Norman Flynn et Benoît Brunet dans l’eau chaude: le piège de Jean-Charles Lajoie

Norman Flynn et Benoît Brunet dans l’eau chaude: le piège de Jean-Charles Lajoie

Par David Garel le 2024-09-25

Jean-Charles Lajoie a marqué un coup stratégique en attendant le 30 septembre pour lancer son émission de 17h à 19h sur TVA Sports.

Certains avaient critiqué le réseau pour avoir démarré si tard, alors que le « 5 à 7 » de RDS est en ondes depuis deux semaines déjà.

Mais, avec le recul, cette décision se révèle judicieuse. En effet, des plaintes croissantes sont adressées à RDS, principalement concernant leurs collaborateurs, notamment Norman Flynn et Benoît Brunet, qui peinent à séduire le public québécois.

L’une des grandes forces de Jean-Charles Lajoie, à défaut d'attirer les cotes d'écoute, est son ouverture envers les nouvelles générations.

À TVA Sports, les jeunes journalistes ont leur chance, contrairement à RDS qui semble figé dans le passé.

Le public ne s’y trompe pas et exprime de plus en plus son mécontentement face aux anciens analystes qui peinent à se renouveler et à s’adapter aux attentes des téléspectateurs modernes.

Norman Flynn, en particulier, incarne cette déconnexion. Il est de plus en plus critiqué, non seulement par les partisans du Canadien de Montréal, mais également par ceux des Sénateurs d’Ottawa.

Autant à Montréal qu'à Gatineau, Flynn incarne un manque flagrant de compétence et de connaissance du hockey. Son incapacité à être pertinent enrage les fans.

Cette incompétence répétée n’est plus tolérée, et le maintien de Flynn à son poste par RDS suscite la frustration des amateurs des deux camps.

RDS semble s'entêter à protéger Flynn, malgré les critiques qui s’accumulent. À l’inverse, TVA Sports, avec des visages plus jeunes et dynamiques comme Anthony Martineau, offre une alternative rafraîchissante et moderne.

Le contraste entre les deux réseaux est frappant. Alors que RDS semble rester accroché à ses « mononcles », TVA Sports mise sur l’avenir.

Nous avons beaucoup critiqué Jean-Charles Lajoie, mais force est d'admettre qu'il comprend l’importance de donner la parole aux jeunes talents.

En attendant la fin septembre pour son entrée en ondes, il laisse le temps à la vague de critiques envers RDS de monter, et à son émission de se positionner comme un vent de fraîcheur dans le paysage médiatique québécois.

Les répercussions pour RDS pourraient être lourdes. S’ils ne se modernisent pas rapidement, ils risquent de perdre une partie significative de leur audience au profit de réseaux plus en phase avec les attentes actuelles.

Un autre aspect crucial qui n’a pas encore été abordé par les dirigeants de RDS est l’influence des réseaux sociaux dans la montée des critiques envers la station et ses collaborateurs.

De plus en plus de fans expriment leur mécontentement en ligne, et ces commentaires ne passent pas inaperçus. La perception que RDS est déconnecté des attentes du public est amplifiée par la rapidité avec laquelle les discussions se propagent sur X et Facebook, où les moqueries envers Flynn et Brunet sont monnaie courante.

Certains internautes n'hésitent plus à tourner en dérision les lacunes des analystes de RDS, en soulignant des erreurs factuelles, des analyses dépassées, ou encore des prises de position qui semblent décalées avec l’évolution du hockey moderne.

En effet, le hockey d’aujourd'hui exige des connaissances approfondies non seulement des joueurs, mais aussi des systèmes de jeu contemporains, des statistiques avancées et des tendances du marché des transactions.

C’est précisément ce que reprochent les téléspectateurs à des vétérans comme Flynn et Brunet : une incapacité à suivre le rythme d’un sport en constante évolution.

Quand Flynn doit consulter ses notes pour reconnaître des joueurs, ou que Brunet peine à articuler une pensée claire, les téléspectateurs sont les premiers à réagir.

Pendant ce temps, des réseaux comme TVA Sports prennent le parti d’investir dans des journalistes capables de comprendre et d’analyser ces nouvelles dynamiques, malgré le fait que la station a perdu près de 300 millions de dollars depuis sa naissance.

Anthony Martineau, par exemple, est non seulement bien informé, mais il est aussi à l’aise avec les outils modernes d’analyse statistique et les plateformes numériques, ce qui lui permet de parler à un public plus jeune, mieux informé et plus exigeant.

Le problème avec RDS n’est pas simplement un manque de renouvellement parmi ses analystes, mais une absence de vision à long terme pour fidéliser la nouvelle génération de fans de hockey.

Là où TVA Sports innove, RDS persiste à garder des figures emblématiques du passé qui, même si elles ont marqué leur époque, peinent désormais à captiver.

Ce fossé générationnel est en train de devenir une faiblesse critique pour le Réseau des sports. Cela doit être frustrant pour TVA Sports de voir que RDS reste au sommet des cotes d'écoute... en restant dans le passé et en refusant d'évoluer.

Si seulement l’avenir du paysage médiatique sportif au Québec pouvait tourner en faveur de ceux qui osent évoluer.

Rendons à César ce qui revient à César. Jean-Charles Lajoie a su anticiper les critiques envers RDS en choisissant un timing parfait pour se lancer, capitalisant sur les faiblesses de son principal concurrent.

Reste à voir si cela va lui permettre de gruger des cotes d'écoute au 5 à 7.

Si RDS ne réagit pas rapidement en diversifiant son équipe et en modernisant son approche, il risque de voir son audience glisser.

Il faut l'avouer : TVA Sports a beaucoup de faiblesses, mais est plus connecté aux attentes actuelles en termes de jeunesse et de réseaux sociaux.

Le fait est que le public d’aujourd'hui ne cherche plus seulement des figures familières, mais aussi des analystes compétents, modernes et capables de parler le langage du hockey moderne.

RDS doit se réveiller. Mais toujours difficile de réveiller un mononcle qui dort au gaz.