Patrick Roy a encore vu rouge en conférence de presse.

Le coach du CH continue de faire parler de lui avec ses évaluations franches des performances de son équipe. Suite à une défaite déchirante en prolongation 4-3 contre les Sénateurs d'Ottawa, la troisième défaite consécutive pour les Islanders,

Roy n'a pas mâché ses mots lorsqu'il s'est adressé aux médias. Ce n'était pas la première fois qu'il exprimait ses préoccupations, mais cette fois, sa frustration trahissait son visage.

« Ce n'était pas assez, c'est sûr ».

« Certains de nos gars ont pris de mauvaises décisions et ont mal joué à des moments clés du match, et j'ai eu l'impression que nous leur avons donné ces quatre buts. Nous avons simplement donné ce match. C'est tout ce que nous avons fait. »

« Nous n'avons pas bien fait dans la zone neutre. Nous n'avons pas envoyé la rondelle en profondeur sur le premier but, une mauvaise décision sur ce deuxième but, nous avons envoyé une rondelle dans les gradins sur le troisième but. Et puis, sur le quatrième but, nous avons perdu notre position et donné un surnombre."

"Je veux dire, sérieusement. Nous sommes meilleurs que ça. Et nous devons être meilleurs que ça. Je veux dire, nous avons fait beaucoup de bonnes choses. Ce n'est pas suffisant à cette période de l'année si nous voulons remporter ces gros matchs, et c'était un gros match pour nous. »

Lors de sa conférence d'après-match, Roy a déploré la tendance de son équipe à trop passer la rondelle pour trouver le jeu parfait, plutôt que de prendre la voie directe vers le filet et simplifier le jeu.

"J'ai eu l'impression que nous étions un peu trop "cute" offensivement", a-t-il continué, disséquant le jeu but par but.

"Le troisième but était un écran devant le filet, le deuxième but était un bel effort de Jean-Gabriel Pageau, un tir simple. Ce n'était pas dans l'enclave ou une belle action, mais ça ne doit pas toujours être beau."

Ses paroles résonnaient avec la gravité de l'expérience, lançant le message à ses joueurs de simplifier leur approche. Dans un jeu où chaque milliseconde compte, Roy a souligné l'importance de saisir les opportunités et de ne pas attendre la meilleure occasion.

"Parfois, c'est ce que vous devez faire pour marquer ces buts", a-t-il souligné, "et j'ai eu l'impression que nous cherchions la plus belle action et non pas la plus efficace. Ça ne marche pas. Nous devons simplifier certaines choses."

Les Islanders ont montré des signes de vie, mettant fin à une sécheresse offensive de deux matchs avec le but de Matt Martin en première période. Pourtant, malgré leurs 63 tentatives de tir, ils ont réussi seulement sept occasions de marquer, une statistique qui n'a pas échappé à la critique de Roy. Il était clair qu'Ottawa avait réussi à les maintenir à distance, loin des zones privilégiées.

La question de trop passer la rondelle était devenue un thème récurrent, impossible à ignorer désormais. Kyle Palmieri l'a reconnu.

"Il y avait des moments et des phases du match où nous cherchions peut-être une passe supplémentaire ou un meilleur jeu alors que simplement se rendre au filet l'une des choses qui nous rend performants."

Pour Roy, la solution était simple, même si elle était difficile à exécuter sous pression : "Nous voulons cette mentalité de tir. Si nous pouvions apporter plus de rondelles au filet, je pense que nous serons dangereux."

Alors qu'ils se regroupaient et réfléchissaient à leur performance, une chose est devenue claire : les exigences de Patrick Roy en matière de simplicité et d'agressivité n'étaient pas de simples suggestions mais des ordres s'ils voulaient retrouver le chemin de la victoire.

Il est temps pour les Islanders de prendre en compte ses paroles et d'ajouter un peu plus de hargne à leur jeu. Sinon Patrick Roy va finir par tout casser dans le vestiaire. 

Votre Voix