Onde de choc au tribunal : Sean Higgins pourrait s’en sortir avec seulement 5 ans
Le drame qui a secoué la communauté sportive et le monde du hockey québécois à la fin du mois d’août dernier pourrait connaître un dénouement difficile à accepter pour plusieurs.
Sean Higgins, l’homme accusé d’avoir causé la mort tragique de Johnny et Matthew Gaudreau, pourrait, selon certaines interprétations juridiques, écoper d’une peine de prison de seulement cinq ans.
Cette possibilité représente un véritable coup de tonnerre pour les proches des victimes et pour tous ceux qui espéraient voir justice pleinement rendue.
Tout le Québec se souvient encore de ce triste matin où la nouvelle a éclaté : Johnny Gaudreau, ancien joueur des Flames de Calgary et des Blue Jackets de Columbus, et son frère Matthew, ont été fauchés alors qu’ils roulaient à vélo, paisiblement, sur l’accotement d’une route du New Jersey.
Higgins, au volant de sa Jeep Grand Cherokee, a changé le cours de deux vies, de deux familles, et celui de tant d’admirateurs.
Avec un taux d’alcoolémie de 0,087, à peine au-dessus de la limite légale, il a mis fin à deux existences pleines de promesses et de bonheur.
Pourtant, malgré l'immense tristesse qui a envahi la communauté et le deuil encore frais de ceux qui les connaissaient, la perspective d'une peine aussi clémente pour Higgins soulève la colère et l'incompréhension.
Comment est-il possible que deux vies humaines ne valent apparemment que cinq ans dans les yeux de la justice?
Selon les lois du New Jersey, l'homicide involontaire par véhicule est souvent considéré comme un crime de second degré en vertu de la NJSA 2C:11-5.
Ce type d'infraction entraîne généralement une peine de 5 à 10 ans de prison et une amende pouvant aller jusqu'à 150 000 USD.
Bien que certains espéraient voir le cas de Higgins requalifié en crime de premier degré, ce qui aurait pu entraîner une peine de 10 à 30 ans, le tribunal semble s'orienter vers une approche plus clémente.
Pourtant, d’autres cas similaires dans le New Jersey montrent que la justice peut être plus sévère.
En 2019, Jessica Gallaway a été condamnée à 7 ans de prison après avoir causé la mort d'un piéton avec un taux d'alcoolémie de 0,11.
En 2020, Michael Ray a reçu une peine de 10 ans après avoir tué un couple sur une moto, bien que son taux d'alcoolémie ait été de 0,09.
Plus récemment, en 2022, Timothy Parker a été condamné à 15 ans pour avoir tué deux adolescents alors qu’il conduisait sous l’influence de l’alcool et de drogues.
Ces informations proviennent de divers rapports de presse locaux, notamment de The Star-Ledger et de NJ.com, qui montrent que des peines plus lourdes, dans des circonstances parfois similaires, soulignent l'indignation de ceux qui espèrent une justice plus équitable.
De nombreuses voix s’élèvent pour dénoncer ce qu’elles perçoivent comme un dangereux précédent.
Certains experts juridiques soulignent que la conduite de Higgins, après avoir consommé « cinq ou six bières » avant de prendre le volant, et son comportement téméraire en dépassant deux véhicules avant de percuter les Gaudreau, auraient dû peser plus lourd dans la balance judiciaire.
Ils rappellent que conduire sous l’influence, dépasser à grande vitesse, et frapper des cyclistes sur l’accotement ne relèvent pas de la malchance, mais bien d’une irresponsabilité flagrante.
Pour la communauté québécoise et pour tous ceux qui connaissaient les frères Gaudreau, la douleur est immense et les mots ne suffisent plus.
Le souvenir de Johnny, l’étoile montante du hockey, toujours souriant et généreux, et de son frère Matthew, plus discret mais tout aussi passionné, laisse un vide immense que même la plus sévère des peines ne pourrait combler.
Mais savoir que l’homme responsable de cette perte incommensurable pourrait s’en tirer avec seulement cinq ans de prison rend ce deuil encore plus difficile à accepter.
Comment tourner la page lorsque la justice semble elle-même tourner le dos à la douleur des victimes?
Alors que la date de la prochaine audience approche, beaucoup espèrent encore que le tribunal prendra en compte la gravité de la situation, qu’il reconnaîtra l’ampleur de la perte et le besoin de justice réelle.
Car pour le moment, cinq ans de prison, c’est comme une insulte ajoutée à une blessure qui ne guérira jamais.
Misère ...