- Paul Arcand saute un COCHE sur les ondes du 98,5 FM.

Avec la rentrée qui approche, la pénurie de professeurs au primaire et au secondaire inquiète dans le milieu scolaire. Malgré une hausse de leur salaire d’environ 15% en 2022, il manquerait toujours près de 5000 profs dans le réseau, selon les derniers chiffres de la Fédération des syndicats de l'enseignement. Une question se pose donc: combien ça gagne, au juste, une enseignante ou un enseignant au Québec? 

Selon Arcand, les profs ne sont pas assez payés.

Je comprends la frustration des jeunes, je comprend la frustration des vieux, je comprends la frustration des retraités à qui on demande de revenir au travail.

Des bâtiments délabrés, trop de tâches, pas assez de ressources, je serais en colère aussi.

 

Au quotidien, les profs doivent enseigner la matière, préparer les outils d’apprentissage des élèves, les évaluer, collaborer avec les parents et le personnel de l’école pour répondre aux besoins individuels des jeunes, puis organiser des activités éducatives ou parascolaires, peut-on lire sur le gouvernement du Québec.

- Pourquoi sont-ils aussi peu payés?

- Voici ce qu'ils gagnent selon les information du journal 24 heures.

- Comme le dit si bien Paul Arcand, le salaire est ridicule...

Dans le système public, l’échelle salariale des enseignants est composée de 16 échelons, tous gravis après un an de travail à temps plein, soit 32 heures par semaine à l’école, selon leur contrat de travail. 

«Mais la tâche d’un enseignant ne s’arrête pas aux portes de l’école», précise Brigitte Bilodeau de la FSE. «Ça ne comprend pas tout le travail de préparation et de correction. Dans les faits, un professeur travaille plus de 40 heures par semaine durant l’année scolaire.» 

La quasi-totalité des enseignants commence à l’échelon 3, qui est déterminé en fonction de leurs années d’études. Ils touchent aujourd’hui un salaire annuel d’entrée de 53 541$à cet échelon. 

Le salaire annuel maximal – pour les enseignants au sommet de l’échelle – est de 92 027$. Il est atteint après 13 ans de service. 

  • Échelon 1: 46 527$ 
  • Échelon 2: 49 636$
  • Échelon 3: 53 541$
  • Échelon 4: 55 326$
  • Échelon 5: 56 550$ 
  • Échelon 6: 57 801$ 
  • Échelon 7: 60 259$ 
  • Échelon 8: 62 820$ 
  • Échelon 9: 65 489$ 
  • Échelon 10: 68 273$ 
  • Échelon 11: 71 174$ 
  • Échelon 12: 74 199$ 
  • Échelon 13: 77 353$ 
  • Échelon 14: 80 640$ 
  • Échelon 15: 84 066$ 
  • Échelon 16: 92 027$ 

Qui est le plus utile à une société?

- Cole Caufield ou un enseignant?

- Cole Caufield va empocher 162 900 $ par journée de travail.à

- 8573 $ par minute passé sur la glace..ou sur le banc...

- D'accord, d'accord..

- C'est du sport professionnel...

- On ne peut pas comparer avec l'enseignement...

- Mais cela vous. montre à quel point nos profs sont sous-payés..

Le salaire au privé est-il meilleur?

Les établissements d’enseignement privés offrent pour la plupart des salaires équivalents à ceux en vigueur dans le secteur public, en raison des clauses de parité salariale inscrites dans les conventions collectives par lesquelles l’employeur s’engage à accorder automatiquement les gains ou les avantages qui pourraient être obtenus pour des emplois similaires. 

Pour freiner la pénurie de professeurs, certaines écoles proposent des salaires d’entrée plus élevés qu’ailleurs dans le réseau. Ils débuteront par exemple à l’échelon 5 plutôt qu’au troisième comme 99% des enseignants et enseignantes au public.  

Le salaire des suppléants 

La rémunération des enseignants et enseignantes qui font de la suppléance est différente que celle des professeurs réguliers. Elle est calculée à partir de l’échelon 1 (46 527$), peu importe le niveau d’expérience, et varie selon le temps de travail. 

  • 60 minutes ou moins: 46,52$
  • Entre 61 minutes et 150 minutes: 116,30$ 
  • Entre 151 minutes et 210 minutes: 162,82$ 
  • Plus de 210 minutes: 232,60$ 

Au secondaire, sa paie varie plutôt en fonction du nombre de périodes (75 minutes) de remplacement dans une journée. 

  • 1 période: 69,78$ 
  • 2 périodes: 139,56$ 
  • 3 périodes ou plus: 232,60$ 

«Ça ne sera jamais aussi payant que de faire une journée de travail dans une classe ordinaire, souligne Brigitte Bilodeau. Mais on voit qu’il y a de plus en plus d’enseignants qui décident de ne pas prendre la charge d’un groupe d’élèves, qui vont rester en suppléance pour éviter toute la surcharge de travail.» 

«Quand on fait de la suppléance, à 15h30 ou 16h, la journée est terminée, poursuit-elle. Ils n’ont pas à préparer leur cours, à faire de la correction, il n’y a pas de rencontres de bulletins. Tu fais ta journée et c’est tout.» 

Les études requises 

Pour exercer le métier d’enseignant ou enseignante au Québec, il faut être titulaire d’un brevet d’enseignement, qui s’acquiert généralement par un baccalauréat de 120 unités (quatre ans à temps plein), incluant tous les stages de formation et la réussite de l'examen de langue du ministère de l’Éducation. 

C’est la voie «classique» pour devenir enseignant ou enseignante au primaire et au secondaire, mais il en existe d’autres. 

Depuis 2021, un brevet d’enseignement peut aussi être obtenu par quelqu’un qui a un baccalauréat dans une autre discipline à condition de faire une maîtrise qualifiante de 60 unités (deux ans à temps plein) en enseignement en formation générale, en incluant toujours les stages et la réussite de l'examen de langue du ministère de l’Éducation. 

Pour combler la pénurie de main-d’œuvre dans le réseau scolaire, il est aussi possible de devenir prof sans brevet, mais avec une autorisation provisoire d'enseigner. 

Plusieurs écoles du Québec sont d’ailleurs à la recherche de profs «non légalement qualifiés» pour la rentrée, donc sans brevet d’enseignement. Un rapport de la vérificatrice générale (VG) du Québec publié en mai dernier confirme que plus du quart des enseignants qui ont travaillé en 2020-2021 étaient dans cette situation. 

Quatre avenues sont possibles pour obtenir une autorisation provisoire d'enseigner, mais il faut d’abord être inscrits à un baccalauréat de 120 unités en enseignement en formation générale dans une université québécoise: 

Avoir terminé au moins deux années du programme. 

Être titulaire d'un DEC technique en éducation à l'enfance ou d'une formation équivalente, et avoir accumulé neuf unités au baccalauréat. 

Être titulaire d'un baccalauréat ou d'un diplôme équivalent – excluant les diplômes universitaires de formation à l'enseignement –, avoir accumulé au moins 45 unités dans une ou des matières enseignées, et accumuler neuf unités au baccalauréat. 

Les étudiants inscrits à la maîtrise qualifiante peuvent également obtenir une autorisation provisoire d'enseigner, s’ils ont accumulé au moins 45 unités dans une ou des matières enseignées ainsi que neuf unités à la maîtrise.  

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