Prise de bec entre Martin St-Louis et un journaliste: Chantal Machabée est intervenue

Prise de bec entre Martin St-Louis et un journaliste: Chantal Machabée est intervenue

Par David Garel le 2024-12-22

Chantal Machabée a sauvé une fâcheuse situation hier.

Une nouvelle séquence tendue a marqué la relation déjà fragile entre Martin St-Louis et le journaliste Simon-Olivier Lorange de La Presse hier soir, ce qui a fait jaser tout le Québec.

Lors du point de presse d'avant-match, l'entraîneur-chef du Canadien de Montréal a failli perdre complètement son calme après une question de Lorange.

Heureusement, Chantal Machabée, responsable des communications du CH, est intervenue à temps pour désamorcer la situation avant qu’elle ne dégénère en véritable altercation verbale.

@rds.ca Martin St-Louis visiblement irrité lorsque questionné au sujet de Cayden Primeau 😅🤬 #GoHabsGo ♬ original sound - RDS

Chantal a interrompu la séance. D’un geste professionnel et assuré, elle a mis fin au point de presse, permettant à St-Louis de quitter les lieux avant que la situation n’échappe totalement à son contrôle.

Cet épisode est loin d’être une première entre les deux hommes. Le 22 octobre dernier, St-Louis avait déjà affiché un mépris glacial envers Lorange, prétendant avoir déjà répondu à sa question, alors que ce n'était pas le cas.

Cela restera dans les mémoires comme l’un des moments les plus tendus entre Martin St-Louis et le journaliste Simon-Olivier Lorange.

Lors d’un point de presse tenu après une humiliante défaite de 7-2 à domicile, Lorange a tenté d’obtenir des réponses claires sur les raisons derrière les départs catastrophiques répétés du Canadien de Montréal.

St-Louis, déjà visiblement irrité par la performance de son équipe, a immédiatement affiché une attitude défensive.

Lorange, cherchant à comprendre pourquoi ces mauvais départs semblaient devenir une constante, a formulé une question directe : pourquoi le CH semblait incapable de se préparer adéquatement pour les débuts de match ?

La réponse de St-Louis ? Un mépris glacé. Plutôt que d’engager la discussion ou d’assumer une part de responsabilité, il a coupé court avec un simple :

« Je l’ai déjà expliqué. »

Le problème ? Il ne l’avait pas fait. Cette réplique était une fuite pure et simple, qui a laissé Lorange — et l’ensemble des journalistes présents — sans réponse.

Lorsque Lorange a insisté, en rappelant que cette tendance inquiétante méritait une explication plus approfondie, St-Louis s’est contenté d’un sec et condescendant :

« OK. »

Cette séquence mérite d'être revue tellement c'était malaisant.

Ce « OK » est rapidement devenu emblématique de l’arrogance affichée par l’entraîneur. Au lieu de répondre aux attentes légitimes des journalistes et des partisans, il a choisi de rejeter la critique d’un revers de main.

Cet échange a marqué un tournant dans la relation entre St-Louis et Lorange, posant les bases d’une tension persistante.

Ces incidents montrent qu’une fracture s’installe entre Martin St-Louis et les médias montréalais. Si les critiques des journalistes font partie intégrante de leur rôle, l’arrogance et le mépris affichés par l’entraîneur risquent de créer un climat toxique, nuisible à l’image du Canadien de Montréal.

Dans un marché où chaque parole est scrutée, St-Louis devra apprendre à naviguer avec plus de diplomatie et de professionnalisme, sous peine de voir ces tensions s’accumuler jusqu’à devenir ingérables.

Depuis, les tensions n’ont fait qu’augmenter. St-Louis, connu pour son franc-parler et sa spontanéité, semble avoir une cible bien définie lorsqu’il s’agit de répondre sèchement aux médias : Simon-Olivier Lorange.

Contrairement à des figures médiatiques plus influentes comme Renaud Lavoie, qui bénéficient d’un traitement nettement plus cordial, Lorange se retrouve régulièrement au centre des éclats de colère du coach.

Chantal Machabée s'est arrangé pour que St-Louis réponde finalement à une question de Lorange hier après le match.

Lorange a posé une question sur le développement et la constance de Juraj Slafkovsky, un sujet légitime compte tenu du fait que Slaf a été nommé la première étoile du match.

Lorange voulait savoir ce que St-Louis allait faire pour que Slafkovsky garde une certaine constance, lui qui joue de mieux en mieux. 

St-Louis, visiblement déjà irrité, a d’abord répondu de manière sèche et condescendante, renvoyant une grande partie de la responsabilité sur le joueur lui-même :

« La confiance, c’est avec le joueur. Je peux aider, mais ça part de lui. Je ne peux pas patiner pour lui. »

Le ton montait progressivement, et la tension dans la salle était palpable. Alors que St-Louis semblait sur le point de déraper complètement, il s'est calmé et a finalement répondu.

Il l'a fait pour Chantal Machabée.

Comble de malheur, pensant la question de Lorange, une chaise grinçait sur le sol, ce qui ajoutait à l'immense tension dans la salle de presse.

Voici la séquence:

Ce dernier épisode ne laisse aucun doute : St-Louis a un problème spécifique avec Simon-Olivier Lorange. Plusieurs observateurs notent que l’entraîneur choisit ses cibles avec soin.

Il ne se permettrait jamais un tel ton avec des figures médiatiques comme Renaud Lavoie, perçu comme plus favorable au CH.

Avec Lorange, qu’il semble mépriser profondément, St-Louis n’hésite pas à afficher publiquement son agacement.

En agissant ainsi, il savait pertinemment que les réseaux sociaux, souvent prêts à critiquer les journalistes, se retourneraient contre Lorange.

Effectivement, les commentaires ont fusé, certains remettant en question la pertinence de la question posée, d’autres attaquant personnellement le journaliste.

L’intervention de Chantal Machabée a été salutaire. En mettant un terme au point de presse juste avant l’explosion, elle a évité que la relation déjà tendue entre St-Louis et Lorange ne subisse un coup encore plus dur.

Et par la suite, en convaincant St-Louis de répondre à la question après le match, elle a non seulement protégé la réputation de l’entraîneur, mais aussi préservé une certaine dignité dans les échanges entre le CH et les médias.

Si St-Louis a gagné un répit grâce à Machabée, cette dynamique conflictuelle avec Lorange continue de poser problème.

Dans un marché où la relation entre l’organisation et les médias est cruciale, ces épisodes répétés risquent de ternir l’image du coach et, par extension, celle du Canadien de Montréal.

St-Louis, qui refuse de se plier à ce qu’il perçoit comme des critiques injustes, semble ignorer que chaque éclat alimente une perception de fragilité dans son leadership.

À Montréal, un entraîneur incapable de gérer la pression médiatique finit rapidement par perdre la confiance, non seulement des journalistes, mais aussi des partisans.

Pour Lorange, ces altercations publiques ne sont pas sans conséquences. Malgré son professionnalisme, il se retrouve à jouer le rôle de bouc émissaire dans un contexte où la pression sur le CH atteint des sommets.

Cet incident, bien que maîtrisé de justesse, illustre un problème récurrent dans la gestion des relations publiques au CH.

St-Louis doit trouver une manière plus respectueuse et constructive de répondre aux critiques, même celles qu’il juge injustifiées.

Quant à Simon-Olivier Lorange, il est clair qu’il continuera à poser des questions difficiles, malgré les risques évidents que cela comporte.

Mais pour combien de temps encore avant qu’une autre chicane n’éclate ? Montréal n’a pas fini de suivre ce feuilleton.