Le cœur de Samuel Bolduc, ce défenseur québécois plein de promesses, est brisé.

Son enthousiasme initial à l'idée de travailler sous les ordres de Patrick Roy, une légende du hockey québécois devenue entraîneur à Long Island, s'est rapidement transformé en un cauchemar effrayant.

Dès le premier entraînement, l'espoir s'est évanoui. Alors que Bolduc s'efforçait de comprendre et d'exécuter l' exercice commandé par Roy, son coach le réprimandait bruyamment en français, lui lançant des jurons parce que le jeune Québécois ne saisissait pas les consignes ou les réalisait de travers.

Chaque jour devenait un supplice, avec Roy sur le dos de Bolduc, le pointant du doigt comme le responsable de tous les maux de l'équipe. Les médias locaux de Long Island n'ont pas tardé à remarquer que le pauvre Bolduc était devenu le bouc émissaire du coach.

Il ne fallait pas s'étonner quand les Islanders de New York ont pris une décision qui a achevé de briser le cœur de Bolduc : le défenseur québécois a été cédé à des fins de conditionnement à l'équipe de la Ligue américaine de hockey (LAH), les Islanders de Bridgeport.

Depuis le 27 janvier, Roy n'avait pas fait appel à lui. En 33 matchs joués cette saison en Ligue nationale, Bolduc n'avait récolté qu'un but et deux passes pour trois points, tout en affichant un différentiel de -3. Le jeune joueur se retrouve donc dans la ligue américaine, où il avait évolué au cours des trois dernières saisons. Il a joué trois matchs depuis son renvoi.

Le natif de Laval avait été sélectionné en deuxième ronde (57e au total) par les Islanders en 2019 et commençait à prendre ses aises dans la KNH.

Mais le "train royal" lui est passé dessus. Si Patrick Roy te place dans sa niche, tu es fini. 

Roy a justifié la décision en expliquant que Bolduc devait retrouver sa confiance, une confiance que son coach avait lui-même détruite à force de critiques incessantes.

Un coup dur pour Bolduc, dont les rêves de jouer pour Patrick Roy se sont effondrés dans un océan de désillusion et de déception. 

Patrick Roy demeure un excellent coach. Mais il est aussi un homme qui peut détruire un joueur s'il ne le voit pas dans sa soupe.

Le monde de la LNH est parfois bien cruel. Le monde du ROI l'est encore plus...

Votre Voix