Patrick Roy de plus en plus arrogant envers les journalistes

Patrick Roy de plus en plus arrogant envers les journalistes

Par Marc-André Dubois le 2024-10-31

Patrick Roy semble avoir adopté une nouvelle stratégie pour faire face aux insuccès de son équipe : l'arrogance.

Malgré des performances offensives catastrophiques qui placent les Islanders de New York au fond du classement de la LNH en termes de buts marqués, Roy choisit de masquer ses faiblesses par un discours condescendant en conférence de presse.

Après dix matchs cette saison, les Islanders ont été blanchis à quatre reprises, un record de médiocrité inquiétant.

Pourtant, au lieu de montrer une réelle remise en question, Roy semble plus préoccupé à afficher une attitude détachée, presque hautaine, envers les journalistes.

Ce détachement, qui frise l'arrogance, cache mal l’évidence : Roy dirige actuellement l’une des pires offensives de la ligue, et les excuses répétées commencent à lasser les partisans, qui s’attendaient à mieux de la part de celui qu’on surnomme encore « le Roi ».

D’ailleurs, une part croissante de Québécois commence à voir en Roy un remplaçant potentiel pour Martin St-Louis chez le Canadien, en espérant qu’il apporte le même franc-parler et le même leadership.

Mais au final, ces deux hommes semblent partager un langage commun : celui des excuses et des justifications, plutôt que des solutions concrètes.

Les statistiques ne mentent pas : en 47 matchs à la tête des Islanders, Patrick Roy a déjà vu son équipe blanchie à huit reprises, soit dans 17 % des rencontres.

Cette incapacité chronique à marquer, loin de l’amener à une autocritique, semble renforcer son discours arrogant.

Après la défaite de mercredi contre les Blue Jackets de Columbus, où les Islanders ont été neutralisés 2-0, Roy s’est montré peu affecté, préférant mettre de l’avant la « qualité de possession de rondelle » de son équipe. Comme si cela pouvait compenser une attaque invisible.

« Nous jouons bien défensivement, nous avons la possession de la rondelle », a-t-il déclaré, comme pour justifier cette pauvreté offensive.

Mais les faits sont là : la possession sans finition ne fait que renforcer l'image d'une équipe impuissante. Pour les journalistes présents, ces propos passent désormais pour des excuses faciles, une tentative de minimiser les problèmes qui couleny les Islanders depuis le début de la saison.

Les déclarations de Roy en conférence de presse, où il évoque le besoin de « patience » et d’« efforts qui rapporteront des dividendes », n’ont rien de rassurant pour des partisans lassés d’entendre toujours les mêmes justifications.

Les Islanders n’ont pas simplement besoin de patience, ils ont besoin d’un électrochoc, et Roy, en s’enfonçant dans des discours répétitifs et des excuses stériles, montre un visage de plus en plus crispé par la pression.

Pour certains fans, Roy commence à ressembler au coach qu’il critiquait autrefois : un homme qui se cache derrière des clichés au lieu de prendre des décisions audacieuses.

La comparaison avec Martin St-Louis est d'ailleurs devenue récurrente au Québec, où certains estiment que le Canadien et les Islanders partagent le même mal – celui de coachs enfermés dans des discours vides de sens.

Face aux critiques croissantes, Roy adopte désormais un ton de défiance, voire d’agacement, envers les journalistes.

Quand on lui demande s’il est frustré par la piètre production offensive de son équipe, il répond avec un soupçon de sarcasme :

« Sommes-nous frustrés? Oui, nous le sommes. Mais nous ne venons pas ici en pensant que nous allons nous faire blanchir».

Derrière cette réponse se cache un découragement évident, un refus d’accepter la réalité de la situation.

Cette arrogance laisse les journalistes perplexes, se demandant si Roy est réellement conscient de l’ampleur du désastre ou s’il préfère se voiler la face pour éviter de se remettre en question.

Les Islanders ont une chance de retrouver un semblant de confiance vendredi contre les Sabres de Buffalo. Mais si Roy ne parvient pas à insuffler une réelle énergie à son équipe, ce match risque de n’être qu’un nouvel épisode d’un feuilleton de plus en plus embarrassant.

Les partisans attendent des résultats, et une nouvelle défaite, combinée à l’attitude hautaine de Roy, pourrait bien sonner le début de la panique.

Alors que les yeux sont tournés vers ce duel, Roy semble à un carrefour où il devra choisir entre persister dans son arrogance ou admettre les lacunes de son équipe et trouver des solutions concrètes.

Dans le cas contraire, il risque de perdre davantage que des matchs : il pourrait voir s’effondrer la confiance de ses partisans et de ses joueurs, et avec elle, l'aura de respect et de charisme qui l’a longtemps caractérisé.

Derrière la façade arrogante que Patrick Roy arbore en conférence de presse, une autre réalité se dessine : une frustration grandissante envers Lou Lamoriello, le directeur général des Islanders.

Bien qu’il n’en parle pas ouvertement, les signes sont là, et de plus en plus d’observateurs pensent que Roy en veut profondément à Lamoriello.

Ce dernier, par ses décisions douteuses et son obstination à refuser une reconstruction, a laissé Roy avec un alignement défensif, vieillissant, et sans l’étincelle nécessaire pour rivaliser dans la LNH d’aujourd’hui.

La présence de joueurs comme Matt Martin et Pierre Engvall, imposés malgré eux dans la formation, en est un exemple frappant.

En début de saison, Roy n’a pas caché son mécontentement quant à la structure de l’équipe, glissant en public que certaines décisions de l’alignement « venaient davantage du bureau du DG que du vestiaire ».

Ces mots, loin d’être anodins, traduisent une irritation que Roy n’arrive plus à dissimuler.

La frustration de Roy découle aussi du fait qu’il se trouve coincé dans un projet mal défini, sans direction claire.

Lamoriello, réfractaire à l’idée d’une reconstruction, a empilé des contrats de vétérans, sacrifié des choix au repêchage, et laissé le bassin d’espoirs des Islanders dans un état pitoyable.

Roy, qui est habitué aux environnements compétitifs et structurés, se retrouve aujourd'hui avec une équipe incapable de marquer, mais aussi sans les ressources nécessaires pour bâtir un avenir solide.

Cette situation laisse Patrick Roy dans une position intenable : il est à la barre d’une formation qui ne peut aspirer à rien d'autre qu'une survie temporaire dans le bas de classement.

Et, même s’il ne le dira jamais publiquement, il est évident qu'il en veut à Lamoriello pour l’avoir placé dans ce rôle.

C'est comme si chaque défaite et chaque match sans but résonnaient comme une preuve de l'échec stratégique de son directeur général.

Ce n'est un secret pour personne que Lou Lamoriello a un style de gestion centralisé, parfois autoritaire. Habitué à imposer sa vision, il n’a jamais vraiment laissé la liberté d’action aux entraîneurs sous ses ordres.

Patrick Roy, qui a pourtant une personnalité forte et une vision à l'opposé du dinosaure Lamoriello, se retrouve ainsi obligé de suivre des directives qui ne lui conviennent pas.

Cette tension silencieuse est devenue de plus en plus évidente, et il suffit de voir les rôles donnés dans l’alignement pour comprendre que Roy n'a pas le contrôle qu'il souhaiterait.

L'exemple récent de la signature de Matt Martin, un joueur dont l'impact est limité sur le plan offensif, démontre que Lamoriello continue d'intervenir, préférant des éléments d’expérience plutôt que de jeunes joueurs qui auraient pu insuffler un vent de fraîcheur à l’équipe.

Roy, pour qui la compétitivité est une valeur cardinale, doit composer avec des décisions qui vont à l’encontre de ses convictions profondes.

Le fait qu'il n'a pas le pouvoir le frustre au plus au point et cela se reflète dans ses déclarations remplies de sarcasme et dans son attitude défensive.

Alors qu'il est obligé de se contenter d'un alignement sur le bord de la maison retraite, Roy réagit en public par des touches d’arrogance qui cachent un ressentiment profond.

À chaque nouvelle défaite, la frustration de Roy envers Lamoriello devient un peu plus évidente, même s’il fait tout pour la masquer derrière des propos condescendants en conférence de presse.

Cette relation l'entraîneur et l’autorité du directeur général pourrait bien atteindre son point de rupture, surtout si les insuccès persistent.

Au fond, Roy sait qu’il est pris dans un piège : il est l’entraîneur visible d’une équipe en déroute, mais il n’a pas les moyens d’en changer la destinée.

Pour lui, cette situation est une trahison de sa vision et de ses standards, et il sait que la responsabilité est liée à Lamoriello.

Ce dernier, en refusant de moderniser l’équipe et de lui donner des outils pour réussir, a condamné Roy à un rôle d’entraîneur impuissant.

Et bien que Roy ne le verbalise pas, chaque sourire sarcastique, chaque remarque baveuse devant les médias, est un indice qu'il est tanné comme jamais.

Pour vrai, c'est triste de voir un tel gagnant...pris au piège..

Un piège perdant dans tous les sens du terme.