Nick Suzuki sous enquête: Le piège tordu de Jeff Gorton et Kent Hughes

Nick Suzuki sous enquête: Le piège tordu de Jeff Gorton et Kent Hughes

Par André Soueidan le 2025-08-05

La vérité choque plus que la fiction. Et dans l’univers du Canadien de Montréal, même les questions posées aux espoirs ont des allures de film policier.

On l’a encore vu grâce au podcast « Sans restriction » de Kevin Raphael, où Caleb Desnoyers a laissé tomber une petite bombe qui en dit long sur la stratégie mentale du CH.

L’organisation ne se contente plus de tester le talent sur la glace. Elle joue avec la tête de ses futurs joueurs, comme si chaque entrevue devenait un épisode de télé-réalité où la moindre réponse peut décider de ton avenir.

Imagine-toi à dix-huit ans, fraîchement débarqué pour ton entrevue avec l’équipe la plus scrutée du hockey mondial.

Tu t’assois, tu respires un peu, et là, Martin St-Louis ou un membre du staff te lance : « Bon, hier soir, ton roommate Nick Suzuki est sorti au bar. Il est rentré à 3 h du matin. Le lendemain, vous avez un match. Moi, je te demande : est-ce qu’il est sorti? » Boom. Silence. Ton cerveau explose.

Tu sais que peu importe ce que tu dis, tu risques de te faire ramasser.

Si tu balances ton capitaine, t’es le stool de service qui trahit le vestiaire. Si tu protèges Suzuki et que tu mens au coach, tu passes pour un futur problème de gestion.

Le Canadien te coince dans un piège digne des meilleurs thrillers psychologiques.

Ce n’est pas un hasard. Jeff Gorton et Kent Hughes sont en mission pour reconstruire le Canadien, mais pas juste sur la glace.

Ils veulent bâtir une culture, un vestiaire en acier trempé, qui résiste aux tempêtes médiatiques de Montréal.

Et pour ça, ils veulent savoir d’avance si un jeune est capable de survivre à la jungle montréalaise, où chaque pas hors glace peut se retrouver dans une story Instagram avant même que t’aies fini ta bière.

Cette question sur Nick Suzuki n’est pas innocente.

C’est un test de loyauté, de maturité, et surtout, un test de sang-froid. Comment réagis-tu quand le coach te tend un piège psychologique?

Vas-tu craquer et dire trop? Vas-tu mentir maladroitement? Ou vas-tu réussir à jouer entre les lignes, comme sur la glace, en protégeant ton capitaine tout en démontrant que tu comprends le poids du logo?

Parce que la vraie réponse, celle qui pourrait impressionner le Canadien, ce n’est pas un simple oui ou non. C’est une réponse qui démontre que t’as compris la game.

Quelque chose comme : « Coach, ce qui se passe dans la chambre reste dans la chambre. Mais je peux te promettre que Nick sera prêt quand la rondelle va tomber. » Bam.

Tu viens de protéger ton capitaine, d’affirmer ta loyauté, tout en prouvant que tu sais gérer une situation délicate.

C’est exactement ce que Gorton et Hughes veulent voir : un joueur qui comprend que dans un marché comme Montréal, chaque mot peut devenir une manchette, chaque sortie peut tourner en scandale, et que garder la bonne attitude est aussi crucial que réussir un tir du poignet en avantage numérique.

Ces questions révèlent surtout à quel point le CH prend au sérieux l’aspect psychologique de sa reconstruction.

Montréal n’est pas une ville comme les autres. Ici, le hockey, c’est une religion.

Tes moindres faits et gestes sont scrutés par les fans, filmés par les cellulaires, analysés sur les réseaux sociaux et déformés par des sites comme le nôtre (salut!).

Alors quand Kent Hughes mise des millions sur un jeune joueur, il veut être sûr que ce dernier ne va pas imploser à la première tempête.

On ne veut plus de scandales à la Galchenyuk, de drames à la Kotkaniemi ou de joueurs qui s’effondrent sous la pression.

On veut des gars capables de naviguer dans la zone grise, de protéger l’équipe sans trahir le logo, de survivre à la folie montréalaise.

Et c’est là que ces questions prennent tout leur sens.

Elles permettent de voir si un joueur comprend que dans la vie réelle, rien n’est blanc ou noir. Être un bon coéquipier, ce n’est pas toujours dire la vérité brute.

C’est parfois savoir dire la vérité d’une manière qui protège tout le monde. La LNH est remplie de joueurs talentueux, mais rares sont ceux qui ont le mental pour supporter la tempête médiatique d’un marché comme Montréal.

Les dirigeants veulent des hommes capables de résister, pas juste des poignets rapides et des patins affûtés.

Ce qui est fascinant, c’est que cette philosophie reflète la réalité du Canadien aujourd’hui.

Martin St-Louis est un player’s coach, mais il sait que la franchise doit imposer une discipline invisible. Kent Hughes et Jeff Gorton savent que la reconstruction passe par plus que des choix au repêchage. Il faut bâtir un vestiaire solide, un clan, une forteresse.

Et une forteresse ne se construit pas avec des joueurs prêts à trahir leur capitaine pour faire plaisir à un recruteur. Une forteresse se construit avec des gars qui savent tenir leur langue quand il le faut, mais qui comprennent que la responsabilité envers le logo vient toujours en premier.

Alors la prochaine fois qu’un espoir s’assoit devant Martin St-Louis et qu’on lui sert le piège Suzuki, il saura que ce n’est pas une simple question.

C’est un test qui vaut des millions, une radiographie de son ADN mental, une audition pour prouver qu’il peut survivre à Montréal.

Et s’il échoue? Tant pis. Le Canadien ne veut plus d’histoires de jeunes prometteurs qui explosent à cause de la pression.

On veut des survivants, des gars qui savent qu’à Montréal, parfois, il faut mentir sans mentir, protéger le vestiaire sans trahir le logo, et comprendre que même une simple sortie au bar peut devenir une affaire d’État.

Bienvenue dans la réalité du Canadien 2025. Ici, chaque question est un piège. Et chaque piège révèle si tu es prêt à porter ce maillot sacré.

AMEN