Patrick Roy est barré: un journaliste annonce la fin

Patrick Roy est barré: un journaliste annonce la fin

Par Marc-André Dubois le 2025-05-01

Rien ne va plus pour Patrick Roy.

Celui qui était revenu dans la LNH avec l’espoir de relancer sa réputation, de s’imposer comme une figure incontournable du coaching moderne, se retrouve aujourd’hui ignoré, contourné, écarté.

Selon le très respecté journaliste Frank Seravalli, Roy ne figure sur aucune liste sérieuse de candidats pour les huit postes vacants actuellement dans la LNH.

Pas une seule organisation ne semble vouloir miser sur l’ancien flamboyant gardien. Pire encore : Dominique Ducharme, la honte à Montréal, voit son nom circuler activement. L'humiliation est totale.

Ducharme, congédié en pleine reconstruction à Montréal et critiqué pour son manque de lien avec ses joueurs, est considéré comme un candidat sérieux pour plusieurs postes.

Il a pourtant été renvoyé avec fracas et n’a rien remporté depuis. Et pourtant, il est là. Il est sur les listes. Il est dans les conversations. Ducharme a déjà un travail d'adjoint à Vegas. Et la chance vient de tourner pour lui.

Alors que le malheur tombe sur la tête de Patrick Roy.

Le roi de Montréal est nulle part. Complètement disparu des radars. Ignoré comme s’il était devenu radioactif.

Cela fait mal. Cela détruit. Cela fâche. Parce que Roy, après tout, avait été honnête. Il s’était excusé publiquement pour ses excès. Il avait montré de l’humilité. Il avait relevé un défi impossible à Long Island, avec une équipe vieillissante, sans avenir clair, étouffée par les décisions d’un Lou Lamoriello en fin de parcours.

Et quand ce dernier a quitté, on a cru, brièvement, que Roy serait enfin libre. Qu’il serait maître de son destin.

Finalement, il attend son congédiement comme un condamné qui attend sa sentence. Dès que le nouveau DG sera nommé, il prendra la porte de sortie. 

Imaginez Marc Bergevin qui débarque et qui nomme...Ducharme ...

Patrick Roy ne s'en remettra jamais.

L’homme qui a bloqué la route à Patrick Roy à trois reprises à Montréal. En 2012, quand il est devenu DG et qu’il a préféré ramener Michel Therrien. En 2017, quand il a nommé Claude Julien. Puis en 2021, quand il a misé sur Dominique Ducharme. Trois fois, Roy a tendu la main. Trois fois, Bergevin a tourné la tête.

S’il obtient le poste à Long Island, Bergevin ne fera aucun cadeau. Son chouchou, Dominique Ducharme, deviendra automatiquement candidat pour remplacer Roy.

Patrick Roy n’est pas le bienvenu dans la LNH. Il ne l’était pas hier, il ne l’est pas aujourd’hui, et il ne le sera probablement jamais.

Barré partout... pour une 2e fois...

La LNH a décidé de tourner la page... pour une 2e fois...

Actuellement, il y a huit postes vacants : Anaheim Quenneville), Boston, Chicago, les Rangers (Mike Sullivan), Philadelphie, Pittsburgh, Seattle, Vancouver. Et pourtant, aucun mot sur Roy. Pas un coup de fil. Pas une rumeur. Rien.

Parmi les noms qui circulent? Joel Quenneville, Rick Tocchet, Gerard Gallant, Dave Hakstol, Pascal Vincent, Jeff Blashill, Todd Reirden, Ian Laperrière, Dominique Ducharme.., mais Patrick est invisible...

Frank Seravalli n’y va pas par quatre chemins : Patrick Roy ne fait partie d’aucune liste, d’aucun plan, d’aucune stratégie d’embauche. Il est devenu invisible.

Comment expliquer un tel rejet? Peut-être est-ce son caractère bouillant, ses confrontations publiques, ses décisions polarisantes, son style à l’ancienne, le fait qu'il vise ses joueurs publiquement.

C’est le bruit qu’il fait. Roy parle. Il parle à ses proches. Il parle dans les clubs de golf. Il parle à tout le monde. Il dit que c’est fini. Il dit qu’il a été trahi. Il laisse entendre qu’il ne veut plus de ce monde là. Et à force de parler, il crée le récit. Il devient le héros de sa propre tragédie.

Mais à presque 60 ans, la LNH n’a plus envie de jouer ce jeu-là. Elle veut du jeune, du calme, du prévisible. 

La porte se referme définitivement sur Patrick Roy. Plus personne ne l’attend. Plus personne ne croit en sa rédemption.

Son retour était censé être grandiose. Il devient aujourd’hui un avertissement pour les flamboyants : restez dans le rang, ou vous serez oubliés.

C’est triste, c’est violent, c’est brutal. Mais c’est la réalité de la LNH moderne.

Le cauchemar de Patrick Roy, c’est d’avoir été oublié alors qu’il était encore debout. Aujourd’hui, il reste debout, mais seul. Et personne ne viendra le chercher.

Ce qui rend cette situation encore plus cruelle, c’est que Patrick a tout misé sur ce retour. Il a attendu, rongé son frein, refusé des offres dans le junior ou en Europe, convaincu que son heure reviendrait dans la LNH.

Il n’a jamais voulu jouer le rôle d’adjoint. Il voulait revenir par la grande porte. Il voulait aller à Ottawa pour gagner maintenant. Mais les Sénateurs l'ont rejeté.

Et quand l’appel des Islanders est enfin arrivé, il y a cru. Il s’est donné corps et âme, quitte à en payer le prix sur le plan personnel, quitte à user son corps et son mental à 59 ans passés. Mais le hockey moderne est sans merci. Il a changé. Il ne pardonne pas. Il n’a ni mémoire ni gratitude.

Et là, pendant que les rumeurs s’intensifient, pendant que la liste des candidats s’allonge sans jamais inclure son nom, Patrick Roy, lui, erre sur les terrains de golf du Québec, le regard éteint.

Il parle beaucoup. Trop, diront certains. Il laisse filtrer à demi-mot que c’est fini, que la porte se referme pour de bon. Comme s’il voulait que le monde le sache. Comme s’il voulait poser lui-même le couvercle sur le cercueil de ses ambitions.

Comme s'il voulait se poser en victime.

C’est la fin d’un cycle, peut-être la fin d’une légende sur les bancs de la LNH. Le retour de Patrick Roy aura duré un an et des peanuts.

Au lieu d’un chant du cygne glorieux, ce fut un dernier soupir, étouffé par la dureté d’un milieu qui n’a pas pardonné ses erreurs passées.

La grande ligue ne veut plus rien savoir de lui.

Et elle ne regarde plus en arrière.

Patrick Roy est "cancellé" à vie...