Paroles scandaleuses de Pierre-Luc Dubois: il rit de la blessure d’Alexandre Carrier

Paroles scandaleuses de Pierre-Luc Dubois: il rit de la blessure d’Alexandre Carrier

Par David Garel le 2025-04-28

Il y a des gestes sur la glace qui font partie de la game. Il y a des blessures qui, même douloureuses, sont comprises et acceptées par ceux qui se battent sur la glace.

Mais il y a aussi des paroles qui, elles, ne s’effacent jamais.

On comprend que la mise en échec de Tom Wilson à l'endroit d'Alex Carrier était légale. Mais on ne comprendra jamais comment Pierre-Luc Dubois peut trouver ça... drôle... 

Ce que Pierre-Luc Dubois a laissé échapper après la violente mise en échec de Tom Wilson contre Alexandre Carrier restera longtemps comme une tache sur sa réputation au Québec.

Une tache à vie.

Dubois, crampé, a déclaré que la blessure de Carrier était « le meilleur feeling sur le banc ».

« Il n’y a pas meilleur feeling que ça.»

Un compatriote québécois venait de se faire détruire sous ses yeux. Un compatriote étendu sur la glace, sonné, blessé, évacué hors du jeu – et Dubois a osé sourire, trouver ça drôle, comme si voir un frère de patrie réduit à l’impuissance était une victoire personnelle. C’est tout simplement immonde.

Dubois a ensuite précisé que "son feeling" était lié à la bonne mise en échec de Wilson et non à la blessure de Carrier. Mais mal mal était fait.

Dans une ligue où la solidarité entre joueurs québécois est souvent vantée comme une fierté culturelle, Dubois a brisé un code non-écrit.

Ce n’est pas seulement un manque de classe : c’est un manque d’humanité. Alexandre Carrier n’est pas un adversaire qu’on doit détruire.

Il est un Québécois qui, même dans l’uniforme adverse, mérite mieux que d’être réduit à un « bon feeling » de vestiaire pour un Pierre-Luc Dubois trop heureux de se vanter devant ses coéquipiers américains.

Et ce n’est pas seulement la déclaration de Dubois qui choque. C’est l’ensemble de son comportement depuis le début de cette série, un comportement rempli d’une hypocrisie grotesque.

À chaque présence sur la glace, Dubois simule, exagère, plonge, en bon français, il « fake » comme un vulgaire joueur de soccer tombé au moindre contact. Un spectacle honteux d’ "embellishment", digne des pires caricatures.

Lorsque Martin St-Louis a dénoncé, sans les nommer, les joueurs des Capitals qui « embellissaient » chaque contact pour obtenir des punitions, tout le monde savait que son regard se tournait vers Dubois.

Tout le monde savait que c’était Dubois, le premier responsable de ce théâtre honteux. Ce n’était pas Tom Wilson. Ce n’était pas Alex Ovechkin.

Non. C’était Pierre-Luc Dubois, celui qui aurait dû incarner l’honneur du hockey québécois au plus haut niveau, mais qui a préféré tomber dans la tricherie et l’opportunisme.

Et ça ne s’arrête pas là. Après le match, alors qu’on aurait pu espérer un brin de lucidité, un minimum de recul, Dubois en a rajouté.

Lors de son entrevue avec TVA Sports, il a plaisanté en disant que sa grand-mère allait pouvoir se vanter devant ses amis parce que son petit-fils avait battu le Canadien.

Quel sens du moment. Quel mépris pour tout ce que ce match représentait. Il n’a montré aucun respect pour son adversaire blessé, aucun respect pour ses racines, aucun respect pour la passion qui anime sa propre province.

Pendant ce temps, Tom Wilson, qui n’a jamais été reconnu pour sa délicatesse, savourait lui aussi la violence avec fierté.

Wilson, qui a détruit Alexandre Carrier avec une brutalité sauvage, a parlé de ce jeu comme d’un « changement de momentum » crucial pour son équipe.

Wilson a même été filmé sur le banc, sourire carnassier aux lèvres, échangeant des tapes de satisfaction avec ses coéquipiers. Comme si fracasser un joueur adverse était une stratégie brillante, comme si blesser volontairement faisait partie de la victoire.

Oui, c’est la réalité crue des séries éliminatoires. Oui, le hockey de séries est brutal, intense, impitoyable. Mais il y a une différence entre la dureté nécessaire et la jubilation malsaine devant la douleur d’un adversaire.

Et voir un Québécois, Pierre-Luc Dubois, se réjouir ainsi, c’est un coup de couteau dans le dos. Il n’a pas seulement trahi Alexandre Carrier. Il a trahi tout ce que représente le hockey québécois : la fierté, la passion, mais surtout, l’honneur.

L’attitude générale des Capitals après cette victoire est aussi dérangeante. Spencer Carbery, l’entraîneur-chef de Washington, a tenté de minimiser l’événement en parlant d’un simple changement d’élan, d’une mise en échec légitime.

Mais dans ses yeux, dans ses hésitations, on sentait le malaise. Même lui sait que ce genre de célébration sur la blessure d'un adversaire n’a pas sa place dans un vestiaire digne de ce nom.

Pendant que Wilson riait, pendant que Dubois était crampé, le Centre Bell, lui, vibrait d’une autre émotion : la colère, la révolte, la honte. Et toute la province de Québec voyait clair dans ce jeu.

Ce que Pierre-Luc Dubois semble oublier, c’est qu’un jour, il reviendra ici. Que ce soit en visite ou l'été.

Et il devra faire face à ce qu’il a semé. Il devra répondre à cette trahison. Car les partisans de hockey québécois ont une mémoire longue. Très longue.

Ils se souviendront de cette soirée où Dubois, un des leurs, a choisi de rire plutôt que de tendre la main. De se moquer plutôt que de montrer du respect. De tourner le dos à ses racines.

À un moment où Alexandre Carrier aurait mérité un minimum de solidarité, un minimum d’humanité, Dubois a choisi le mépris.

C’est son choix. Mais c’est aussi sa croix.

La prochaine fois qu’il reviendra au Centre Bell, il ne sera pas accueilli comme un enfant de chez nous. Il sera vu pour ce qu’il est devenu : un étranger.

La série n’est pas terminée. Le Canadien n’est pas mort. Montréal n’est pas morte.

Mais pour Pierre-Luc Dubois, c’est peut-être ici que quelque chose s’est éteint. Quelque chose de beaucoup plus précieux qu’une simple série de hockey.