C’est un drame profondément humain.
Une tragédie silencieuse qui se joue sous les yeux de tout un pays, sans que personne ne semble réellement mesurer l’ampleur de la blessure.
Wayne Gretzky, le plus grand athlète de l’histoire du Canada, vit aujourd’hui l’un des épisodes les plus déchirants de sa vie : celui de l’abandon.
Pas par ses proches. Pas par ses fans américains. Mais par son propre pays. Le Canada l’a renié. Et pour quoi? Parce qu’il est ami avec Donald Trump.
Oui, vous avez bien lu. Le seul tort de Wayne Gretzky, l’homme qui a porté le hockey canadien au sommet de la planète, est d’avoir un lien personnel avec un président américain polarisant. C’est tout.
Et pour cela, on le condamne. On le piétine. On veut effacer son nom, son héritage, son œuvre. Ce n’est plus de la critique, c’est de l’acharnement. Une chasse aux sorcières moderne. Une injustice monumentale.
Le mois dernier, lors de la Confrontation des 4 Nations, Gretzky a accepté d’être capitaine honoraire du Canada. Une présence symbolique, un hommage à sa carrière exceptionnelle.
Mais il n’a pas porté le chandail du Canada. C’est tout ce qu’il a fallu pour que la meute se déchaîne. On a crié à la trahison.
On l’a accusé de sympathiser avec l’adversaire, les États-Unis, dans un contexte de tensions économiques avec le gouvernement Trump.
On a oublié qu’il vit aux États-Unis depuis près de 40 ans. On a oublié qu’il est marié à une Américaine. On a oublié qu’il a élevé ses enfants là-bas. Et surtout, on a oublié qu’il reste un Canadien dans l’âme.
La douleur, elle est réelle. Selon son épouse Janet, Wayne a eu le cœur brisé. Elle l’a dit publiquement. Et ce n’est pas une formule.
C’est un cri. Un appel au bon sens, à la décence.
« Je n’ai jamais rencontré quelqu’un de plus fier d’être Canadien », a-t-elle écrit. Elle parle d’un homme qui, toute sa vie, a voulu rendre les Canadiens fiers. Par le hockey, par son comportement, par son éthique. Ce même homme est aujourd’hui traîné dans la boue.
Le summum de la non-humanité a été atteint récemment, lorsque la statue de Wayne Gretzky à Edmonton a été vandalisée.
Pas simplement souillée. Non. Recouverte d’excréments. Oui, on a déféqué sur l’image d’un homme qui a remporté quatre Coupes Stanley pour cette ville.
Un homme qui a mis Edmonton sur la carte du monde. Un homme dont le nom est encore scandé dans les arénas de la planète. Comment en est-on arrivé là?
Ce qui se passe actuellement est plus qu’un débat politique. C’est un échec collectif. C’est la démonstration que le Canada a perdu sa capacité à faire la part des choses.
Wayne Gretzky n’a jamais insulté son pays. Il n’a jamais renié ses racines. Il n’a jamais propagé un discours de haine.
Et pourtant, certains Canadiens veulent débaptiser une rue qui porte son nom. D’autres souhaitent retirer son Ordre du Canada.
Des voix s’élèvent pour faire disparaître la statue. On ne veut plus voir son visage. On veut le rayer de la mémoire collective.
C’est inhumain. C’est injuste. Et c’est terriblement triste.
Sa femme est abasourdie. Elle ne comprend pas. Personne ne comprend. Parce qu’au fond, ce n’est pas normal de traiter ainsi un héros national.
Ce n’est pas normal qu’une figure aussi importante que Gretzky se retrouve isolée, pointée du doigt, bannie symboliquement du pays qu’il a si souvent glorifié.
Son appel n’est pas politique. Il est humain. Il est désespéré. Elle demande au Canada de se souvenir. De se rappeler tout ce que Wayne a fait pour ce pays. De se souvenir qu’il est une fierté nationale, et non un ennemi public.
Ce que Gretzky vit actuellement, c’est une humiliation. Une forme de bannissement. Il regarde son pays lui tourner le dos parce qu’il ne pense pas exactement comme la majorité.
Parce qu’il n’a pas porté le bon chandail. Parce qu’il n’a pas dénoncé son ami. Et le pire dans tout ça? Il n’a même pas parlé. Il n’a fait aucune déclaration politique. Il n’a jamais dit qu’il soutenait Trump publiquement.
On l’a vu à ses côtés. On a déduit. On a jugé. On a condamné.
Dans un climat de polarisation extrême, on oublie l’essentiel. Wayne Gretzky n’est pas un analyste politique. Il n’est pas un politicien.. Il est un ancien joueur de hockey.
Le plus grand de tous les temps. Son rôle, c’était d’unir les gens autour d’un sport. De faire rêver. D’inspirer. Et il l’a fait, comme personne d’autre. Le Canada lui doit tant. Et voilà comment on le remercie.
Des partisans, encore aujourd’hui, se disent choqués. Des touristes venus à Edmonton avec leur chandail des Oilers pour prendre une photo avec la statue ont eu le cœur brisé en voyant l’état du monument.
L’un d’eux, venu de Nouvelle-Écosse, a confié :
« C’est décevant. Ça n’aurait jamais dû arriver. »
Un autre a dit : « Je pensais que les gens avaient plus de classe. » Voilà ce que pensent ceux qui, malgré tout, continuent d’aimer Gretzky pour ce qu’il est vraiment.
Et que dire de ce paradoxe inhumain? Dans une époque où on célèbre l’inclusion, l’ouverture d’esprit et le respect des différences, Wayne Gretzky est puni pour sa différence.
Pour ses choix de vie. Pour ses relations. On veut l’effacer, alors qu’on devrait le protéger. On veut lui faire honte, alors qu’on devrait lui dire merci.
Wayne Gretzky ne mérite pas ce traitement. Ce qu’il traverse, c’est un drame humain. Une blessure profonde. Une incompréhension douloureuse. C’est un homme qui se sent trahi. Abandonné. Rejeté. Pas par ses adversaires. Par son propre peuple.
Nos pensées sont avec lui. Peu importe ses allégeances politiques. Peu importe ses choix personnels. Wayne Gretzky reste une fierté canadienne.
Il a porté l’unifolié avec honneur. Il a fait rayonner le pays. Il a incarné nos rêves. Et aujourd’hui, il est injustement puni pour cela.
Le Canada doit se ressaisir. Il est encore temps. Il est encore possible de dire à Wayne :
« Tu es toujours l’un des nôtres. »
Mais pour cela, il faut arrêter la haine. Il faut faire preuve d’humanité. Il faut reconnaître que, parfois, même les plus grands héros peuvent être blessés.
Et Wayne Gretzky est blessé. Profondément. Injustement. Tragiquement.
Il est temps que ça cesse.