Sophie Durocher, journaliste au Journal de Montréal, a tout simplement été sans pitié pour critiquer la couverture des Jeux Olympiques de Radio-Canada.
Dans une analyse cinglante, elle a souligné la piètre performance de la chaîne, qualifiant les commentaires de « fades, insipides et franchement insignifiants ».
Selon elle, ni Martin Labrosse ni Céline Galipeau n'ont su apporter de la vivacité ou de l'intérêt à l'événement.
"On avait l’impression qu’ils décrivaient des funérailles," a-t-elle écrit, exprimant sa déception face à l'absence de dynamisme et de pertinence dans leurs interventions.
Durocher a particulièrement critiqué le manque d'informations fournies sur les artistes se produisant pendant la cérémonie, ainsi que l'absence de références historiques ou d'anecdotes contextuelles sur les lieux.
Elle a déploré que les téléspectateurs n'aient pas eu accès à une couverture enrichissante, manquant cruellement de profondeur et de substance. En ajoutant :
« Personne ne leur a fourni d’informations sur les artistes qui se produisaient devant nos yeux? Pas de références historiques replacées dans leur contexte, ou d’anecdotes sur les lieux mis en valeur? »
Pour couronner le tout, la décision de Radio-Canada d'insérer un flot incessant de publicités pendant la cérémonie a suscité l'indignation de Durocher.
Elle a qualifié cette décision de "plouc", se demandant pourquoi personne ne s'était soucié de choisir des moments plus appropriés pour diffuser des commerciaux.
"Quand on finance une société d’État à hauteur de 1,4 milliard, on pourrait au moins s’attendre à ce qu’on nous évite de nous vendre des bébelles en pleine cérémonie grandiose!" a-t-elle ajouté, soulignant le ridicule de ces interruptions publicitaires dans un moment supposé être solennel et significatif.
Ces critiques de Sophie Durocher font écho aux propos de Réjean Tremblay, qui n'a pas hésité à "envoyer Radio-Canada sous l'autobus" avec des critiques acerbes sur la même couverture des Jeux.
Tremblay avait déjà fait remarquer l'absence de préparation et de contenu pertinent, comparant la couverture à un commentaire de "pire de l'histoire".
Pierre-Karl Péladeau, président et chef de la direction de Québecor, a également réagi vivement, dénonçant le rôle de Radio-Canada dans le paysage médiatique québécois.
Péladeau, confronté aux difficultés financières de TVA et TVA Sports, a critiqué la société d'État pour son impact négatif sur les ressources publicitaires disponibles pour les chaînes privées, lesquelles sont cruciales pour soutenir la production québécoise.
Selon lui, la télévision d'État volent les ressources qui pourraient autrement aider les médias privés à prospérer.
"Démonstration supplémentaire du rôle suspect de la télévision d'État venant phagocyter les ressources publicitaires dont la télé privée requiert pour continuer à investir dans notre production Québécoise."
Les commentaires de Sophie Durocher, soutenus par ceux de Réjean Tremblay et Pierre-Karl Péladeau, mettent en lumière une frustration croissante face à la gestion de Radio-Canada.
Ils soulèvent des questions sur la qualité et la pertinence des services fournis par une société financée par les contribuables, et sur son impact sur le marché des médias québécois.
« Mais quelle décision de plouc! » résume bien le sentiment de Durocher et de nombreux autres critiques face à une couverture olympique jugée décevante et mal gérée.
Reste qu'on parle du PDG de Quebeor, d'une journaliste...de Quebecor...et de Réjean Tremblay qui a toujours été très proche de Quebecor.
Toutefois, je suis obigé d'avouer qu'is ont raison sur toute la ligne.
"Est-ce qu’il ne va rester que Radio-Canada? Peut-être. Alors est-ce que ça va être au gré du gouvernement à Ottawa? Qu’est-ce qui va se passer? On avance, on diminue les budgets?" demande un Péladeau qui est tanné comme jamais.
"C’est subvention sur subvention… Et quand on regarde avec Radio-Canada, elle n’a aucune obligation. Ils font ce qu’ils veulent et nous, on voit nos revenus diminuer et notre fardeau réglementaire augmenter.
"Il est insensé que CBC Radio-Canada a reçu récemment 42 millions en compensation pour la perte de revenus publicitaires ». (crédit: la Presse)
"Pendant que nous devons supprimer 600 postes pour survivre, CBC Radio Canada reçoit 42 millions de dollars en subventions. La situation est insensée."
Au final, Durocher, Péladeau et Tremblay ont raison sur toute la ligne. Nous payons tous de notre poche pour Radio-Canada.
Et pendant ce temps, Radio-Canada nous rit au visage. Frustrant et payant...dans tous les sens du terme...