Pensées pour la femme de Geoff Molson : victime d’une vidéo honteuse

Pensées pour la femme de Geoff Molson : victime d’une vidéo honteuse

Par André Soueidan le 2024-12-21
lnh geoff molson

Une ligne a été franchie sur Instagram. Le compte HockeyShitOfficial, déjà reconnu pour ses publications provocantes, a récemment publié une vidéo qui a suscité l’indignation générale.

Cette fois, la cible n’est pas un joueur, un entraîneur ou une équipe, mais les femmes des propriétaires des franchises de la Ligue nationale de hockey.

Oui, vous avez bien lu.

L’idée? Un jeu absurde et offensant appelé « Smash or Pass ».

Le concept est aussi simple que dérangeant : défiler des photos des femmes des propriétaires d’équipes et déclarer publiquement s’il « smash » (traduction : aurait une relation sexuelle) ou s’il « passe ».


 

Tout cela, bien sûr, sous couvert d’un humour douteux qui se veut léger mais qui tombe lourdement dans le mauvais goût.

Et comme si cela ne suffisait pas, Kate Finn, l’épouse de Geoff Molson, propriétaire du Canadien de Montréal, n’a pas été épargnée par cette mascarade.

Son image, accompagnée de son mari, a été affichée pour devenir la cible d’un commentaire gratuit, transformant une figure privée en sujet de débat grotesque.

Pire encore, la vidéo, bien qu’ayant des commentaires limités, continue de circuler, amplifiant l’humiliation publique.

Le plus révoltant dans tout cela, c’est que ce genre de contenu reflète une culture toxique en ligne où des figures publiques ou leurs proches deviennent des objets de divertissement.

Les femmes des propriétaires d’équipes n’ont jamais demandé à être sous les projecteurs, et encore moins à être jugées sur des critères aussi réducteurs.

Ce genre de publication réduit leur existence à des stéréotypes sexuels, déshumanisant ces femmes en les réduisant à des images sur lesquelles des inconnus s’arrogent le droit de spéculer.

Pour Geoff Molson, la situation est tout aussi délicate.

Comment réagir lorsque la personne la plus importante dans votre vie devient une cible d’un tel contenu?

Peut-être peut-il se consoler en se disant que le commentaire la concernant était « flatteur », mais soyons honnêtes : cela n’efface en rien l’humiliation que cette publication représente.

Au-delà de Kate Finn, cette vidéo pose une question cruciale : à quel moment décidons-nous, en tant que société, que les comportements en ligne doivent être régulés?

À quel moment la frontière entre l’humour et l’intimidation est-elle franchie? Ce genre de vidéo n’a rien d’amusant. C’est une attaque directe, un geste gratuit qui ne fait que renforcer l’idée que tout est permis sur les réseaux sociaux, au détriment de la dignité humaine.

Il est temps de se demander quelles sont les répercussions réelles de ces publications. Si cette vidéo peut sembler insignifiante pour certains, elle est un exemple flagrant d’une culture en ligne où l’empathie disparaît au profit de la viralité.

Les femmes ciblées n’ont jamais demandé à être placées dans cette position, et elles ne devraient pas avoir à subir les conséquences des actions irréfléchies d’un créateur de contenu avide d’attention.

Ce n’est pas la première fois qu’un contenu inapproprié fait le tour des réseaux sociaux, et ce ne sera malheureusement pas la dernière.

Mais ce qui rend cette situation particulièrement troublante, c’est la manière dont elle a été normalisée. La vidéo a été vue, partagée et commentée, sans que personne ne semble s’interroger sur les limites de ce genre de contenu.

Pour Kate Finn et les autres femmes touchées par cette vidéo, les dommages sont faits.

Mais peut-être que cet incident peut servir de catalyseur pour une réflexion plus large sur la manière dont nous utilisons les réseaux sociaux.

Il est temps de tracer une ligne, de réaffirmer que certains comportements sont tout simplement inacceptables, et de responsabiliser ceux qui contribuent à cette culture toxique.

En attendant, nous ne pouvons qu’avoir une pensée sincère pour Kate Finn et toutes les autres femmes qui ont été, bien malgré elles, mêlées à ce scandale honteux.

Parce que derrière les photos et les vidéos, il y a des êtres humains avec des émotions, des familles et une vie qui ne devrait jamais devenir le terrain de jeu d’une poignée de personnes en quête de buzz.

Et si Geoff Molson devait répondre à tout cela?

Peut-être devrait-il simplement rappeler que ni lui ni sa femme n’ont signé pour être les figurants d’un tel cirque.

Ils ont choisi de représenter le Canadien de Montréal, pas de devenir les sujets d’un jugement public aussi absurde qu’offensant.

Misère ...