Dans les coulisses de la LNH, une rumeur persistante agite les cercles d’agents et de dirigeants : Lane Hutson aurait potentiellement perdu des millions de dollars.
En raison de ses performances défensives préoccupantes lors des séries éliminatoires, l'agent de Hutson pourrait finalement avoir de la difficulté à aller chercher 10 millions et plus par année.
Bien que le jeune défenseur ait brillé offensivement avec cinq points en quatre matchs, ses lacunes en défense et son petit gabarit fragile pour les séries ont été mises en lumière, ravivant les inquiétudes qui avaient fait chuter sa cote lors du repêchage, ce qui avait permis au CH de le voler au 62e rang.
Un agent de la LNH, s’exprimant sous le couvert de l’anonymat, a confié que ces faiblesses défensives pourraient avoir un impact significatif sur les futures négociations contractuelles de Hutson.
« Les recruteurs avaient déjà des doutes sur sa capacité à gérer la pression des séries, et ces performances ne font que confirmer leurs craintes », a-t-il déclaré.
Cette situation offre à Kent Hughes, directeur général du Canadien de Montréal, un levier inattendu pour tenter de contenir les prétentions salariales de Hutson, qui pourraient autrement dépasser les 10 millions de dollars par saison.
Cependant, la tâche de Hughes ne sera pas aisée. Hutson, avec ses 66 points en saison régulière, a établi un nouveau record pour un défenseur recrue du Canadien, surpassant même Chris Chelios.
Son agent, Sean Coffey, réputé pour sa dureté à la table des négociations, ne manquera pas de rappeler ces exploits lors des négociations.
De plus, les comparaisons avec des défenseurs comme Jakob Chychrun, qui a récemment signé un contrat de 9 millions de dollars par an, renforcent la position de Coffey.
Et soyons honnêtes, même si personne ne veut vraiment le dire à voix haute dans le vestiaire ou au Centre Bell, Lane Hutson vient probablement de perdre plusieurs millions de dollars… en l’espace de quelques matchs.
Pas à cause de ses statistiques. Offensivement, il continue de produire à un rythme hallucinant. Mais ce n’est pas ça qui retient l’attention en ce moment.
Ce qu’on voit, ce que les caméras ne peuvent pas cacher, c’est à quel point il souffre physiquement dans l’intensité des séries. Son petit gabarit, son style évasif, sa vision du jeu… tout ça semble écrasé par la rudesse du jeu des Capitals. Il se fait frapper, coincer, neutraliser... et il perd des rondelles si importantes.
Lors du dernier match, c'était brutal. Sur le premier but, il est pris de vitesse, bousculé, dominé. Il a tenté de se replacer, mais trop tard.
Et à ce niveau-là, en séries, ce genre de détail devient une condamnation. Les images font le tour de la LNH. Mais plus encore, ce sont les agents et les directeurs généraux qui prennent la pleine mesure de ce que ça signifie.
Car aussi impressionnante soit-elle, la saison régulière ne suffit plus pour bâtir un contrat record. Et pour un joueur de cette trempe, ces matchs-là, ceux d’avril et de mai, sont précisément ceux où l’argent se gagne… ou se perd.
C’est cruel, mais c’est réel. Et le plus ironique dans tout ça, c’est que son propre agent, Sean Coffey, doit le savoir mieux que quiconque.
Ce n’est pas un inconnu. Il travaille pour Quartexx, l’ancienne agence fondée par Kent Hughes lui-même.Il connaît les rouages du métier. Il connaît les armes que Hughes utilisera contre lui. Et malgré toute sa réputation d’être un dur à cuire dans les négociations, Coffey se rend bien compte que la séquence actuelle de Hutson affaiblit légèrement sa position.
Mais attention : affaibli ne veut pas dire désarmé. Un contrat, dans la LNH, se négocie sur la durée. Sur les tendances. Sur la projection. Pas uniquement sur un match ou deux. Et Coffey le sait. Il va insister sur les 66 points, sur les comparables comme Quinn Hughes.
Il va balayer les critiques défensives en les qualifiant de « développement en cours ». Il dira que Hutson ne fait que commencer, qu’il deviendra un pilier aussi en séries. Et ce ne serait pas faux.
Mais on ne peut pas faire abstraction du fait que ce même agent a déjà perdu la guerre du printemps dernier contre Kent Hughes, dans le dossier Jacob Fowler.
Il avait tout essayé. Il voulait forcer la main du CH. Il a conseillé à Fowler de retourner à Boston College, espérant créer une pression. Il a voulu obtenir un contrat d’entrée de la LNH immédiatement, avec les bonus de performance maximaux.
Résultat? Refus catégorique de Hughes. Contrat d’essai à Laval. Contrat d’entrée reporté à 2025-2026. Bonus réduits. Pouvoir de négociation anéanti.
Ce revers-là a laissé des traces. Et Coffey n’oubliera pas. Il a mordu la poussière une fois, mais il prépare sa revanche avec Hutson.
Et c’est là où les prochaines semaines s’annoncent explosives. Parce que si Kent Hughes pense pouvoir imposer la même logique — “on te donne moins parce que tu n’es pas encore complet défensivement” —, il va se heurter à un mur.
Sauf si, évidemment, Hutson lui-même intervient. C’est peut-être là que tout va se jouer. Si Lane Hutson, comme certains le pensent, est vraiment ce jeune homme modeste, concentré uniquement sur le hockey, il pourrait décider de ne pas faire de sa prolongation un combat d’égo.
Il pourrait dire à Coffey qu’il ne veut pas être payé plus que Suzuki. Qu’il ne cherche pas à devenir le joueur le mieux payé. Mais tant qu’il ne le fait pas, Coffey aura toute la marge de manœuvre pour réclamer 9, 10, voire 11 millions par saison.
Et à ce prix-là, les moindres détails comptent. Chaque erreur défensive. Chaque contact encaissé. Chaque but accordé sur son côté. Les séries, pour un joueur comme Hutson, ne sont pas seulement une vitrine… elles sont une évaluation.
Et dans l’état actuel, le prix a peut-être baissé. Pas de beaucoup. Il ne tombera pas sous les 8 millions, c’est impensable, même si l'idée qu'il soit moins payé que Suzuki est belle.
Mais pour Kent Hughes, ses difficultés en séries, c’est une carte dans sa manche, un premier argument solide pour rééquilibrer une négociation qui semblait déjà pencher lourdement du côté de Coffey.
Mais ne nous méprenons pas : le vrai test, c’est à Coffey de le passer maintenant. Car s’il échoue à transformer cette saison historique en contrat record, s’il voit un autre jeune prodige signé pour moins que ce qu’il vaut, il pourrait bien voir sa réputation écorchée une deuxième fois.
En attendant, tout se joue sur la glace. Et pour Lane Hutson, chaque présence compte… à plusieurs millions près.
La situation est d’autant plus complexe que Hutson est perçu comme un joueur clé pour l’avenir du Canadien. Il a transformé l'avantage numérique, a transformé l’offensive de l’équipe, transormé l'avenir au complet de l'organisation.
Ignorer cette chimie pourrait avoir des conséquences sur la dynamique de l’équipe et sur la volonté de Hutson de s’engager à long terme.
Bien que les performances défensives de Hutson en séries offrent à Hughes une opportunité de négociation, elles ne suffiront probablement pas à réduire de manière significative les attentes salariales de Coffey.
Le Canadien devra trouver un équilibre entre la reconnaissance du talent exceptionnel de Hutson et la gestion prudente de sa masse salariale.
Une chose est certaine : les prochaines négociations s’annoncent compliquées.
Très compliquées...