Il y a des occasions manquées dans la vie, des erreurs qui résonnent et qui laissent une marque à vie.
L’échec de Kent Hughes d’acquérir Pierre-Luc Dubois cet été pour Samuel Montembeault est de celles qui hanteront longtemps la mémoire des partisans du Canadien de Montréal, en particulier ici, au Québec.
Tout le monde se souvient des critiques acerbes qu’a reçues Dubois après sa saison décevante avec les Los Angeles Kings en 2023-2024.
Ce joueur qui semblait, pour certains, être une « pomme pourrie », un centre capricieux et surévalué, était sur le point de quitter les Kings dans un contexte difficile.
Les détracteurs du Québécois n’ont pas hésité à affirmer que le Canadien était mieux sans lui, qu’il aurait été une erreur de signer un tel joueur au tempérament imprévisible.
Pourtant, à l’été 2024, il semblait évident que le moment pour Hughes de l’acquérir était arrivé. Malheureusement, le DG du CH a laissé passer l’occasion, et aujourd’hui, Dubois s'épanouit ailleurs, nous rappelant qu’il est bien plus qu’un simple produit d’une mauvaise saison.
Aujourd'hui, les partisans du Canadien vivent avec un dilemme : ils ont enfin un besoin crucial de renfort au centre, mais ils auraient pu en avoir un bien plus précieux.
Kent Hughes et le CH avaient la chance d’acquérir un véritable premier centre en Pierre-Luc Dubois, et pourtant, ils ont laissé passer cette opportunité en optant pour une solution à court terme qui n’a pas encore produit les résultats escomptés.
Le Québec ne pardonnera jamais à Kent Hughes d’avoir sacrifié cette chance unique d’accueillir un joueur du calibre de Dubois.
À Montréal, nous avons longtemps rêvé d'un centre puissant et dominant pour accompagner Nick Suzuki, mais ce rêve est toujours hors de portée.
La frustration est évidente, surtout quand on sait que Dubois aurait apporté un impact immédiat. Au lieu de cela, le Canadien se retrouve à chercher un second centre, à essayer de remplir un vide qui aurait pu être comblé dès cette année.
Depuis son départ pour les Capitals de Washington, Pierre-Luc Dubois a littéralement rebondi. Et dire que certains se réjouissaient de sa mauvaise saison 2023-2024 en le qualifiant de « problème » et de « joueur capricieux ».
La vérité, c’est que Dubois s’est retrouvé sous la tutelle de Spencer Carbery à Washington, et l’équipe de la capitale l’a tout de suite compris : ce joueur fonctionne avec de l’affectif.
Il a besoin d’un environnement où il se sent valorisé et où la communication est claire. Et là où certains croyaient qu’il serait un échec à long terme, Dubois prouve le contraire.
En 2024, à seulement 26 ans, Dubois traverse une période faste. Il a été le meilleur pointeur québécois de la LNH depuis le 7 février, avec cinq buts et 10 aides en seulement 11 matchs.
Mais ce n’est pas tout : le 18 mars, lors d’un match où tout le monde s’est concentré sur le tour du chapeau d’Aliaksei Protas et la générosité de l’incontournable Alex Ovechkin, Pierre-Luc Dubois a glissé discrètement dans l’ombre et a inscrit trois points.
Cette capacité à marquer et à être une présence dominante sur la glace, tout en restant souvent sous le radar, est la marque d’un joueur qui sait quand briller et quand se fondre dans l’équipe.
La question qui se pose aujourd'hui, surtout pour ceux qui ont pris un malin plaisir à minimiser l'impact de Dubois, est la suivante : Pierre-Luc Dubois pourrait-il aider le Canadien, cette année?
Est-il ce joueur capable de stabiliser le deuxième trio, d’être un leader offensif et de soulager Suzuki de la pression qu’il porte sur ses épaules depuis trop longtemps?
Les statistiques de Dubois en 2024 ne mentent pas. Il a marqué 33 points en 41 matchs à la mi-saison, et s’il maintient ce rythme, il terminera l'année avec un total de 66 points, ce qui surpasserait son sommet personnel.
Un joueur de centre avec une telle production serait exactement ce que le Canadien recherche. Et, pourtant, il reste à Washington, pendant que le CH se débat pour remplir un vide crucial au centre.
Si le Canadien avait décidé de se séparer de Samuel Montembeault, comme ils auraient pu le faire dans une transaction avec Los Angeles, la pièce manquante dans l’alignement de l’équipe aurait été acquise.
Dubois aurait pu devenir l’élément clé qui manque au jeu offensif du CH.
Cela va bien au-delà d’une simple transaction manquée. L’échec de Kent Hughes à obtenir Dubois laisse une empreinte sur la direction du Canadien et sur sa capacité à prendre les bonnes décisions au moment où il le faut.
Le CH a besoin de s’impliquer activement dans des échanges stratégiques, mais surtout d’agir avec audace lorsqu’une opportunité se présente. Ici, l’opportunité était claire : un centre québécois, jeune, talentueux, et prêt à prendre les rênes, pour un prix raisonnable (8 millions de dollars), était disponible.
Kent Hughes a préféré ne pas passer à l’action, une décision qui, à long terme, pourrait se révéler comme l’une de ses plus grandes erreurs de gestion.
Le plus difficile à digérer pour les partisans du Canadien, c’est le fait que Pierre-Luc Dubois évolue maintenant à Washington, où il retrouve la forme qu’il n’avait jamais pu exploiter pleinement à Los Angeles.
Il est désormais un joueur d’impact, une force qui porte son équipe, et qui aurait pu porter le CH vers un avenir plus radieux. Le Québec ne pourra jamais oublier cette occasion ratée.
Si Kent Hughes ne réagit pas rapidement et ne trouve pas une solution pour combler ce vide au centre, les regrets concernant Pierre-Luc Dubois risquent de s’accentuer.
Le CH, un club à la recherche de son équilibre, aurait eu la chance d’ajouter une pièce maîtresse à son puzzle, mais il a laissé cette chance s’envoler. Et au Québec, on ne pardonne pas facilement ce genre de choix.