Patrik Laine va perdre patience contre Martin St-Louis

Patrik Laine va perdre patience contre Martin St-Louis

Par David Garel le 2024-12-16

Le Country Club des Canadiens de Montréal, une expression devenue tristement célèbre pour décrire l’atmosphère permissive régnant autour de l’équipe, continue de faire jaser.

Cette gestion trop indulgente de Martin St-Louis, souvent qualifiée de « pro-joueurs », semble avoir atteint un nouveau sommet de frustration.

Et parmi les joueurs qui pourraient éclater bientôt : Patrik Laine, dont le sourire s’efface un peu plus à chaque match

Patrik Laine n’est pas étranger aux frustrations liées à son rôle au sein d’une équipe. À Winnipeg, il avait ouvertement boudé lorsqu’il avait été relégué au deuxième trio, estimant que sa place naturelle était aux côtés des meilleurs joueurs.

À Columbus, l’histoire s’est répétée : Laine avait très mal pris le fait de ne pas figurer systématiquement sur la première ligne.

Aujourd’hui à Montréal, l’ailier finlandais pourrait bien exploser à nouveau. Malgré ses habiletés offensives indéniables, Laine semble mal utilisé et sous-évalué dans une équipe où les décisions stratégiques soulèvent de nombreuses questions.

Son absence du premier trio, aux côtés de Nick Suzuki et Cole Caufield, commence à devenir un point de friction majeur.

Une des critiques récurrentes envers Martin St-Louis est son approche indulgente envers ses joueurs, une attitude qui alimente la réputation de Country Club.

Cette permissivité a un coût évident : les Canadiens figurent parmi les équipes les plus indisciplinées de la LNH, accumulant pénalités et erreurs sans conséquences apparentes.

Prenons l’exemple récent de Kirby Dach, qui a écopé d’une pénalité coûteuse contre les Rangers de New York, permettant à Kaapo Kakko de marquer le but gagnant.

Samedi dernier, à Winnipeg, Dach a récidivé avec une autre pénalité coûteuse. Et pourtant, à chaque fois, St-Louis défend ses joueurs en conférence de presse :

« C’est une pénalité d’agressivité », a-t-il déclaré après la défaite contre les Jets.

Pour des analystes comme Tony Marinaro, cette indulgence envoie un mauvais message :

« Quand il y a des punitions, que personne n’est imputable et qu’il n’y a pas de conséquences, tu vas continuer d’en faire », a martelé Marinaro sur les ondes de TVA Sports.

« À la maison ou à l’école, quand tu fais des choses que tu n’es pas censé faire et qu’il n’y a pas de conséquences, tu continues de les faire. C’est ça qui arrive avec les Canadiens ! »

Dans ce contexte de country club, Patrik Laine, un joueur connu pour son égo et son désir d’être placé dans des situations optimales, pourrait rapidement perdre patience.

Le manque de structure et de discipline, combiné à une utilisation incohérente, ne fait qu’amplifier le malaise.

Laine n’a pas été intégré de façon stable au premier trio, une situation qui rappelle ses frustrations passées à Winnipeg et Columbus.

« Je veux voir Patrik Laine sur le premier trio avec Caufield et Suzuki », a déclaré Jean-Charles Lajoie à TVA Sports.

« Ce gars-là doit jouer avec les meilleurs pour maximiser son impact. »

La frustration de Laine est d’autant plus compréhensible que Martin St-Louis continue de protéger des vétérans inefficaces comme Josh Anderson, tout en limitant le potentiel de ses joueurs vedettes.

Si la situation ne change pas rapidement, Laine pourrait bien exploser, et pas seulement sur la glace.

La gestion de St-Louis suscite de plus en plus de critiques, non seulement pour son incapacité à imposer une discipline, mais aussi pour son manque de vision stratégique.

La notion de « responsabilisation », un élément clé dans tout vestiaire de la LNH, semble totalement absente chez les Canadiens.

Dans une équipe qui se cherche une identité, des joueurs comme Patrik Laine, habitués à un certain niveau d’excellence, ne peuvent que se sentir perdus et sous-évalués.

Patrik Laine est un compétiteur, un joueur fier qui n’hésite pas à exprimer ses frustrations lorsque les choses ne vont pas dans son sens.

Si Martin St-Louis continue de favoriser ses chouchous et d’épargner certains joueurs tout en négligeant d’intégrer pleinement Laine dans les meilleures combinaisons offensives, le coach pourrait bientôt devoir gérer une explosion médiatique et interne.

Dans un marché aussi passionné et exigeant que Montréal, un Country Club n’a pas sa place.

Les partisans, déjà frustrés par les performances décevantes de l’équipe, commencent à se poser des questions : combien de temps avant que Patrik Laine ne fasse entendre sa voix ?

Et surtout, combien de temps avant que St-Louis ne doive faire face à une mutinerie dans le vestiaire ?

La patience de Laine est en train de s’épuiser, tout comme celle des fans.

La balle est dans le camp de St-Louis, mais le coach montréalais est-il prêt à sortir du confort du Country Club pour redonner à son équipe l’intensité et la direction qui lui manquent cruellement ?