Nick Suzuki pour le Selke: le CH en séries

Nick Suzuki pour le Selke: le CH en séries

Par Marc-André Dubois le 2025-03-18

Si quelqu’un doutait encore de la crédibilité du Canadien de Montréal dans la course aux séries éliminatoires, il n’a qu’à revoir la prestation du Tricolore contre les Sénateurs d’Ottawa. 

Un match digne du printemps, avec l’intensité, la tension et l’engagement absolu d’une équipe qui refuse de mourir.

Et maintenant, la réalité est bien là : le Canadien de Montréal est en position de séries éliminatoires.

Encore une fois, Nick Suzuki a été le moteur de cette équipe. Un autre match où il a imposé son rythme, où il a dicté l’allure de la rencontre, où il a prouvé pourquoi de plus en plus de journalistes le voient comme un favori pour le trophée Selkie.

Non seulement il est le meilleur pointeur de la LNH depuis la Confrontation des 4 Nations, mais il a encore inscrit le but gagnant, encore été l’élément clé, encore été celui qui guide cette équipe dans la tempête.

Suzuki est en train d’élever son jeu à un niveau qui ne laisse plus de place au doute. Il n’est pas seulement un bon capitaine.

Il est un des meilleurs joueurs de la ligue en ce moment. Son jeu défensif est impeccable, sa lecture du jeu est hors norme, et il excelle dans toutes les facettes de la game.

Alors pourquoi ne serait-il pas le gagnant du trophée Selkie? Il n’y a pas un attaquant plus complet que lui depuis deux mois. La ligue commence à s’en rendre compte, et s’il continue sur cette lancée, il pourrait être le premier joueur du Canadien à mettre la main sur le Selkie depuis Guy Carbonneau.

Pendant que Suzuki brille, Lane Hutson continue de faire taire ses détracteurs. Encore une fois, les preneurs aux livres à Vegas ne respectent pas le jeune défenseur. Encore une fois, ils le sous-estiment.

Selon eux, il n’a aucune chance de remporter le trophée Calder remis à la recrue de l’année. Selon eux, la bataille est déjà gagnée d’avance pour Macklin Celebrini.

Mais Hutson leur répond par la bouche de ses canons.

Match après match, il prouve à quel point il est un phénomène rare dans cette ligue. Être une recrue, c’est difficile. Être une recrue et un défenseur, c’est encore plus difficile.

Les défenseurs doivent apprendre à gérer le rythme effréné de la LNH, à affronter les meilleurs attaquants du monde, à jouer sous pression constante.

Et pourtant, Hutson s’élève au-dessus de tout ça. Il joue avec une maturité et un calme qui ne correspondent pas du tout à son âge.

Alors peut-être que les parieurs de Vegas devraient ouvrir les yeux. Peut-être qu’ils devraient réaliser que Lane Hutson mérite le trophée Calder autant que n’importe qui d’autre.

Et puis, comment ne pas parler de Martin St-Louis?

Rappelez-vous en décembre, quand tout le monde parlait de son congédiement.

Rappelez-vous les critiques, les doutes, les experts qui disaient qu’il n’était pas fait pour ce poste.

Et regardez où il est maintenant.

Aujourd’hui, il est en train de devenir un favori pour le trophée Jack Adams remis au meilleur entraîneur de la LNH.

Parce que ce qu’il fait avec cette équipe est tout simplement exceptionnel. Il a transformé un groupe jeune et inexpérimenté en une machine compétitive. Il a inculqué une mentalité de battant, un ADN de gagnant à ce vestiaire.

Le Canadien joue avec une vitesse et une intensité qui font trembler la ligue. Ils sont affamés. Ils sont déterminés. Ils sont en mission.

Et ce n’est pas un hasard.

C’est Martin St-Louis qui a insufflé cette mentalité.

Alors qu’on ne vienne pas nous dire que le Jack Adams ne lui appartient pas. S’il réussit à amener cette équipe en séries, ce serait l’un des parcours les plus impressionnants de l’histoire récente du Canadien.

Au final, tout ce qui compte… c’est les séries

Le Jack Adams pour St-Louis.

Le Selkie pour Suzuki.

Le Calder pour Hutson.

Honnêtement, ce n'est pas important.

Ce qui compte, c’est que le Canadien de Montréal est en train de prouver à tout le monde qu’il mérite d’être en séries.

Ils refusent d’abandonner. Ils refusent de baisser les bras.

Ils ont l’air d’une équipe qui appartient aux séries éliminatoires.

Et ce matin, tous ceux qui avaient enterré le Canadien doivent se rendre à l’évidence :

Ça sent les séries à plein nez à Montréal.

Les Rangers ont perdu en temps réglementaire. Le CH est qualifié au moment où l'on se parle avec un point d'avance sur New York...avec un match en main.

C’est incroyable. La foule est en délire. Le Centre Bell est électrisant. C’est le genre de moment qui donne des frissons dans le dos.

Un jour, on réalisera un film digne d'Hollywood sur cette équipe.

AMEN.