Dans l’univers passionné du hockey montréalais, l’histoire a souvent tendance à se répéter.
La foule du Centre Bell a scandé "Fire Ducharme" avant qu'il soit congédié. Elle a chanté "Fire Therrien" et "Fire Julien" avant qu'ils soient congédiés.
À la veille du match opposant le Canadien de Montréal aux Islanders de New York, une crainte sourde émerge : celle de voir les spectateurs du Centre Bell scander le nom de Patrick Roy tout en réclamant le départ de Martin St-Louis avec des chants « Fire St-Louis ».
Un scénario qui semble désormais crédible dans une ville où les émotions prennent souvent le dessus sur la raison.
Patrick Roy a toujours ravivé des souvenirs et des rêves chez les partisans montréalais.
Pour plusieurs, il incarne toujours l’esprit combatif et triomphant des grandes heures du Canadien. Son départ catastrophique de l’organisation en 1995 reste gravé dans la mémoire collective, et nombreux sont ceux qui espéraient le voir un jour revenir comme sauveur.
Aujourd’hui, chaque succès des Islanders sous la direction de Roy est vu comme une opportunité manquée pour le CH.
Martin St-Louis se retrouve, bien malgré lui, au cœur d’une comparaison qui ne fera que gagner en intensité.
St-Louis est maintenant confronté à l’ombre d’un Patrick Roy charismatique et adulé. Les partisans, frustrés par des années de médiocrité, n’hésiteront pas à exprimer leur mécontentement si les choses tournent mal.
Une défaite cuisante contre les Islanders pourrait déclencher un raz-de-marée émotionnel au Centre Bell, où les noms de Roy et St-Louis risquent de s’entremêler dans les cris de la foule.
La comparison entre les deux hommes est déjà tracé. Patrick Roy, avec son aura de gagnant et son retour fracassant derrière un banc de la LNH, représente tout ce que les partisans espèrent pour leur équipe : une vision forte, une identité claire, et surtout, un lien émotionnel avec l’histoire du club.
Martin St-Louis, malgré son discours inspirant et ses qualités pédagogiques, peine à convaincre une partie des fans qui questionnent encore sa nomination.
L’argument selon lequel il doit son poste à son amitié avec Kent Hughes revient souvent dans les discussions.
Dans ce climat tendu, Martin St-Louis devra trouver des réponses rapides. Le CH, en quête de constance, ne peut se permettre de sombrer davantage, surtout face à une équipe dirigée par Patrick Roy.
Une performance décevante contre les Islanders ne ferait qu’alimenter les appels au changement, et St-Louis sait que la patience des partisans est limitée.
Les comparaisons entre ses décisions et celles de Roy seront inévitables, tout comme les critiques sur son incapacité à maximiser le potentiel de son équipe.
Pour Martin St-Louis, ce duel symbolique avec Patrick Roy est autant une menace qu’une opportunité. Il devra utiliser cette comparaison constante comme un levier pour motiver ses joueurs et redonner une identité forte au Canadien.
Il devra prouver qu’il est capable de mener cette équipe avec la même intensité et la même vision que son rival.
À Montréal, les partisans ont toujours eu une influence démesurée sur les décisions de l’organisation. Si les chants en faveur de Patrick Roy et contre Martin St-Louis résonnent dans l’aréna, cela pourrait accélérer des décisions drastiques de la direction.
Mais pour l’heure, St-Louis doit se concentrer sur l’essentiel : gagner. Parce que dans cette ville où le hockey est presque une religion, seule la victoire permet de faire taire les critiques.
Le match de demain contre les Islanders pourrait bien être le premier chapitre d’une rivalité durable entre deux figures majeures du hockey.
D’un côté, Patrick Roy, l’idole intemporelle, et de l’autre, Martin St-Louis, le mal-aimé…
Dans le cœur des Montréalais, Patrick Roy n’est pas simplement une légende du hockey, il est un symbole de passion, de combativité et d’excellence.
Sa nomination à la barre des Islanders de New York a ravivé un vieux rêve parmi les partisans du Canadien : celui de voir Roy revenir à Montréal, non pas seulement comme entraîneur-chef, mais comme la figure centrale d’une révolution capable de briser ce que beaucoup appellent le country club du Canadien.
Depuis des années, une partie des fans reproche au Canadien de fonctionner comme une organisation fermée, dominée par un réseau d’alliances personnelles et d’amitiés, souvent au détriment de la performance et de l’innovation.
L’embauche de Martin St-Louis est un exemple flagrant de cette mentalité.
Bien qu’ancien joueur vedette et communicateur respecté, St-Louis est vu par certains comme un choix de complaisance, choisi davantage pour son lien avec Kent Hughes que pour ses qualifications en tant qu’entraîneur-chef de la LNH.
La frustration des partisans ne se limite pas à St-Louis : elle vise également la gestion générale de l’équipe, perçue comme trop confortable et manquant d’un leadership rigoureux capable de secouer les fondations du club.
C’est ici que Patrick Roy entre en scène comme le sauveur potentiel. Les Montréalais voient en lui le contraire parfait du country club.
Roy, avec son tempérament explosif, son franc-parler et son approche sans compromis, représente exactement ce que les fans réclament : un homme capable de mettre fin aux privilèges, de bousculer les hiérarchies établies et d’instaurer une culture de responsabilité et d’excellence.
Roy a prouvé, au fil de sa carrière, qu’il n’hésitait pas à prendre des décisions difficiles et à affronter les figures d’autorité lorsque nécessaire.
Son départ légendaire de Montréal le 2 décembre 1995, où il a défié l’organisation elle-même, reste gravé dans la mémoire collective comme un acte de rébellion contre l’injustice et la médiocrité.
Ce même caractère rebelle est aujourd’hui perçu comme une qualité essentielle pour remettre le Canadien sur les rails.
Sur les réseaux sociaux, dans les discussions de fans et dans les tribunes du Centre Bell, les appels en faveur de Patrick Roy se font de plus en plus entendre.
Certains partisans, lassés des justifications constantes pour les échecs répétés, voient en Roy un leader capable de redonner au Canadien son identité perdue.
Ils ne se contentent plus de promesses vagues ou de discours inspirants : ils veulent des résultats, et pour eux, Roy est le seul à pouvoir les livrer.
Cette frustration a atteint un point tel que les partisans pourraient exprimer publiquement leur mécontentement dès le match contre les Islanders.
Un scénario où le nom de Roy serait scandé, accompagné d’appels au renvoi de St-Louis, semble tout à fait plausible.
Cela ne serait pas simplement une attaque contre l’entraîneur actuel, mais un cri du cœur pour un changement radical.
Les partisans ne veulent pas seulement un entraîneur compétent, ils veulent un chef, un visionnaire. Patrick Roy incarne ce type de leader, capable d’unir une équipe, de galvaniser une ville et de défier les conventions.
Contrairement à Martin St-Louis, dont le discours repose sur le développement progressif et la patience, Roy est perçu comme un homme d’action, prêt à prendre des décisions immédiates, sévère et qui demandent du guts.
Roy a également l’avantage d’avoir une compréhension intime de la pression unique qui accompagne le rôle d’entraîneur à Montréal.
Son statut légendaire et sa proximité avec les partisans lui confèrent une crédibilité que peu d’autres peuvent revendiquer.
Surtout, il est vu comme un homme sans peur, prêt à affronter les médias, les joueurs et même la direction si cela signifie redonner au Canadien la grandeur qu’il mérite.
Le Canadien de Montréal est à un tournant. Les critiques envers Martin St-Louis et le country club ne sont pas qu’un simple murmure : elles représentent une fracture grandissante entre les partisans et leur équipe.
Patrick Roy, avec son caractère imposant et son approche sans compromis, apparaît comme l’unique figure capable de transformer cette frustration en espoir.
Si demain, le match tourne mal pour le CH, les chants en faveur de Roy pourraient bien marquer le début d’un mouvement irréversible.
Pour les fans, Roy n’est pas seulement une alternative : il est l’incarnation de leur désir de changement et de victoire.
À Montréal, la pression ne s’arrête jamais, et le nom de Patrick Roy pourrait bientôt devenir la réponse à toutes leurs attentes.
Le Centre Bell va vibrer demain. Et ce ne sera pas pour Martin St-Louis.