Patrick Roy n’a jamais pardonné à Geoff Molson de lui avoir fermé la porte au sein de l’organisation du Canadien de Montréal, ni en 2012, ni en 2022.
Son visage laconique lors de l’entrevue avec Renaud Lavoie de TVA Sports en disait long.
Derrière les réponses pince-sans-rire, la rancœur persiste, comme une cicatrice jamais refermée.
En 2012, Molson avait préféré Marc Bergevin au poste de DG alors que Roy croyait avoir sa chance. Pire encore, Bergevin avait opté pour Michel Therrien comme entraîneur-chef, ignorant complètement le candidat naturel que représentait Patrick Roy.
Bergevin l'avait bel et bien rencontré, mais il n'était pas un homme assez confiant pour donner les clés du bancs à Roy.
Bergevin était effrayé que Roy lui marche dessus. "Bergy" voulait être le BOSS. Il avait déjà été nommé vice-président et savait qu'il allait pouvoir manipuler Geoff Molson. C'est pourquoi il a préféré Therrien comme coach.
Un coup dur pour celui que tout le Québec voyait déjà derrière le banc du Tricolore, prêt à ramener le flambeau là où il appartient : au sommet de la LNH.
Puis, dix ans plus tard, en 2022, l’histoire se répète. Jeff Gorton rencontre Roy pour le poste de DG, mais tout le monde savait que la décision était déjà prise.
Kent Hughes, l'un des meilleurs amis de Gorton, a hérité du poste, et, avec lui, l’arrivée d’un autre ancien joueur sans expérience d'entraîneur : Martin St-Louis.
Un choix qui a confirmé que Roy n’aurait jamais sa place dans l’entourage du CH.
Des propos qui laissent transparaître une rancune tenace...une rancune qui ne partira jamais.
Lors de l’entrevue avec Renaud Lavoie, Roy a laissé entendre que cette occasion ratée avec le Canadien était toujours en travers de sa gorge.
À la tentative du journaliste de lui faire parler de cette entrevue passée avec le CH, Roy a esquivé avec un sourire ironique :
«Je ne m’en rappelle pas.»
Une réplique subtile, mais pleine de sous-entendus.
Et lorsque Lavoie a insisté, suggérant que Roy pourrait avoir une «mémoire sélective», le coach des Islanders a répondu :
«On en a tous une, une mémoire sélective.»
Le message était clair : Roy n’a jamais oublié cette trahison.
Les Nordiques de Québec était le parfait moment pour changer de sujet et stopper le malaise.
Roy garde une place spéciale dans son cœur pour la ville de Québec et ses habitants. Il a applaudi le passage des Kings de Los Angeles dans la Vieille Capitale et réitéré son désir de voir la LNH y revenir.
«Je ne suis pas très surpris de voir que le "building" soit plein et je ne suis pas très surpris de voir l'engouement que ça a pu créer à Québec. Les gens sont des passionnés du hockey."
«C'est sûr que j'aimerais voir une équipe de la Ligue nationale à Québec. C'est le désir des gens de ma communauté. Ce sont des gens fiers, c'est sûr qu'ils aimeraient avoir une équipe.»
Chaque mot résonne comme un rappel que Roy aurait été le choix parfait pour diriger le Canadien. Non seulement il est adoré par le Québec, mais il incarne aussi la fierté et l’intensité que les partisans du CH réclament.
Avec Roy à la barre des Islanders de New York, les rumeurs d’un retour éventuel à Montréal ne cessent de croître.
La tension entre Roy, St-Louis, Hughes et Gorton est évidente. Le spectre d’une erreur historique plane sur l’organisation, et chaque succès de Roy avec les Islanders alimente un peu plus le mécontentement des partisans.
Il n’y aura jamais d’amour pour St-Louis comme pour Roy. Le Québec a choisi son homme.
Cette citation résume parfaitement le cauchemar que vivent St-Louis, Hughes et Gorton. Peu importe ce qu’ils accompliront à Montréal, les fans ne pardonneront jamais à Molson d’avoir ignoré Roy, celui que beaucoup considèrent encore comme le Roi du Québec.
Alors que les Islanders ont une équipe vieillissante, le retour de Roy à Montréal en 2026 lorsque son contrat se terminera, reste le scénario rêvé pour de nombreux partisans.
Si l’avenir des Islanders semble sombre avec une équipe sans avenir, le chemin pourrait mener Roy à prendre les rênes du Canadien en 2026, une fois son contrat terminé à New York.
Pour Martin St-Louis, la pression est plus forte que jamais. Chaque défaite renforce l’idée que Roy aurait dû être le coach du CH.
L’amour pour St-Louis est fragile, et l’ombre de Roy s’étend toujours plus sur le Centre Bell. Gorton et Hughes savent qu’ils jouent gros.
Prolonger St-Louis jusqu'en 2027 ont repoussé les rumeurs, mais la fièvre Roy est ancrée dans le cœur des Québécois.
L'entrevue avec Lavoie vient de le prouver encore une fois.
En fin de compte, Roy n’oubliera jamais. Geoff Molson a raté sa chance en 2012 et en 2022. Une erreur qui hantera l’organisation aussi longtemps que Roy n’aura pas eu l’opportunité de briller sur le banc du Tricolore.
Espérons qu'un jour, Geoff Molson prenne son courage à deux mains.