C’est une gifle en plein visage. Un message brutal. Une humiliation que Rafaël Harvey-Pinard n’oubliera jamais.
Le Canadien de Montréal s’envole pour la Californie, sous le chaud soleil de la côte Ouest, prêt à affronter les Ducks, les Sharks et les Kings… et il le fait sans lui.
Au lieu d’être du voyage avec ses coéquipiers, Harvey-Pinard prend une direction opposée : celle de Laval.
Une décision qui résonne comme un affront, une confirmation que son avenir avec le CH est officiellement enterré.
Le message est clair : “Tu n’es pas assez bon”
C’est à se demander si l’organisation aurait pu être plus cruelle dans sa gestion de ce dossier.
Harvey-Pinard avait enfin été rappelé, après des mois de misère à Laval. Il a joué un match avec le grand club. Un seul. Et pour le reste? Direction la galerie de presse.
Et maintenant, alors que le CH part pour un voyage crucial dans l’Ouest, où il affrontera trois équipes, il préfère partir avec seulement 12 attaquants – et avec Michael Pezzetta.
Oui, Michael Pezzetta fait partie du voyage.
Mais pas Harvey-Pinard.
C’est là que ça fait mal. Très mal.
On vient de lui dire, sans même prononcer les mots :
"On ne croit plus en toi.”
“On préfère être sous-effectif que de te garder.”
“Tu n’es même pas assez bon pour faire office de 13e attaquant.”
C’est une humiliation totale, un rejet brutal pour un joueur qui s’est battu corps et âme pour cette organisation.
La fin d’un rêve, la fin d’une illusion.
Il faut être réaliste : si Harvey-Pinard n’est même pas jugé assez bon pour être un simple extra dans un voyage de l’Ouest, c’est terminé pour lui à Montréal.
On parle ici d’un joueur qui, il y a un an à peine, était vu comme un guerrier, un modèle d’effort et de combativité.
Un attaquant qui faisait l’unanimité chez les partisans québécois et qui incarnait ce fameux “tricolore” dans sa version la plus pure.
Mais aujourd’hui, Harvey-Pinard ne fait plus partie des plans.
On lui a donné 2,2 millions de dollars garantis en croyant qu’il pouvait être un régulier dans la LNH. On s’est trompé.
Et maintenant, on ne se donne même plus la peine de faire semblant.
Harvey-Pinard regarde ses coéquipiers partir sous le soleil de la Californie… tandis qu’il retourne dans le froid de Laval, l’âme en miettes.
Pour ajouter à son malheur, tout indique que Owen Beck sera bientôt rappelé.
Le jeune centre du Rocket ne sera pas bien loin, puisqu’il participera au match des étoiles de la Ligue américaine à Coachella Valley… en Californie.
Harvey-Pinard, lui, a été laissé derrière. Beck, lui, ne sera qu’à un coup de fil d’être inséré dans la formation.
Et que dire de Logan Mailloux, qui lui aussi sera en Californie?
Pour ce qui est d'Harvey-Pinard, on assiste, en direct, à la fin d’un parcours qui avait pourtant tout pour être une belle histoire.
S’il y a un moment que Rafaël Harvey-Pinard va regretter jusqu’à son dernier souffle, c’est ce maudit match de balle molle.
Ce jour où il a décidé, naïvement, d’aller jouer avec des amis.
Ce jour où il a pris un risque inutile, alors qu’il aurait dû être en train de s’entraîner.
Ce jour où son corps l’a trahi.
Une fracture à la jambe qui l’a éloigné pendant des mois.
Une blessure qui a détruit son élan, brisé sa progression, et ruiné son avenir à Montréal.
S’il avait su…
S’il avait simplement refusé cette partie amicale…
Il serait aujourd’hui avec le Canadien en Californie, et non pas en train de refaire son sac pour retourner à Laval.
Mais c’est trop tard.
C’est terminé, Rafaël…
Ce voyage en Californie sans lui est la confirmation finale que son temps avec le Canadien de Montréal est révolu.
Il devra maintenant espérer un contrat à deux volets cet été, en sachant très bien qu’il ne mettra probablement plus jamais les pieds dans un vestiaire de la LNH en tant que joueur régulier.
Il aurait pu être un guerrier du CH.
Il aurait pu être un héros québécois.
Mais aujourd’hui, il est juste un nom de plus sur la longue liste des joueurs oubliés.
Le cauchemar de Rafaël Harvey-Pinard est bien réel.
Et il est en train de vivre sa pire humiliation.
Rafaël Harvey-Pinard croyait que signer un contrat de 2,2 millions de dollars avec le Canadien de Montréal signifiait bien plus qu’une simple garantie financière.
Pour lui, c’était un pacte, un engagement mutuel, une preuve qu’il faisait partie d’une famille.
Une famille, ça se soutient. Une famille, ça pardonne les erreurs. Une famille, ça ne tourne pas le dos à l’un des siens quand il est vulnérable.
Mais aujourd’hui, Harvey-Pinard réalise qu’il a été trahi par sa propre famille.
Il avait espéré que son rappel, même tardif, signifiait qu’on croyait encore en lui. Qu’on lui donnerait une vraie chance de se prouver.
On lui a donné un seul match. Un seul.
Oui, Harvey-Pinard a fait une erreur en jouant à la balle molle l’été dernier. Il aurait dû faire plus attention. Il aurait dû penser à sa carrière.
Mais est-ce que cette erreur justifie qu’on l’efface complètement des plans?
Le Canadien ne lui a jamais pardonné. Dès le moment où il s’est fracturé la jambe, il a perdu son poste instantanément. Il n’a jamais eu droit au bénéfice du doute.
Aucune chance de se battre pour regagner sa place.
Aucun soutien pour retrouver son niveau.
On l’a simplement laissé couler.
Et aujourd’hui, au moment où il aurait pu montrer qu’il méritait encore une place, on lui claque la porte au nez.
Si on voulait encore croire en Harvey-Pinard, il serait dans cet avion. Même s’il ne jouait pas tout de suite, il aurait au moins été là, avec l’équipe, prêt à répondre à l’appel si nécessaire.
Mais non.
On a préféré le laisser derrière, seul avec ses doutes.
Et ça, c’est bien plus qu’une simple décision de hockey. C’est un message.
Un message qui dit clairement :
“Tu n’es plus des nôtres.”
“Tu as eu ton contrat, mais on s’est trompé sur toi.”
Harvey-Pinard a été l’un des bons soldats du Canadien. Un gars qui s’est toujours battu pour l’équipe, qui a accepté son rôle, qui n’a jamais causé de vagues.
Il pensait qu’en signant son contrat, il avait gagné plus qu’un salaire : il avait gagné une famille.
C’est ce que Martin St-Louis et Kent Hughes disent toujours, non?
“On est une famille.”
“On se soutient.”
“On traverse les épreuves ensemble.”
Mais aujourd’hui, il voit la réalité en face.
Il a été trahi par cette “famille”. Une famille qu’il a aidée, une famille pour laquelle il s’est sacrifié, une famille qui lui doit bien plus que du mépris silencieux.
Et si, inconsciemment, l’organisation du Canadien n’avait jamais digéré son erreur de l’été dernier?
Et si ce voyage en Californie sans lui était une façon déguisée de le punir?
De lui faire comprendre que son erreur ne sera jamais pardonnée?
Harvey-Pinard ne peut s’empêcher d’y penser. Parce que ce n’est pas normal. Ce n’est pas logique.
Il a signé un contrat garanti.
Il n’a pas été catastrophique dans son match.
Et pourtant, il est traité comme un joueur dont on ne veut plus.
C’est la punition ultime.
Son avenir à Montréal est terminé. Sa relation avec Kent Hughes, Jeff Gorton et Martin St-Louis aussi.
Ils sont partis en Californie sans lui.
Et ils ne comptent pas regarder en arrière.