Poignard dans le dos : Marc Bergevin trahi par Luc Robitaille

Poignard dans le dos : Marc Bergevin trahi par Luc Robitaille

Par André Soueidan le 2025-05-12

Marc Bergevin se voyait tranquillement gravir les échelons chez les Kings de Los Angeles.

Conseiller spécial depuis 2022, l’ancien directeur général du Canadien de Montréal croyait, à juste titre, être dans la mire pour succéder un jour à Rob Blake.

Le départ à l'amiable de Blake en mai dernier semblait enfin ouvrir cette porte tant attendue. Mais la réalité a frappé Bergevin en pleine face : Luc Robitaille, président des Kings, avait un autre plan en tête.

Et ce plan ne passait clairement pas par lui.

Selon Elliotte Friedman, Marc Bergevin était initialement perçu comme le favori logique. Il était déjà en place, il avait l'expérience, il connaissait l'organisation.

Mais voilà qu'avec l'émergence de Ken Holland comme candidat crédible, les choses ont changé. Rapidement. Sans explication publique, sans message clair.

Et c'est justement ce silence qui en dit long. Ce n'est pas un simple changement de plan, c'est une mise à l'écart brutale. C'est une trahison silencieuse.

Car dans les faits, Marc Bergevin était l'homme de confiance de Rob Blake. Il avait accepté un rôle secondaire, loin des projecteurs, dans le seul but de se repositionner lentement.

Il avait même refusé plusieurs opportunités ailleurs pour rester à Los Angeles. Une stratégie à long terme qui semblait logique.

Mais voilà : Luc Robitaille n'a pas validé ce plan. Il a attendu son moment pour frapper. Et quand il l'a fait, c'était sans avertir.

Pendant ce temps, Ken Holland, fraîchement retraité des Oilers, est discrètement apparu sur le radar.

L'homme de trois Coupes Stanley avec Detroit.

L'homme d’expérience qui parle le même langage que Robitaille. Une figure rassurante pour une organisation qui veut se réinventer, mais sans trop d'audace.

Et donc, le siège promis à Bergevin semble maintenant lui échapper. Cruellement. Froidement.

Cette situation, aussi brutale soit-elle, révèle beaucoup sur la dynamique en place chez les Kings.

Luc Robitaille dirige comme un ancien joueur, avec ses affinités, ses intuitions, et surtout, ses préférences personnelles.

Dans cette logique, Marc Bergevin n'était pas son homme. Il était celui de Blake. Et Blake est parti. C’est aussi simple que ça.

Alors, que reste-t-il à Marc Bergevin ? Le goût amer d'un projet avorté.

La sensation de s'être fait flouer. Et cette impression d'avoir été utilisé comme un pion pour assurer une transition en douceur.

Maintenant que la transition est enclenchée, Bergevin peut tranquillement ramasser ses effets personnels.

Triste fin pour celui qui avait pourtant encore l'ambition de redevenir DG dans la LNH.

Son passage chez les Kings restera comme un mirage.

Une illusion de retour.

Et un rappel brutal que, dans la jungle des coulisses de la LNH, les poignards volent bas, même entre anciens coéquipiers.

Misère...