Patrik Laine ne s’en cache pas : le Finlandais ne veut rien savoir de quitter Montréal

Patrik Laine ne s’en cache pas : le Finlandais ne veut rien savoir de quitter Montréal

Par André Soueidan le 2025-12-27

Montréal n’est pas une escale pour Patrik Laine.

Ce n’est pas un arrêt temporaire avant la prochaine transaction, ni une parenthèse dans une carrière qu’on disait déjà finie trop vite.

Malgré la blessure, malgré les rumeurs, malgré le bruit ambiant qui l’envoie ailleurs à chaque deux semaines, Laine est là. Visible. Présent. Engagé. Et surtout, assumé.

Pendant que certains joueurs disparaissent du radar dès qu’ils quittent l’alignement, Laine fait exactement l’inverse.

Il se montre. Il répond aux invitations. Il s’implique. Il accompagne sa conjointe Jordan Leigh dans des initiatives qui dépassent largement le cadre du hockey, notamment avec la Fondation Douglas, une cause qui lui colle à la peau après ce qu’il a traversé sur le plan de la santé mentale.

Ce n’est pas du PR forcé. Ce n’est pas une tournée de charme organisée par le Canadien. C’est un gars qui utilise sa plateforme parce qu’il y croit, point.

Et le message est encore plus clair quand on le voit, en plein Centre Bell, au centre de la glace, pour une mise au jeu protocolaire lors de la victoire de la ligue féminine.

Chandail de Marie-Philip Poulin, numéro 29 sur le dos ... le même numéro qu’il portait à ses débuts avec les Jets de Winnipeg.

Clin d’œil assumé. Symbole lourd. Ovation sincère.

Le public n’a pas hué un joueur fini. Il a applaudi un gars qu’il reconnaît encore comme un des siens.

Il faut se rappeler le contexte.

Avant la blessure, Laine était déjà sur la sellette.

On parlait de contrat encombrant.

On parlait de joueur à sortir de l’alignement.

On parlait même d’erreur de parcours.

Puis la blessure est arrivée, et soudainement, le narratif a changé.

Non pas parce que ses statistiques ont disparu ... mais parce que son attitude, elle, est restée irréprochable.

Toujours autour de l’équipe. Toujours proche du vestiaire. Toujours impliqué.

Aucun signe de déconnexion. Aucun langage corporel de gars qui prépare ses valises.

Les partisans qui l’ont croisé le disent tous la même chose : réservé, oui. Timide, peut-être. Mais authentique.

Accessible. Sympathique. Pas le profil d’un mercenaire en fin de cycle.

Le profil d’un joueur qui veut que ça marche ici.

Et c’est là que ça devient intéressant pour Kent Hughes.

Échanger un joueur, c’est une chose.

Échanger un joueur qui veut partir, c’en est une autre. Mais échanger un joueur blessé, investi, aimé par la foule, engagé socialement, et visiblement attaché à la ville… c’est une décision lourde. Très lourde.

Surtout quand le joueur, lui, ne fait absolument rien pour alimenter l’idée qu’il veut quitter Montréal.

Patrik Laine ne se cache pas. Il n’attend pas la prochaine destination.

Il vit Montréal. Il embrasse Montréal.

Et pendant que les rumeurs tournent en boucle, lui continue d’agir comme quelqu’un qui se voit ici pour vrai.

Le reste, ce sera une question de santé, de timing et de hockey.

Mais humainement? Le message est déjà passé.

Patrik Laine veut rester...

Reste à voir si Kent Hughes va l'écouter...

À suivre...