Ça sent la fin pour Patrik Laine: son contrat sera échangé

Ça sent la fin pour Patrik Laine: son contrat sera échangé

Par David Garel le 2025-12-26

À Montréal, on commence enfin à appeler les choses par leur nom. Patrik Laine n’est plus un pari sportif. Il est devenu un dossier comptable.

Quand le Canadien a acquis Patrik Laine, l’idée était simple : obtenir un joueur que tout le monde disait fini (mentalement et physiquememt), le relancer via Martin St-Louis, encadrer humainement un joueur fragile, lui offrir un environnement stable et voir si, dans un contexte sain, le talent pur pouvait refaire surface.

Cette logique tenait. Elle était défendable. Elle était même noble. Surtout qu'on a obtenu un choix de 2e ronde dans la transaction et qu'on a sacrifié le défenseur de bas-étage Jordan Harris.

Mais aujourd’hui, après une hernie sportive opérée en octobre, une absence minimale de trois à quatre mois, et une fenêtre de retour projetée en février, la réalité est beaucoup plus cruel : le CH n’a plus besoin de Patrik Laine sur la glace... il a besoin de son espace salarial.

Son salaire est devenu incompatible avec la direction du club.

Le chiffre est impossible à ignorer : 8,7 millions de dollars.

Dans une équipe qui cherche un deuxième centre ou un attaquant top-6, qui veut absorber un gros contrat pour améliorer son top-6, qui garde une marge de manœuvre pour une opportunité majeure… ce salaire-là est devenu un obstacle.

Laine sera agent libre à la fin de la saison.

Il ne fait pas partie du noyau à moyen terme.

Il ne fait pas partie de la projection hockey.

Et surtout : il n’est plus indispensable au plan de Martin St-Louis.

Depuis son absence, l’avantage numérique du Canadien est passé de poussif à dominant. Martin St-Louis a cessé de diviser ses forces. Il a regroupé ses meilleurs cerveaux offensifs. Le jeu est devenu plus fluide, plus imprévisible, plus rapide.

C’est trsite mais c’est la réalité : le système fonctionne mieux sans lui.

Si Patrik Laine revient en février, ce ne sera pas pour s’installer à long terme. Ce sera pour être montré.

Dans les cercles de la LNH, ce scénario est déjà bien compris : le Canadien espère que Laine pourra jouer quelques semaines, rester en santé, produire minimalement… et devenir une pièce de sortie à la date limite le 6 mars prochain.

Pas un échange hockey contre hockey.

Un échange de contrats. Un "salary dump".

Pourquoi Laine devient la clé pour débloquer un gros mouvement

Toutes les pistes mènent au même constat : si Montréal veut absorber un contrat lourd pour améliorer son centre ou son top-6, quelqu’un doit sortir.

Jonathan Marchessault à 5,5 M$ jusqu’en 2029 (The Athletic parle de Montréal et Toronto comme les favois pour accueillir le Québécois).

Du côté de St-Louis, si une transaction aboutit avec les Blues, Laine devra faire partie de la transaction pour équilibrer les salaires:

Brayden Schenn à 6,5 M$.

Jordan Kyrou à 8,125 M$ jusqu’en 2030.

Et si le Canadien veut réellement entrer dans une discussion sérieuse pour Sidney Crosby, il n’y aura aucune magie possible sous le plafond salarial : le contrat de Patrik Laine devra aussi servir de salary dump.

C’est mathématique. Avec ses 8,7 M$ qui expirent, Laine devient l’outil idéal pour absorber ou neutraliser un contrat lourd entrant. Dans un package crédible, Montréal ne sacrifiera pas ses intouchables (Reinbacher, Hage, Zharovsky), mais pourra bâtir une offre autour d’actifs secondaires : un centre two-way comme Owen Beck, un défenseur physique à potentiel comme Owen Protz, ou un défenseur offensif en développement comme Bryce Pickford, combinés à un choix de première ronde.

Un défenseur gaucher établi ou sur le point de l'être pourrait aussi être inclus. Évidemment le CH, aimerait sacrifier Jaydne Struble, mais clairement, les Penguins seront davantage intéressés par Arber Xhekaj (pouvoir marketing) ou Adam Engström, qui a un plafond bien plus élevé que les deux plombiers.

Les partisans des Penguins affirment que le CH devra sacrifier deux choix de 1re ronde pour Crosby, mais si le capitaine des Penguins décide d'aller jouer à Montréal, les Penguins auront les mains liés et ne pourront pas créer de surenchère.

Peu importe l'offre ou le partenaire de transaction, tous ces profils exigent une gymnastique salariale. Et dans cette équation, Laine est la pièce parfaite :

Son contrat expire, il n’engage personne à long terme, il peut servir de tampon financier et il permet à l’autre équipe de se débarrasser d’un engagement plus long

C’est pour ça que The Athletic, Chris Johnston et Pierre LeBrun évoquent Nashville.

Ce n’est pas parce que Laine fitte avec les Predators.

C’est parce que les chiffres fitent.

Le signal est déjà envoyé dans le vestiaire

Rien n’a été dit publiquement. Mais tout est clair dans les décisions.

Laine était déjà utilisé comme un joueur de soutien. Il ne touchait plus au cœur du jeu à cinq contre cinq. Son rôle sur l’avantage numérique était devenu minime.

Et maintenant, même absent, l’équipe avance.

À Montréal, quand l’équipe progresse pendant ton absence, c’est rarement un bon signe pour ton avenir.

Il faut être honnête, sans être cruel. L’histoire de Patrik Laine à Montréal n’est pas un échec humain. Le club l’a protégé. Il a été respecté. Il a eu du temps, de l’espace, du soutien mental.

Mais sportivement et stratégiquement, le Canadien est rendu ailleurs.

Laine n’est plus une solution. Il est devenu un boulet financier... que Kent Hughes veut transformer en levier salarial pour une transaction.

Et quand février arrivera, si tout se passe comme prévu, Patrik Laine ne reviendra pas pour sauver le Canadien… mais pour aider le Canadien à tourner la page.