Zach Werenski, sérieusement? C’est ça ta réponse?
Voilà que le défenseur vedette des Blue Jackets, au lieu de faire preuve de maturité ou d’une once de réflexion, a choisi de prendre le chemin facile, celui du bon vieux code du hockey : intimider, rabaisser, frapper.
Bref, tout ce qui permet d’étouffer un message qu’on ne veut pas entendre.
Et le pire dans tout ça? Dans ce sport où la loi de l’omerta règne, c’est Patrik Laine qui passe pour le méchant.
C’est lui, la cible. Lui, le mouton noir.
Avant même que le match commence, Laine savait que l’atmosphère allait être lourde.
Mais fidèle à lui-même, le Finlandais n’a pas mâché ses mots. Il a pointé du doigt ce qu’il considère être une culture de complaisance à Columbus, une équipe qui, selon lui, accepte la défaite avec une docilité inquiétante.
« J’étais tanné de perdre et d’abandonner dès décembre », a-t-il déclaré.
Et ça, ça n’a pas plu. Pas à Werenski, pas à ses anciens coéquipiers, et certainement pas à une organisation qui refuse de regarder dans le miroir.
Dès que Laine a mis les patins sur la glace, c’était la guerre.
Pas le hockey. La guerre. Les mises en échec pleuvaient. Les coups de bâton aussi. Il n’y avait aucun doute : les Blue Jackets voulaient lui faire payer.
Et ils ont réussi. Laine a quitté le match après une période, blessé.
Dans le narratif absurde de ce sport, c’est lui qui a perdu. Il a parlé, il a osé briser les règles non écrites, et il a payé le prix.
Mais la vraie question, c’est pourquoi?
Pourquoi un joueur qui exprime un mal-être, qui demande de l’aide et qui, finalement, décide de partir pour se reconstruire, est-il systématiquement traité comme un traître?
Laine n’a fait qu’exposer une réalité qui, soyons honnêtes, était évidente.
Columbus n’a pas exactement été un modèle de succès ces dernières années.
Même leur direction l’a admis! Mais non, il fallait punir Laine pour avoir osé dire tout haut ce que plusieurs pensent tout bas.
Et Werenski, dans tout ça? Le voilà, dans le vestiaire, après le match, à balancer des phrases comme : « Ce qu’il a dit, c’est de la merde. » Oh, vraiment, Zach? Tu crois qu’en insultant Laine, tu passes pour le héros de l’histoire?
Spoiler alert : ce n’est pas toi qu’on va retenir comme un exemple de classe et de professionnalisme.
La vérité, c’est que Werenski a réagi comme un intimidateur. Comme un gars qui veut protéger un système toxique plutôt que d’en reconnaître les failles.
Ce n’est pas de la force, Zach. C’est de la faiblesse. Parce que, dans le fond, ce que Laine a dit t’a atteint.
Peut-être que tu sais qu’il n’a pas complètement tort. Peut-être que ses mots t’ont forcé à te poser des questions inconfortables.
Mais au lieu de réfléchir, tu as choisi de frapper.
Félicitations, tu viens de montrer exactement pourquoi des gars comme Laine se retrouvent toujours seuls dans des vestiaires comme le tien.
Et ce n’est pas la première fois que Laine est dans cette position.
À Winnipeg, déjà, il était perçu comme un électron libre, un gars qui ne rentre pas dans le moule.
Mais peut-être que le problème, ce n’est pas lui.
Peut-être que le problème, c’est ce moule absurde que le hockey impose à ses joueurs.
Une culture où parler est une faiblesse, où exprimer ses frustrations est une trahison, et où tout doit rester « dans le vestiaire ».
Laine a refusé de jouer ce jeu. Et il a payé le prix. Pas seulement sur la glace, mais aussi dans le discours médiatique.
Parce que soyons honnêtes, dans la narration actuelle, c’est Werenski et les Blue Jackets qui passent pour les durs à cuire, les gars qui ont fait respecter « le code ».
Mais ce code, il est pourri. Il empêche les discussions nécessaires, il perpétue une mentalité rétrograde, et il punit ceux qui osent dire la vérité.
Alors oui, Laine aurait peut-être pu choisir ses mots plus prudemment. Mais depuis quand est-ce une faute de demander mieux?
Depuis quand est-ce un crime de vouloir évoluer dans une culture qui valorise la victoire et le progrès plutôt que la complaisance et l’échec?
Ce que Laine a fait, ce n’est pas briser le vestiaire. C’est briser un silence qui ne profite à personne.
À Montréal, Laine semble avoir trouvé un environnement qui lui convient mieux.
Un endroit où il peut être lui-même, sans avoir à se plier aux règles absurdes d’un vestiaire toxique.
Et pour Columbus, franchement, bonne chance avec cette mentalité.
Vous pouvez continuer à frapper ceux qui osent parler, mais ça ne changera rien à votre situation. Vous resterez une équipe qui stagne, une équipe qui refuse de grandir.
Alors bravo, Zach Werenski. Bravo pour ton rôle de chevalier du vestiaire, défenseur de l’indéfendable.
Mais rappelle-toi ceci : l’histoire ne retiendra pas ceux qui maintiennent le statu quo.
Elle retiendra ceux qui osent le défier. Et dans ce cas précis, le vrai gagnant, c’est Patrik Laine.
Amen!