Jonathan Marchessault n'a certainement pas fait l'unanimité à Montréal après ses récentes déclarations, et il semble que ses propos aient laissé un goût amer chez de nombreux fans du Canadien.

En affirmant que le CH était proche de le signer avant qu'il ne choisisse Nashville, Marchessault a ravivé un sentiment de frustration déjà bien ancré chez les partisans montréalais.

«J’y ai vraiment pensé longtemps»

«Il y avait des bonnes discussions avec Montréal, je trouve que l’organisation et le personnel d’entraîneurs, c’est assez inspirant. Je trouve qu’ils font vraiment des belles affaires et j’aurais voulu faire partie de cette histoire-là.»

"Mais au point où je suis rendu dans ma carrière, Nashville était un meilleur fit pour moi. Tu veux toujours avoir une chance de compétitionner pour la Coupe Stanley, surtout à mon âge."

Mais c'est surtout sa remarque selon laquelle il aurait dit oui aux Nordiques si ces derniers lui avaient soumis la même offre qui a enflammé les esprits.

Pour beaucoup, ces déclarations ont été perçues comme une provocation inutile, surtout venant d’un joueur qui, selon eux, a utilisé le Canadien pour faire monter les enchères avant de signer ailleurs.

Il n'est pas rare que des joueurs québécois se servent du nom prestigieux du CH pour négocier de meilleurs contrats, et Marchessault ne fait pas exception.

Mais cette fois, en critiquant ouvertement la pression médiatique et la ferveur des fans montréalais, il a franchi une ligne rouge.

En expliquant que la pression à Montréal était un facteur déterminant dans sa décision, Marchessault n’a pas seulement visé les médias, mais aussi les fans eux-mêmes, qui sont connus pour leur passion parfois envahissante.

«Je viens une fois par année et je me disais que c’est correct».

«Il y a tellement de médias et de pression. Je suis un joueur offensif et quand un joueur offensif ne marque pas pendant 6-7-8 matchs,  il se retrouve rapidement dans des rumeurs d’échange." a-t-il dit, faisant allusion aux rumeurs incessantes qui entourent les joueurs lorsque leurs performances ne sont pas à la hauteur des attentes.

«Je me demandais aussi si ça valait la peine que mon nom soit dans le journal à chaque jour ou à chaque deux jours. Soit tu es un roi, soit tu es un zéro.»

Cette critique, bien qu’honnête, n’a pas été bien reçue par une base de fans qui se vante justement d’être l’une des plus passionnées de la LNH.

Marchessault a également évoqué son rôle de père pour justifier son choix de Nashville, expliquant qu’il ne voulait pas exposer ses enfants à la pression et aux critiques constantes qu’il aurait pu subir à Montréal.

«Ils sont assez vieux pour comprendre tout ça. À l’école, est-ce qu’ils se font écoeurer? Ce sont des choses à prendre en considération, pas juste comme joueur de hockey, mais aussi en tant que père.»

Pour beaucoup, cela sonnait comme une excuse, une façon de masquer le fait qu’il avait simplement préféré un environnement moins stressant et, peut-être, plus lucratif en termes d'impôts.

Mais ce qui a véritablement déclenché la colère des fans, c'est sa déclaration selon laquelle il aurait accepté une offre des Nordiques s’ils avaient été de retour dans la LNH.

Cette remarque, interprétée comme un coup bas envers le CH, a été vue comme une tentative de se rapprocher des fans de Québec tout en jetant de l’huile sur le feu à Montréal.

Pour certains, c'est la preuve que Marchessault n'a jamais vraiment envisagé de jouer pour le Canadien, et qu'il a simplement utilisé le nom du CH pour maximiser ses gains financiers.

Après tout, il y aurait eu autant de pression à Québec qu'à Montréal.

Au final, Jonathan Marchessault quitte Montréal avec plus d’ennemis que d’amis. Ses déclarations ont laissé une marque au fer touge sur son image auprès des partisans montréalais, qui n'oublieront pas de sitôt ce qu'ils perçoivent comme une trahison et une insulte.

Quant à sa carrière à Nashville, elle commence sous un nuage de controverses, avec une communauté de fans québécois qui se sent trahie et désillusionnée.

Au moins, il n'aura qu'à se pointer au Centre Bell une fois par année.

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