Alors que l'été bat son plein, les rumeurs de bouleversements chez les Los Angeles Kings ne cessent de se multiplier.

Les rumeurs de congédiement entourant Rob Blake, le directeur général des Kings, se font de plus en plus pressantes, et les observateurs de Los Angeles commencent à comprendre l'ampleur des erreurs commises dans la reconstruction de l'équipe.

Si les Kings échouent à se qualifier pour les séries éliminatoires cette année, il semble inévitable que Blake soit limogé, et un grand ménage pourrait se préparer sur le marché des transactions.

Selon des sources proches du journaliste Eric Stephens (The Athletic), Phil Danault pourrait se retrouver sur la liste des joueurs échangeables.

La situation pourrait être amplifiée si Marc Bergevin, ancien directeur général du Canadien de Montréal et proche ami de Luc Robitaille, devenait le nouveau DG des Kings comme le veut les rumeurs.

Bergevin et Danault n’ont jamais eu une relation harmonieuse depuis leur séparation, ce qui pourrait mettre en péril l’avenir de l’attaquant québécois à Los Angeles.

Vous vous rappelez de la réaction de Phil Danault quand Bergevin a été engagé par les Kings comme DG adjoint? Disons qu'il l'avait avalé de travers.

Les deux hommes étaient aller prendre une crème glacée, en guise d'un symbole d'une réconciliation qui n'est jamais vraiment arrivée.

Mais Danault avait encore beaucoup de colère en lui. On pouvait sentir son ressentiment à des kilomètres à la ronde. Et surtout, un pressentiment que l'arrivée de Marc Bergevin allait être synonyme de mauvaise nouvelle pour lui.

En rappel, voici ses propos quand Bergevin a été engagé par Luc Robitaille. La réaction de Danault, qui semblait encore en conflit interne avec Bergy, voulait tout dire.

«Je savais que je pouvais être un joueur offensif. Je l'avais toujours dit à Marc (Bergevin). Je lui avait dit que dans ma tête, on n'utilisait pas mes forces de la bonne façon."

"Je voulais avoir du temps en avantage numérique, je voulais être un centre complet top 6 et je demandais simplement une chance"

"À Los Angeles, c'est la première fois que je sens qu'on m'utilise vraiment de la bonne façon. On ne m'envoyait pas sur la glace pour seulement prendre les mises au jeux en territoire défensif. Les Kings ont cru en moi comme jamais on n'a cru en moi à Montréal..» 

«J'ai senti qu'on ne me respectait pas dans les négociations. Ce qui est sorti dans les médias était faux. La saison a été vraiment difficile."

"On ne me faisait pas confiance offensivement. J'était affecté mentalement. Il était temps que je joue pour une équipe qui croit en moi offensivement".

Phil Danault n'a jamais pardonné à Marc Bergevin d'être allé voir Mathias Brunet pour lui dire que Danault avait refusé une offre de 6 ans et 30 millions de dollars.

Il savait très bien que c'était Marc Bergevin qui avait fait couler l'information au journaliste pour placer Danault dans une position intenable publiquement et lui mettre la pression pour qu'il signe.

Le Québécois a été traité de tous les noms par les partisans et cela a grandement affecté Danault et sa famille. Danault ne lui a jamais pardonné et l'aura toujours sur le coeur. Il ne s'est pas caché quand Marc Bergevin a été embauché par les Kings.

«Je ne sautais pas de joie quand je l'ai vu arriver. C'est l'homme qui m'a mis à la porte. C'est lui qui m'a mis dehors de Montréal. Il n'a jamais cru en moi à 100 pour cent.

"On a eu la chance de se reparler et d'aborder le sujet de la séparation. On est allé manger une crème glacée et tout est correct maintenant.»

On sentait dans la voix de Danault une inquiétude. Comme s'il savait que Marc Bergevin, un jour, pourrait encore le trahir. Et voilà que le journaliste le plus réputé de la Californie, Eric Stephens, parle de possible resconstruction.

Le problème central des Kings réside dans leur mauvaise évaluation de leur niveau de talent et de l’état de leur reconstruction.

Malgré des efforts pour bâtir autour de jeunes joueurs prometteurs comme Brandt Clarke et Quinton Byfield, l’équipe reste dépendante des vétérans Anze Kopitar et Drew Doughty, qui vieillissent sur la pente descendante, et le reste de l’effectif est composé de joueurs corrects, mais pas exceptionnels.

Cette situation a conduit à des échecs répétés en séries éliminatoires et à un sentiment croissant que la reconstruction des Kings est un échec sur toute la ligne.

Si la saison se termine en désastre pour les Kings, la direction pourrait être contrainte d’opter pour une reconstruction en profondeur.

Les discussions actuelles envisagent la possibilité de transiger certains joueurs de valeur dont les contrats expirent, afin d'obtenir des actifs de qualité pour l'avenir.

Dans ce contexte, des joueurs comme Vladislav Gavrikov et Tanner Jeannot pourraient être échangés, mais des noms comme Phil Danault pourraient également être sur la sellette selon Stephen.

Le plus grand défi pour les Kings réside dans la gestion de contrats à long terme comme celui de Drew Doughty, dont le salaire de 11 millions de dollars est un obstacle majeur.

Ce genre de contrat complique les manœuvres nécessaires pour une reconstruction réussie. Si la situation continue de se détériorer, il pourrait devenir difficile pour les Kings de se remettre sur pied rapidement.

Dans cette optique, échanger Phil Danault et son contrat raisonnable de 5,5 M$ par année pour encore trois saison deviendrait la façon la plus facile de recevoir de jeunes éléments de qualité pour repartir à neuf.

Si Marc Bergevin est nommé DG des Kings, il n'hésitera pas une seule seconde à trahir Phil Danault et sa famille une fois de plus.

Le hockey est une business. Et Bergevin l'a toujours dit. Si tu veux de la loyauté, achète un chien...

Votre Voix