Pierre-Karl Péladeau vise Gary Bettman au micro de Paul Arcand

Pierre-Karl Péladeau vise Gary Bettman au micro de Paul Arcand

Par David Garel le 2024-06-10

Lors de son entretien au micro de Paul Arcand, lundi matin, Pierre-Karl Péladeau a livré une critique cinglante à l'encontre de Gary Bettman, insinuant clairement que le commissaire de la LNH constitue l'obstacle majeur au retour des Nordiques de Québec.

M. Péladeau, patron de Québecor, a réaffirmé son engagement à trouver des partenaires financiers pour acquérir une équipe de la LNH, comme le suggérait récemment le premier ministre François Legault.

Au cours de l'entretien, M. Péladeau a saisi l'occasion pour appuyer la proposition de M. Legault.

"Pour une fois, je dirais que le premier ministre a raison", a-t-il déclaré en riant, avant de souligner l'augmentation exponentielle du prix des clubs de hockey.

Il a insisté sur la nécessité de s'associer avec d'autres investisseurs pour réduire la facture, soulignant ainsi l'importance de collaborations stratégiques pour réussir un tel projet.

"Effectivement, le prix des clubs de hockey a augmenté de façon exponentielle. Si on était plusieurs à se mettre ensemble, en effet, la facture serait plus basse.»

Cependant, malgré cet enthousiasme, M. Péladeau a exprimé ses doutes quant au désir actuel de la LNH.

"Parfois, malheureusement, c’est la poule et l’œuf. Il y aura un intérêt seulement si une équipe devient éventuellement disponible", a-t-il expliqué, laissant entendre que la ligue n'a pas encore envoyé de signaux clairs indiquant la possibilité d'une expansion ou d'un déménagement d'équipe.

«Ça arrive de parler de ça avec ceux et celles que je rencontre. Les gens ont autre chose à faire que de parler pour ne rien dire. Donc, y a-t-il des signaux clairs envoyés par la ligue? Pour l’instant, je ne pense pas qu’on puisse conclure qu’il y en a, a-t-il aussi indiqué en fin d’entrevue."

"Peut-il y en avoir? Le gouvernement du Québec et le premier ministre continuent les démarches dans lesquelles ils sont engagés, et c’est certainement une opération appropriée", a-t-il ajouté.

La semaine précédente, François Legault avait envoyé un message sans détour à Péladeau en affirmant qu'il devait soumettre une "vraie offre" à la LNH.

"Je pense que la Ligue nationale et M. Bettman, ce sont des gens d’affaires. On me dit qu’il y a des propositions de plus d’un milliard qui sont sur la table de villes américaines."

"S’il y avait une proposition sur la table à un prix intéressant, je pense que M. Bettman serait intéressé", avait clamé Legault, soulignant que Péladeau n'avait pas les fonds nécessaires pour couvrir l'intégralité des coûts et qu'il était temps de s'associer avec d'autres investisseurs.

«Je pense que la Ligue nationale et M. Bettman, ce sont des gens d’affaires. On me dit qu’il y a des propositions de plus d’un milliard qui sont sur la table de villes américaines. S’il y avait une proposition sur la table à un prix intéressant, je pense que M. Bettman serait intéressé»

«Je sais que Pierre Karl Péladeau n’a pas l’argent pour mettre le montant total. On parle de plus de 1 milliard $, mais là, il serait temps qu’il s’associe avec d’autres personnes et qu’on dépose une vraie offre. Je pense que M. Bettman, s’il a une vraie offre sur la table, il va la considérer.»

La ville de Québec, avec son Centre Vidéotron, est prête à accueillir une équipe de la LNH depuis 2015.

Néanmoins, la récente obtention d'une équipe par l'Utah, en remplacement des Coyotes de l'Arizona pour un montant de 1,2 milliard $, montre la montagne des défis financiers à relever pour faire revenir une équipe qui a quitté la capitale nationale en 1995.

Pierre-Karl Péladeau veut faire croire qu'il reste cependant déterminé. Son appel à des partenaires potentiels résonne comme un engagement à long terme pour ramener les Nordiques à Québec.

Mais en fait, le veut-il vraiment? Poser la question, c'est y répondre. En pointant du doigt Gary Bettman, il vaut faire comprendre que le commissaire de la LNH est le grand fautif. 

Péladeau est un fin renard. Au final, il n'a plus aucune envie de faire ramener les Nordiques. Trop cher, trop compliqué et une oblogation de s'associer avec des partenaires alors qu'il est un loup solitaire. 

Viser Bettman directement était la stratégie ultime...