquille à jouer au golf ou à voyager en Europe.
Il est déjà de retour à Montréal depuis le 16 mai, engagé à 100 % dans un programme d’entraînement intensif supervisé par les spécialistes du Canadien à Brossard.
Il veut prendre de la masse musculaire, améliorer sa vitesse, son endurance, et surtout, être prêt physiquement pour les rigueurs d’une saison complète dans la LNH.
Toujours selon RG, le jeune Russe a pris la décision de passer tout l’été à Montréal, malgré les offres et les invitations de retourner en Russie.
« Ivan s’est déjà attaché à Montréal et il veut prendre le temps de mieux se familiariser avec la ville, sa culture et son peuple, ce qui justifie cette décision », a confié une source citée par RG.
Mais ce n’est pas tout. En plus de l’entraînement sur glace et en salle, Demidov suit des cours de langues privés, et pas seulement en anglais.
Il a spécifiquement demandé à apprendre quelques phrases en français, pour pouvoir s’adresser aux médias et aux partisans dans leur langue dès le camp d’entraînement en septembre.
Il veut apprendre « des petits mots, des petites phrases », question de montrer qu’il fait l’effort d’intégration, une initiative qui ne passe pas inaperçue dans un marché aussi exigeant que Montréal.
En décidant de passer tout l’été à Montréal pour s’imprégner de la culture, apprendre l’anglais et le français, et s’entraîner comme un monstre, le jeune prodige envoie un signal à toute l’organisation : il est prêt à devenir le visage du Canadien.
Pas seulement par ses points, mais par son engagement. Par sa volonté d’être un joueur du Canadien de Montréal, pas seulement un joueur à Montréal.
Pendant que Suzuki souriait poliment en ignorant les questions en français toute la saison, Demidov, lui, promet de pouvoir aligner des phrases dans la langue de Molière dès le camp d’entraînement.
Il veut parler au peuple québécois dans leur langue. Il veut comprendre. Il veut appartenir. Et ça, ça fait mal à Nick Suzuki.
On n’a pas encore entendu Michel Bergeron commenter la démarche d’Ivan Demidov, mais on peut imaginer le sourire narquois qui s’étire sur son visage.
Pour lui, c’est l’ultime revanche. Bergeron a été traîné dans la boue pour avoir dit, noir sur blanc, que Suzuki n’était pas un vrai capitaine. Pas un leader. Pas un gars capable de faire vibrer Montréal.
On a dit qu’il exagérait. Qu’il s’acharnait. Mais aujourd’hui? Ivan Demidov lui donne raison… sans même le vouloir.
Pendant que Suzuki part en vacances dans l'un des hôtels les plus chers au monde, Demidov optait pour un tout-inclus économique à Punta Cana. Surtout, le Russe rentrait plus tôt que prévu pour s’entraîner au Complexe Bell.
Non, Demidov n'est pas allé à l’hôtel Amanera, le favori de Suzuki, un établissement de la chaîne de luxe Aman Resorts, situé à Playa Grande, en République dominicaine.
C’est l’un des plus prestigieux du pays, avec des villas privées qui coûtent les yeux de la tête. Le conflit avec Michel Bergeron avait commencé à ce moment.
Tout a commencé l'été dernier. Pendant que plusieurs joueurs quittent discrètement pour des entraînements estivaux ou des obligations nationales, Caitlin Fitzgerald, la copine de Nick Suzuki, publie fièrement des photos de leur escapade amoureuse à l’hôtel Amanera en République dominicaine.
Sourires complices, cocktails exotiques, vue panoramique sur l’océan, baignades privées. Le tout accompagné de légendes lustrées et innocentes comme : « Le paradis avec mon amour ».
Il faiut préciser que Suzuki a demandé sa douce en mariage l'été dernier, et avait bien le droit de célébrer comme il se doit et de snober le championnat du monde, un tournoi en carton.
Mais dans cette mise en scène parfaite, un détail a allumé la mèche : l’hôtel en question, parmi les plus luxueux de la région, facture entre 3500 et 4000 dollars US la nuit. Oui, par nuit. Et Suzuki y passe plusieurs jours.
Michel Bergeron, jaloux, ne l'a jamais accepté.
Pendant ce temps, Équipe Canada tente de convaincre ses meilleurs joueurs non-séries de se joindre à eux pour le Championnat du monde. Et Nick Suzuki? Il décline l’invitation.
Le Tigre n’a jamais été connu pour son tact, et là, c’en était trop. Il a lâché les gants en direct à TVA Sports :
« Quand je pense à de grands athlètes comme Sidney Crosby, qui rejoignent Équipe Canada dès que leur saison finit… Et là t’as Suzuki, capitaine du Canadien, qui dit qu’il est fatigué. Fatigué de quoi? De se faire masser à Punta Cana? »
Il enchaîne, implacable :
« Ce gars-là veut être capitaine à Montréal mais il ne joue pas le rôle. Il parle pas français. Il décline Équipe Canada. Il se la coule douce dans une chambre de 4000 dollars… Ça envoie quoi comme message aux partisans? »
Et ce fut le point de non-retour entre les deux hommes.
Ce n’était plus juste une question de hockey. Pour Michel Bergeron, le capitaine du CH ne pouvait pas être perçu comme déconnecté du peuple. Et une chambre à 4000 $ en République dominicaine, pendant qu’on refuse de représenter le Canada? C’est un coup de poing dans l’estomac des partisans.
Et ce n’est pas tout : cette déconnexion apparente s’ajoute à l’absence de français, à l’attitude jugée trop passive de Suzuki, et à son manque d’émotion dans les entrevues. Bergeron a vu rouge.
« On dirait qu’il joue au hockey comme il passe ses vacances : relax, tranquille, sans passion. »
Ce qui a surtout mis de l’huile sur le feu, c’est que Suzuki n’a jamais pris la peine de répondre directement à Bergeron. Pas de message aux partisans. Pas de justification. Juste le silence… et les photos tropicales.
Pour Bergeron, c’était la goutte de piña colada de trop.
L’ancien coach ne voulait pas d’un capitaine de vitrine. Il voulait un capitaine présent, engagé, fier de porter le flambeau du Québec, pas juste un joueur sympathique bon pour les pubs de Tim Hortons.
À partir de là, Bergeron a fait de Suzuki sa cible. Chaque plateau, chaque intervention, chaque chronique : il en profitait pour en remettre.
« Il ne motive personne. »
« Il ne fait pas peur aux adversaires. »
« Il n’a jamais été un vrai premier centre. »
« Il décline le Canada, il snobe le Québec. »
Les propos sont devenus de plus en plus acides, au point où même certains collègues journalistes commençaient à se demander si le Tigre réglait un compte personnel. Surtout que Suzuki vient de connaître une saison fabuleuse.
Ce qui devait être une escapade discrète pour se reposer après une longue saison est devenu un symbole de rupture entre Suzuki et une partie du Québec profond.
Et aujourd’hui, même si la tempête s’est calmée, Michel Bergeron ne s’est jamais excusé. Pas un mot. Pas un recul. Il reste sur sa position : Suzuki a failli à sa mission.
Pendant ce temps, Ivan Demidov apprend le français, reste à Montréal, s’entraîne comme un fou, et commence déjà à faire oublier les débats identitaires autour de Suzuki.
Le contraste est cruel. Et le message est clair : à Montréal, tu n’as pas droit à l’erreur quand tu portes le “C”. Pas même pour des vacances.
Pendant que Suzuki expliquait qu’il n’était « pas prêt » à faire des phrases en français, Demidov engageait déjà un tuteur linguistique pour pouvoir dire bonjour, merci et répondre aux médias québécois dès septembre.
Le plus gênant pour Bergeron, c’est que Suzuki avait promis, en conférence de presse, qu’il allait s’y mettre. Il avait dit qu’il comprenait l’importance du français, qu’il voulait faire des efforts. Il ne les a jamais faits. Pire, il n’a même pas tenté de faire semblant.
Et maintenant? Ivan Demidov, ce même joueur que Suzuki devait accueillir et guider, lui fait la leçon. En une seule décision — celle de rester à Montréal tout l’été — Demidov vient de lui arracher la façade du capitaine modèle que l’organisation tente de maintenir de force.
Nick Suzuki aussi demeure à Montréal l'été. Mais il n'a toujours pas réussi à parler français aux médias.
Kent Hughes peut bien répéter que Suzuki est intouchable et qu'il doit rester le joueur le mieux payé de l'équipe (on ne compte pas Patrik Laine), il sait très bien que les comparaisons vont devenir insoutenables.
D’un côté : un capitaine à 7,875 M$ par année, effacé médiatiquement, incapable de répondre en français. De l’autre : une pépite russe, volontaire, engagé, qui veut apprendre la culture, qui rêve de dominer et d’incarner le Canadien.
Et de parler français au plus vite.
Et pendant ce temps-là, Demidov muscle sa charpente, veut gagner le trophée Calder, ne retourne même pas en Russie recevoir son prix de recrue de l’année dans la KHL, par peur qu’on l’y retienne de force.
Ce jeune homme joue sa vie à Montréal. Et Suzuki, lui? Il joue encore sur le pilote automatique.
La saison 2025-2026 n’est pas encore commencée que Nick Suzuki est déjà sous pression comme jamais. Plus de faux-fuyants, plus de « un jour peut-être », plus d’excuses. Ivan Demidov vient d’établir la norme.
Et cette norme, Suzuki va devoir la respecter. Ou se faire avaler tout rond par un gamin qui n’a même pas encore 20 ans.
La belle revanche de Suzuki sur Michel Bergeron n’aura été qu’un court répit. Parce qu’aujourd’hui, il ne se bat plus contre Michel Bergeron. Il se bat contre Ivan Demidov… et il est en train de perdre la bagarre... du français...