Le cauchemar que Valérie Plante balaye du revers de la main depuis des mois est en train de prendre forme.
Et cette fois, il ne vient ni de Toronto, ni d’une rumeur malveillante du Journal de Montréal. Il vient de Bangkok. De la Thaïlande. D’un pays qui ne ricane pas comme la mairesse, qui ne méprise pas la Formule 1, mais qui la courtise avec précision, ambition et efficacité.
Pendant que Montréal s’enfonce dans le déni de la pire mairesse de l'histoire du Québec, la Thaïlande fonce à pleine vitesse vers l’organisation de son premier Grand Prix en 2028.
Ce n’est plus un projet abstrait. Le gouvernement thaïlandais a confirmé qu’une étude de faisabilité sera déposée dès la semaine prochaine.
La première ministre elle-même, Paetongtarn Shinawatra, a rencontré le patron de la F1, Stefano Domenicali, à Monaco en personne.
Elle a partagé les images de leur échange sur les réseaux sociaux, posant avec le pilote Alexander Albon, mi-britannique, mi-thaïlandais, devenu figure numéro un de la campagne.
La capitale Bangkok est ciblée pour accueillir un Grand Prix urbain spectaculaire, dans les rues du centre-ville, inspiré des circuits de Singapour et de Monaco.
Et contrairement à Montréal, où chaque démarche prend des mois de réunions et de justifications absurdes, le projet thaïlandais avance à la vitesse d’un tour de qualification.
Et que fait Montréal pendant ce temps-là ? Valérie Plante ricane. Au conseil municipal, elle a affirmé qu’il n’y avait « aucune inquiétude » et que le Grand Prix était « ici pour rester ».
Mais sa gestuelle, son ton, ses interruptions — c’était plus qu’un refus de répondre. C’était un malaise profond. Elle semblait agitée, presque fébrile, comme si l’édifice de déni qu’elle s’est construit était en train de s’effondrer devant tout le monde.
Le malaise était évident au conseil municipal. Ce n’est pas juste que Valérie Plante ait ricané. C’est la manière dont elle l’a fait : d’un ton moqueur, visiblement agacée qu’on ose remettre en question sa version des faits.
Elle ne répondait pas avec aplomb, ni avec autorité. Elle coupait la parole, levait les yeux au ciel, et balayait les inquiétudes comme si tout cela n’était qu’une mauvaise blague.
On aurait cru qu’elle assistait à un sketch, pas à une séance de rendement de comptes sur l’avenir du plus grand événement sportif de la province.
Les journalistes présents n’en revenaient pas. Des élus ont détourné le regard, d’autres ont baissé les yeux. C’était un moment de gêne collective. Un moment où toute une salle a compris que la mairesse de Montréal ne réalisait pas qu’elle était en train de perdre la Formule 1… en direct.
Car la vérité, c’est que le Grand Prix de Montréal est bel et bien en examen. Que les négociations sont au neutre. Que les clauses échappatoires dans le contrat permettent à la F1 de tirer la plug dès 2029, malgré ce qu’on nous a fait croire.
Et que si Bangkok livre une candidature solide — ce qu’elle est en train de faire — Montréal risque de se retrouver en dehors du circuit. Littéralement.
Le tout survient dans un contexte où la dernière édition du Grand Prix à Montréal a été qualifiée de désastre historique par la Formule 1 elle-même. Rappelons les faits :
La STM a fermé l’accès au site avant même les essais libres, sans prévenir ni la F1 ni les organisateurs.
Les paddocks ont été inondés, les loges VIP détériorées, les spectateurs laissés dans la boue — au sens propre.
Des fans ont envahi la piste à la fin de la course, faute de sécurité minimale.
La fermeture forcée des terrasses par le Service de sécurité incendie a privé les restaurateurs du centre-ville de revenus majeurs, en plein week-end touristique.
Et malgré tout ça, Valérie Plante refuse encore aujourd’hui d’assumer ses torts. Elle rit. Elle rejette les inquiétudes. Elle minimise. Alors que le président de la F1 a été obligé de présenter des excuses officielles, une rareté absolue dans ce sport.
Il y a quelque chose de profondément humiliant à voir Montréal perdre du terrain face à la Thaïlande. Pas parce que Bangkok ne serait pas une destination prestigieuse — au contraire. Mais parce que Montréal avait une avance de 40 ans. Et elle est en train de la dilapider en temps réel.
Valérie Plante s’effondre littéralement face à Bangkok. Elle n’a ni les arguments économiques, ni la vision stratégique pour rivaliser avec un marché aussi ambitieux, organisé et soutenu politiquement.
Incapable de leur tenir tête, elle préfère minimiser, ridiculiser, se cacher. Devant un projet thaïlandais qui avance à la vitesse grand V, elle recule, elle se cache, elle s’éclipse.
Et pendant que la Thaïlande frappe à la porte avec un plan solide pour 2028, Montréal, sous sa gouverne, fait tout pour se faire tasser du calendrier.
L’Afrique du Sud, de son côté, est aussi agressive que Bangkok dans sa course à la Formule 1. Le gouvernement met tout en œuvre pour ramener le Grand Prix sur le continent africain dès 2027. Entre les démarches du ministre des Sports Gayton McKenzie, les pressions constantes de la superstar Lewis Hamilton, et les infrastructures en pleine modernisation à Kyalami, l’offensive sud-africaine est structurée, financée, et déterminée à frapper fort.
Pendant que la F1 investit de nouveaux marchés dynamiques — l’Arabie saoudite, Las Vegas, Madrid, le Qatar — le Canada est à la croisée des chemins.
Et Bell, qui possède Octane, le promoteur du Grand Prix du Canada, n’est pas sans options. Le transfert du Grand Prix vers Toronto est toujours sur la table, en dernier recours pour sauver les droits canadiens.
Mais avec Bangkok maintenant en route vers une place au calendrier de 2028, l’option la plus probable pour remplacer Montréal n’est plus Toronto. C’est l’Asie du Sud-Est. Et ce serait le plus grand revers diplomatique, économique et sportif du Québec moderne.
Le problème, c’est que Valérie Plante ne comprend pas ce que représente la F1. Elle voit un événement polluant, bruyant, temporaire. Elle ne voit pas le levier économique. Elle ne comprend pas la portée mondiale. Et aujourd’hui, elle est rattrapée par son incompétence.
Le Québec, lui, voit très bien ce qui est en jeu. Des retombées de plus de 90 millions $ par année. Des touristes de haut niveau. Une image de ville moderne, festive, rayonnante. Et il voit aussi la différence de traitement entre Montréal et Bangkok.
D’un côté, une "fake" métropole qui sabote ses propres installations, qui s’isole du monde, qui s’embourbe dans la paperasse et les contradictions. De l’autre, une capitale qui mobilise son gouvernement, ses institutions, ses figures publiques et son économie.
Une conclusion qui glace le sang.
La Thaïlande s’est donné trois ans pour organiser son Grand Prix. Trois ans pour bâtir une image, un tracé, une infrastructure. Trois ans pour convaincre Liberty Media que Bangkok est la destination idéale.
Et pendant ce temps, Montréal en est à sa troisième année de crise.
Valérie Plante terminera son mandat dans quelques mois. Mais le souvenir qu’elle laissera risque de la hanter bien au-delà.
Elle ne sera pas la mairesse du développement durable. Ni la championne de la mobilité active. Elle sera la mairesse qui a perdu le Grand Prix.
Et dans quelques années, lorsque les moteurs rugiront dans les rues de Bangkok sous les projecteurs, que la planète entière regardera l’Asie avec admiration, le Québec se souviendra du jour où il a vu sa fierté s’envoler sous le rire d’une mairesse qui ne voulait pas écouter.
On peut être furieux. On peut en avoir contre elle à jamais. Mais on ne peut pas ignorer le poids immense qu’elle portera si Montréal perd le Grand Prix.
Valérie Plante risque d’entrer dans l’histoire non pas pour ses projets d’urbanisme ou de mobilité, mais pour avoir été la mairesse qui a laissé partir l’événement le plus prestigieux du Québec. Et ça, c’est un fardeau brutal, impardonnable, presque inhumain.
Parce qu’à chaque mois d'été où les moteurs ne rugiront plus au circuit Gilles-Villeneuve, tout le monde pensera à elle.
À jamais.