Pensées pour Charlie McAvoy : des semaines de souffrance à venir après l’horreur de Montréal

Pensées pour Charlie McAvoy : des semaines de souffrance à venir après l’horreur de Montréal

Par André Soueidan le 2025-11-21

On fait souvent des blagues sur Boston. On se chicane, on provoque, on nourrit la rivalité comme si c’était une religion.

Mais il y a des soirs où la ligne entre hockey et humanité disparaît d’un coup sec… comme une rondelle dans la figure.

Ce qui est arrivé à Charlie McAvoy au Centre Bell, c’est exactement ça : une scène qui glace le sang, même quand tu portes un chandail bleu-blanc-rouge.

Une séquence où tu vois les dents éclater, la mâchoire céder, la douleur traverser le visage d’un gars qui, pourtant, en a vu d’autres.

Et voilà que la nouvelle tombe aujourd’hui, encore plus lourde que ce qu’on imaginait : McAvoy ne pourra pas manger d’aliments solides pendant deux à trois mois.

Pas deux ou trois jours. Pas une semaine. Deux à trois mois de nourriture liquide.

Deux à trois mois à réapprendre comment avaler sans risquer l’infection, sans risquer d’aggraver une zone déjà massacrée.

Ça dépasse le hockey. Ça dépasse la rivalité. Ça dépasse tout ce qu’on peut dire sur les Bruins.

Et le pire dans tout ça?

Ce n’est même pas la première fois.

McAvoy semble maudit dès qu’il met un pied à Montréal. On se souvient du tournoi des 4 Nations, quand il s’était déjà blessé ici.

On se souvient du chaos, de l’intensité, du climat hostile où il s’était retrouvé. Et cette semaine encore, dans un autre match à Montréal, un autre coup du destin.

Un autre moment qui marque une carrière, mais cette fois, en version cruelle.

Oublie les statistiques. Oublie le classement. Oublie la glace.

Quand tu apprends qu’un athlète professionnel  un gars en santé, va devoir survivre aux prochains mois avec des shakes protéinés et des purées, tu réalises le prix réel de ce sport-là. Le vrai.

Et oui, c’est un Bruin.

Et oui, c’est l’ennemi naturel du Centre Bell.

Mais il n’y a personne qui souhaite ça à personne.

Même les joueurs du Canadien te le diraient : ça, c’est le genre de blessure qui te suit.

Qui change une saison. Peut-être plus. Qui rend chaque bouchée un défi. Qui fait réfléchir n’importe qui sur la fragilité de ce jeu-là.

On envoie nos pensées à McAvoy, vraiment.

À lui, à sa famille, aux soigneurs qui ont une montagne à gérer, et aux Bruins qui perdent un pilier pour longtemps.

On parle souvent du courage des hockeyeurs.

Mais là, ce qui attend Charlie McAvoy, c’est plus que du courage : c’est un combat quotidien, hors de la glace, invisible pour tout le monde… mais réel comme jamais.

Bon courage à lui.

Personne ne mérite ça.

AMEN