Patrik Laine, enfin.
Depuis son arrivée à Montréal, le Finlandais n’a eu droit qu’à des montagnes russes, et pas du genre agréable.
Échangé à l’été comme la pièce manquante pour donner un coup de boost à une attaque essoufflée, il n’aura même pas eu le temps de respirer le bleu-blanc-rouge qu’il était déjà à l’infirmerie.
Une entorse au genou en match préparatoire, et le voilà coincé sur la touche, spectateur impuissant d’une équipe qui se cherche.
Mais aujourd’hui, Patrik Laine brise enfin la glace : premier entraînement complet, chandail sans contact ou pas, il se rapproche de ce moment tant attendu où il pourra, enfin, enfiler le chandail du CH en compétition.
Mais parlons de ce que ça représente, pour lui.
Pensez-y une seconde : on parle d’un gars qui a été le visage des Jets de Winnipeg pendant des années, avant de connaître une période tumultueuse à Columbus.
Arriver à Montréal devait être une renaissance, une nouvelle chance de prouver qu’il est toujours ce marqueur élite qui terrorisait les gardiens il n’y a pas si longtemps.
Et au lieu de ça, il a dû rester en retrait, à regarder ses nouveaux coéquipiers se battre soir après soir, incapable d’aider. Imaginez l’impatience, la frustration, mais surtout le doute qui a pu s’installer.
Quand tu es Patrik Laine, tu sais que tu es attendu.
Pas seulement par l’équipe, mais par toute une ville.
Et Montréal, ce n’est pas Columbus.
Ici, chaque jour d’absence est un chapitre pour les critiques, chaque match manqué est une occasion ratée de faire taire les sceptiques.
Combien de fois, pendant ces mois à l’écart, Laine a dû entendre des murmures sur son état, sa forme, sa capacité à redevenir le joueur qu’il était ? Trop.
Et pourtant, il est toujours là, prêt à revenir, prêt à montrer qu’il n’a rien perdu de ce tir foudroyant qui a fait sa réputation.
Aujourd’hui, pour la première fois depuis des semaines, Laine a franchi une étape majeure.
Il a pris la glace avec ses coéquipiers, il a patiné, tiré, participé.
C’est une petite victoire, mais une victoire tout de même.
Pour lui, c’est la preuve que tout ce travail en coulisses, toute cette frustration refoulée, ne sera pas vain.
Pour les partisans, c’est un rappel que Laine n’est pas juste un fantasme ou un projet : il est réel, et il s’approche.
Le retour de Patrik Laine pourrait bien être le cadeau de Noël que Montréal attendait.
Mais pour lui, c’est beaucoup plus qu’un retour au jeu.
C’est une chance de reprendre le contrôle de son histoire, de montrer qu’il n’est pas un joueur du passé, mais un pilier de l’avenir du CH.
Et pour ça, il mérite qu’on le soutienne, qu’on lui donne le temps et l’espace pour s’épanouir.
Le premier chapitre de Patrik Laine à Montréal commence maintenant.
Amen