L’état du genou gauche de Patrik Laine soulève une onde de choc au sein du Canadien de Montréal.
Alors que l’option chirurgicale semblait logique pour assurer une guérison complète, Laine a pris la décision controversée de ne pas se faire opérer.
Une décision qui inquiète autant les partisans que les analystes, notamment Martin McGuire, qui s’est exprimé avec nervosité sur les ondes de 98,5 FM.
« Il n'a pas patiné longtemps. Il y a quand même fait un 20 ou 25 minutes avant le groupe. On lui a fait faire un peu de stop and go : des changements brusques de direction à l'intérieur du cercle de mise en jeu. Son langage corporel témoignait d'un inconfort. Je ne le sentais pas tout à fait confortable. »
Le principal intéressé a confirmé :
« Ce fut ma décision de ne pas subir d’opération. Après tout, il est question de mon genou. »
Alors que Kent Hughes a initialement affirmé que la décision émanait de l’équipe, les paroles de Laine suggèrent qu’il a pris les choses en main.
Ce choix entraîne plusieurs interrogations : pourquoi avoir écarté l’option chirurgicale, pourtant préconisée dans de nombreux cas similaires? Était-ce une décision motivée par l’émotion ou par un refus d’une longue convalescence?
Un genou mal soigné représente un risque élevé de récidive. Pour un joueur comme Laine, dont le style repose sur l’agilité et la puissance, cela pourrait affecter non seulement ses performances, mais aussi sa carrière à long terme.
« J’ai évité le pire. Je ne suis pas heureux d’avoir subi cette blessure, mais j’essaie de rester positif. Je reviendrai », avait-t-il déclaré après sa blessure, visiblement désireux de minimiser les impacts de cette décision.
Mais son absence, estimée à deux ou trois mois, est loin de garantir un retour à 100 %. Sans intervention chirurgicale, le risque d’une rechute demeure. Si Laine revient trop tôt et aggrave sa blessure, l’impact sur l’équipe pourrait être désastreux.
Cette décision reflète peut-être une fracture entre le joueur et la direction. Dans des situations aussi critiques, les décisions sont généralement prises en concertation entre le joueur, les médecins et la direction.
Ici, Laine semble avoir imposé son choix, ce qui pourrait être interprété le fait de vouloir revenir le plus rapidement possible, mais jamais à cent pour cent.
Le malaise est évident, et la déclaration de Hughes affirmant que "c’était la décision de l’équipe" apparaît désormais fragilisée.
Le CH se retrouve dans une situation où le contrôle sur la gestion d’un de ses joueurs vedettes semble leur échapper, exposant l’organisation à des critiques en cas de retour précipitié.
Nous sommes en reconstruction. Le but est de viser la cave. Pourquoi tenter de précipiter le retour de Laine?
Le choix de Laine de privilégier une récupération sans opération est un pari risqué. Si son genou tient le coup, il pourrait revenir plus rapidement et contribuer à redresser la saison du Canadien.
Mais si la blessure s’aggrave lorsqu'il reviendra dans les derniers jours de novembre ou début décembre, les conséquences pourraient être lourdes, tant pour le joueur que pour l’équipe.
Pour Kent Hughes, déjà sous pression, cette situation pourrait être perçue comme un manque de contrôle ou de cohésion au sein de l’organisation en plein processus de reconstruction.
Alors que chaque décision compte dans une saison difficile, celle-ci pourrait bien être celle qui définit l’avenir de Patrik Laine au sein du Canadien.
Après tout, il n'a qu'un contrat de deux ans. Voilà pourquoi il veut se presser pour revenir.
Le temps presse pour qu'il prouve qu'il n'est pas un joueur fini....