Perte d'emploi pour Martin St-Louis: Dany Dubé lance un avertissement

Perte d'emploi pour Martin St-Louis: Dany Dubé lance un avertissement

Par David Garel le 2024-10-09

Dany Dubé est allé droit au but sur les ondes du 98,5 FM, et ses commentaires en disent long sur le climat qui règne autour de Martin St-Louis.

Dubé a exprimé sans détour sa crainte pour l’emploi de l’entraîneur-chef du Canadien.

Pour lui, peu importe le contrat de St-Louis valide jusququ’en 2027, le coach n’a plus l’immunité de la reconstruction derrière laquelle il pouvait autrefois se cacher.

La réalité est brutale : St-Louis est maintenant acculé au mur et doit livrer des résultats concrets. Le temps des excuses et des promesses de développement est terminé.

Cette saison, St-Louis n'est plus protégé comme un enfant gâté. Il est mis à nu...et doit livrer des résultats...

Selon Dubé, c’est clair : le Canadien doit être meilleur dans les unités spéciales, notamment l’avantage numérique, qui est rendu la honte de la LNH.

Le jeu à cinq contre cinq tient la route, mais le reste fait cruellement défaut. Et comment juge-t-on un coach dans la LNH d'aujourd'hui? Sur les unités spéciales.

Et c’est là que les inquiétudes se multiplient, car le camp d’entraînement a révélé des lacunes profondes dans la préparation de St-Louis.

Dubé n’a pas caché sa déception et selon lui, le coach est bel et bien dans l'eau chaude :

« Martin St-Louis aura le fardeau du résultat plus que lors des autres années », a-t-il lancé, affirmant que St-Louis ne pourra plus se permettre de prendre son temps pour établir des bases solides.

C'est au camp que l'on crée les bases. Le fait que St-Louis n'a pas travaillé l'avantage numérique avant quelques jours précédant la fin du camp est devenu une honte nationale.

Le fait qu'il ne place pas Lane Hutson sur la première unité d'avantage numérique ou qu'il traite Brendan Gallagher et Josh Anderson comme des rois a enragé une province en entier.

Cela prouve que la plus grande lacune de St-Louis en ce moment est le courage. Peut-on lui en vouloir? À force d'être protégé comme un enfant toi, on perd la vertu de l'ambition et du courage.

En 2024-2025, Il doit montrer du courage, du vrai. Beaucoup plus que ce qu’il a démontré lors du camp. Comme le dit si bien Dubé, St-Louis a le fardeau de la preuve.

Le Canadien de Montréal n’est plus une équipe à qui l’on pardonne facilement.

Danièle Sauvageau, elle aussi, a mis de la pression sur St-Louis, clamant que le leadership au sein de l’équipe devait venir du coach, qui a parfois tendance à se cacher derrière la reconstruction.

Mais la question demeure : St-Louis est-il encore le leader de ce groupe? Il est le chef du Country Club, mais est-il le leader?

Ce doute plane depuis les critiques de Maxim Lapierre, qui a qualifié l’environnement instauré par le coach de « country club ».

Il n’y a plus de place pour le royaume des calinours. Cette saison, St-Louis doit prouver qu’il est à la hauteur, car pour le moment, il ne semble pas avoir imposé la discipline et l’autorité nécessaires pour transformer cette équipe en un groupe gagnant.

St-Louis agit comme un coach adjoint qui traite ses joueurs dans la ouate. La réalité est que s'il n'était pas une ancienne légende, il aurait été déjà congédié.

La situation est d’autant plus préoccupante que les critiques ne viennent pas seulement des médias montréalais. Les analystes à travers la LNH se questionnent ouvertement sur la capacité de St-Louis à mener ce groupe à bon port.

Le Canadien a terminé le camp avec un bilan de 0 en 30 en avantage numérique, une statistique désastreuse qui illustre parfaitement l’incapacité du coach à ajuster ses stratégies.

Martin St-Louis n'arrive pas à réagir. Michel Therrien avait cette force de s'adapter pendant les matchs en brassant ses trios et ses unités. St-Louis n'a pas encore appris à réagir sur le moment.

Comment expliquer qu’après deux semaines de préparation, les unités spéciales soient toujours aussi inefficaces?

Comment expliquer que ce sont encore les mêmes 5 joueurs qu'on envoie? Comment expliquer que Mike Matheson est encore le quart-arrière?

Comment expliquer qu'Oliver Kapanen est dans les gradins, alors que Brendan Gallagher est sur la 2e unité d'avantage numérique?

Car St-Louis a peur. Peur de froisser ses vétérans. Peur de se mettre les vétérans à dosi.

Dubé a raison de s’inquiéter, car ce manque de préparation, ce manque de courage et de guts pourrait coûter très cher au CH dès les premiers matchs de la saison régulière.

Même Samuel Montembeault, le gardien numéro un désigné, n’a pas eu la préparation nécessaire. Un seul match complet en présaison, c’est tout simplement insuffisant pour se mettre en condition.

Dubé n’a pas manqué de souligner ce choix douteux de St-Louis, affirmant que ni Montembeault, ni Primeau, ne semblent prêt à tenir le fort.

Ce genre de décision inconséquente s’ajoute à la liste des raisons pour lesquelles l’emploi de St-Louis pourrait être en danger l'été prochain si son équipe s'écroule.

À la veille du premier match contre les Maple Leafs de Toronto, les doutes s’accumulent et la ville entière attend de voir comment l’équipe réagira face à l’adversité.

À Toronto, on prédit déjà que Craig Berube va manger St-Louis au petit déjeuner.

Pour Dany Dubé, la situation est claire : Martin St-Louis ne pourra plus se réfugier derrière des discours sur le développement à long terme ou les promesses de progression future.

Il est temps pour lui d'avoir du courage, de prendre les décisions difficiles et d’instaurer une véritable culture de la victoire.

S’il continue sur cette lancée, à ménager ses joueurs et à faire preuve d’hésitations dans ses choix stratégiques, le Canadien pourrait se retrouver hors du coup avant même le mois de novembre.

Les attentes des partisans sont élevées, et la patience n’est pas infinie. Dubé a bien résumé le défi qui attend l’entraîneur-chef :

Martin St-Louis n'est plus un enfant roi. Il doit devenir un homme dans le royaume des entraîneurs.

Martin St-Louis n’a plus d’excuses comme dirait Michel Therrien. La pression de Montréal sera sans pitié, et Dany Dubé a sonné l’alarme avec justesse.

Les unités spéciales doivent s’améliorer, les gardiens de but doivent être mieux préparés, et l’équipe doit enfin démontrer une cohésion digne d’une formation professionnelle et non d'un groupe de pastorale où tout le monde se flatte dans le sens du poil.

Pour le moment, St-Louis donne l’impression d'improviser, de chercher son chemin au lieu de le tracer clairement.

La métaphore du « country club » utilisée par Maxim Lapierre est le symbole même du problème : il est temps de passer du discours à l’action, de laisser tomber les gants et d’affronter la réalité avec le courage que cette ville exige.

La saison 2024-2025 sera celle du jugement pour Martin St-Louis. Peu importe les promesses ou le contrat jusqu’en 2027, c’est maintenant que ça se joue.

St-Louis doit prouver qu’il est le leader dont cette équipe a besoin, sinon, les rumeurs de congédiement n'attendront pas.

Non, Montréal n’attend pas, n'attend plus. À Martin St-Louis de relever la tête.