Le malaise est brutal... et impossible à maquiller.
Phillip Danault connaît un match catastrophique défensivement. Déjè coupable sur sur le 2e but du Lightning, il est directement responsable du troisième but : sa couverture est abandonnée, sa lecture en retard... Nick Paul est complètement oublié.
On aurait dit un pee-wee. Danault a une seule "job" à faire: jouer défensif. S'il s'effondre dans ce domaine aussi, à quoi sert-il?
Nick Paul makes it 3-0 in the second period! ⚡️ pic.twitter.com/sRZpF6IfVP
— TSN (@TSN_Sports) December 28, 2025
Ce n’est pas un détail, ce n’est pas un mauvais bond de rondelle, c’est une fraction de seconde perdue, celle qui sépare encore les joueurs utiles de ceux qui n’arrivent plus à suivre.
Et c’est précisément ce que les partisans des Kings de Los Angeles répétaient : la vitesse n’y est plus, le timing a glissé, le joueur arrive toujours trop tard.
Ce soir à Tampa Bay, on le voit. Alors la question devient légitime, inconfortable, mais nécessaire : le Canadien s’est-il fait avoir?
Le Canadien de Montréal a quand même payé un choix de 2e ronde élevé, autour du 40e total au moment où l'on se parle, pour un joueur qui, sur la glace, ralentit le jeu et bloque un jeune.
Parce que oui, la comparaison fait mal : Owen Beck est plus rapide, plus dynamique, plus en phase avec le rythme actuel, et la transaction de Danault ressemble déjà à un frein au développement plutôt qu’à une solution.
On comprend soudainement pourquoi ça s’est mal terminé à Los Angeles, pourquoi le banc avait perdu confiance, pourquoi le coach avait réduit son rôle.
Ce n’est pas de l’acharnement, c’est une lecture froide : et si Jim Hiller avait eu raison? La vérité commence à se dévoiler, et elle n’est pas confortable.
Ce soir contre le Lightning, Danault ne connaît pas seulement un mauvais match. il a ravivé un doute majeur.
Le retour du Québécois à Montréal devait être une histoire de rédemption. Or, en quelques présences seulement, cette narrative a commencé à se fissurer dangereusement.
Le Canadien n’a pas acquis Danault pour qu’il marque 25 buts. Ça serait déjà bien qu'il marquer son premier but un jour, car en plus de ses bourdes défensives, il est ridiculisé pour avoir toujours son compteur à zéro.
Tout le monde le sait. Il n’a pas été ramené pour dynamiser l’attaque, ni pour électriser le Centre Bell.
Il a été acquis pour des raisons très précises : solidifier le jeu défensif, absorber des confrontations difficiles, calmer le jeu dans les moments chauds, offrir une béquille tactique à un entraîneur qui doit composer avec trop de jeunesse et pas assez de vécu.
Sur papier, la logique était défendable. Sur la glace, la réalité est en train de raconter une autre histoire.
On voit un joueur qui arrive toujours un demi-temps trop tard, qui ferme l’espace après qu’il a déjà été exploité, qui lit la séquence une fraction de seconde après que la rondelle ait quitté la palette adverse. Ce sont des détails, diront certains.
Sauf que dans la LNH moderne, ce sont précisément ces détails qui séparent un joueur utile d’un joueur problématique.
À cet instant précis, tout ce que les partisans des Kings disaient depuis des semaines se déroulent devant nos yeux. Le discours change.
Kent Hughes se serait fait voler par le DG des Kings, Ken Holland?
À Los Angeles, on parlait d’un joueur qui avait perdu de la vitesse. Quand tu perds un demi-pas et que ton jeu repose sur l’exécution parfaite, la chute est souvent plus abrupte qu’on le croit.
Ce n’est pas que tu oublies comment jouer. C’est que ton cerveau arrive encore à la bonne solution… mais ton corps ne suit plus tout à fait.
Danault serait vraiment fini à la corde?
Les partisans des Kings, eux, ne sont pas surpris et semblent satisfaits des déboires de Danault sur les réseaux sociaux.
Ils parlaient d’un joueur frustré, d’un joueur qui boudait sur le banc, d’un joueur dont l’énergie corporelle trahissait un malaise profond avec son utilisation. Ils parlaient d’un divorce devenu inévitable. Et ce divorce, Montréal l’a accueilli à bras ouverts, convaincu qu’un changement d’air suffirait à réinitialiser le joueur.
Et pendant ce temps, les médias québécois marchent sur des œufs. Les questions sont douces, presque affectueuses.
On parle de confort, de retour à la maison, de bien-être mental, qu'il faut lui laisser du temps.
Mais l’indulgence médiatique ne survivra pas longtemps si ses performances continuent de suivre cette trajectoire.
Parce que tôt ou tard, la même question reviendra et sera impossible à éviter : le Canadien a-t-il sous-estimé ce que le hockey moderne exige d’un centre défensif?
À voir Danault se faire manger par un plombier comme Nick Paul... il y a lieu de se poser des questions.
Au moins, il a gagné la mise au jeu menant au but égalisateur:
Qui d'autre! Juraj Slafkovský envoie tout le monde en prolongation 🔥#GoHabsGo sur RDS 📺 pic.twitter.com/u6401V0boI
— RDS (@RDSca) December 29, 2025
De quoi sauver son honneur... pour l'instant...
