Pierre-Luc Dubois est un homme en mission. Depuis sa transaction aux Capitals de Washington, il n'a qu'une obsession : se venger de Drew Doughty.
Dubois est convaincu que c'est Doughty qui a orchestré son départ des Kings de Los Angeles, influençant le DG Rob Blake pour le pousser vers la sortie
Et cette conviction nourrit une détermination féroce en lui, amplifiée par les frustrations accumulées durant son passage en Californie.
La relation entre Dubois et les Kings a été horrible. Un jour, il se retrouvait propulsé dans le premier trio aux côtés de stars comme Anze Kopitar et Quinton Byfield.
Le lendemain, il était relégué au centre du troisième ou quatrième trio. Le temps de glace fluctuant, passant de minutes généreuses à une quasi-invisibilité sur la patinoire, n'a fait qu'aggraver la situation.
Les médias de Los Angeles n'ont pas été tendres, qualifiant Dubois de princesse ou de bébé gâté, paresseux, ne faisant aucun effort.
La goutte qui a fait déborder le vase est sa visière teintée n'a fait qu'alimenter ces critiques. On accusait le Québécois d'être un "fraîchier qui ne pensait qu'à lui" et qui se pensait dans une parade de mode.
Les attentes étaient élevées lorsque Dubois a rejoint les Kings. En échange de Gabriel Vilardi, Alex Iafallo, Rasmus Kupari et un choix de deuxième tour, Los Angeles espérait avoir trouvé un joueur clé pour leur conquête de la Coupe Stanley.
Malheureusement, malgré tous les efforts pour relancer Dubois, rien n'a fonctionné de manière cohérente. Dubois a été loin de l'impact attendu, contribuant à une saison décevante pour les Kings qui n'ont fait que passer en séries.
Le conflit avec Drew Doughty a commencé après une défaite humiliante contre les Sabres de Buffalo, où Dubois a joué un maigre 11 minutes et 17 secondes.
Drew Doughty a publiquement remis en question les motivations de ses coéquipiers. Si aucun nom n'a été mentionné, tout le monde savait que Dubois était la cible principale.
"Je pense que nous avons des gars dans cette pièce qui sont trop préoccupés par eux-mêmes et préoccupés par leurs points et préoccupés par des choses comme ça."
Anze Kopitar avait suivi son coéquipier, en qualifiant la performance de Dubois de "stupide" et "égoïste".
Les critiques ont afflué de toutes parts. Craig Button de TSN a été cinglant, déclarant :
"Pierre-Luc Dubois a été un échec historique pour lui-même. Son effort a été terrible. S'il pense que c'est acceptable après avoir signé un contrat à long terme, il devrait avoir honte."
Ray Ferraro a ajouté que Dubois "cherchait toujours le match facile", soulignant qu'il devait travailler beaucoup plus dur pour sortir l'équipe du trou dans lequel elle se trouvait.
"Man, il est grand et fort. Il serait un cauchemar à affronter. Il n'a jamais son nez au-dessus de la rondelle. Quand il est engagé, c'est un joueur complètement différent. Mais il ne fait que patiner."
"Il doit se mettre au travail. S'il veut sortir de ce trou dans lequel ils se trouve en ce moment, c'est une bonne équipe mais est dans un trou."
Dubois reste déterminé à prouver à se venger de Doughty. Reconnaissant que les critiques de son ancien coéquipier étaient fondées sur son historique de champion et son droit de parler franchement, il veut lui faire ravaler ses paroles.
"Je suis le même joueur que j'ai toujours été. Je n'ai pas obtenu une vraie chance de me prouver", a-t-il déclaré.
"C'est simple. C'est à moi de comprendre comment aider les Capitals à gagner. Ils vont me donner toutes mes chances et mes coéquipiers vont bien me traiter contrairement à Los Angeles."
Derrière ces paroles se cache une soif de vengeance. Dubois n'a pas oublié les paroles sans pitié de Doughty et les critiques qui lui ont été envoyées au visage comme une claque à chaque fois. Et il ne s'est pas gêné pour affirmer que Doughty n'avait rien fait pour l'intégrer dans l'équipe.
"Vous pouvez faire la différence de plusieurs façons. Vous pouvez être un moteur de changement dans le vestiaire. Sur la glace. Vous pouvez être un moteur de changement pour les jeunes, aider tout le monde. C'est aux leaders de trouver ce qu'on doit faire pour être un moteur de changement."
Voilà des paroles...cinglantes....
Chaque entraînement, chaque match avec les Capitals sera une étape vers sa revanche. Il est décidé à montrer à Doughty, à Kopitar, à Danault et à tous ceux qui l'ont critiqué, qu'il est bien plus qu'un poison dans un vestiaire.. Ses premières performances avec Washington feront foi de tout.
"C'est mon boulot. C'est à moi de comprendre comment je peux aider cette équipe à gagner chaque soir des matchs de hockey."
"Certains soirs, cela peut être en marquant. Certains soirs, cela peut être physique. Certains soirs, cela peut être des mises au jeu. Certains soirs, cela peut être en avantage numérique. C'est ce que je suis ici pour faire et c'est le genre de joueur que je veux être de manière constante. C'est à moi de le comprendre."
Avec les Capitals, Dubois va trouver un environnement plus stable et favorable. Libéré de son ennemi Doughty, il peut enfin se concentrer sur son jeu. Les premiers matchs avec Washington vont montrer un Dubois plus confiant, plus agressif, déterminé à prouver qu'il peut être un joueur clé dans une équipe qui lui laisse une véritable chance.
La quête de vengeance de Pierre-Luc Dubois est loin d'être terminée. C'est une occasion pour lui de montrer à Doughty et à tous ses détracteurs ce dont il est capable.
Dubois est prêt à écrire un nouveau chapitre de sa carrière, un chapitre où il ne sera plus vu comme une déception, mais comme un joueur qui a su se relever et triompher.
Il pourra alors dire à Doughty de se taire à jamais...